Nouvelles printanières
Dans son traité de métaphysique, Aristote avait dit que « si on croit dans les dieux, alors la théologie doit être la philosophie première » mais était confronté à la problématique qu’en son temps et lieu il s’agissait d’une religion d’état peu clémente, Socrate en avait fait les frais.
Tandis qu’en le mien, la « fameuse loi de 1905 » fait que je peux croire en ce que je veux, dieux ou athéisme, en toute liberté de conscience, que j’auto-modère en me disant qu’il ne faut pas profaner ce qui est sacré chez nos voisins, pas parce que ça les agacerait mais que ça souillerait ce qui est sacré. Quand on va chez des voisins on respecte leur bien. C’est un principe que j’ai nommé « liberté territorialisée », ne sachant pas si quelqu’un d’autre y a déjà pensé.
Or dans les (rares) cas où on a bénéficié d'une révélation, on sait distinguer croire en les dieux de croire en leurs témoins, mais qui le peut ?
Ce genre « d’apparitions » étant relativement courantes chez les catholiques.
Donc la question est de savoir s’il y a ou pas des dieux, et que si on postule qu’il y en a, la philosophie de l’homme doit en découler, pas l’inverse. Car ce serait alors subordonner les dieux à l’homme, et celui-ci ne les a jamais conçus ainsi.
Et donc, si comme on le considérait anciennement, les dieux sont comme les ancêtres créateurs de l’homme, sorte de géniteurs, à quoi peuvent-ils nous destiner ?
Est-ce bien à une existence en trois temps : enfance, labeur, et retraite ?
Qui peut bien désirer une telle vie, demander à naître pour bosser durant 40 ans ?
J’ai donc conçu la chose comme un jeu de rôle en intégrant le samsara des indiens, la réincarnation, la métempsycose, passant du dualisme corps-esprit à un modèle tétrique avec 4 éléments, 4 niveaux.
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Il y a également beaucoup de reprise du daïmonisme tel qu’il était vu par les pythagoriciens.
Une difficulté se pose alors pour l’expliquer, cela peut prendre plusieurs heures, de nombreuses conversations.
Mais le véritable intérêt est de donner un cap à suivre pour son activité, qui ne découle pas de « valeurs » ou d’un « objectif » mais d’une mission qu’on se fixe, d’un rôle qu’on se donne, d’une place qu’on prend, d’un épanouissement que l’on vise.
« Voici ce que je vais faire » (de ma vie) est l’essence même de ce qui résulte d’une telle délibération.
Et dans mon cas, c’est d’abord « voici ce que je crois » et de là découle un « voici comment les choses devraient être » et enfin « voici comment il faut s’y prendre ».
C’est de l’auto-coaching.
Et, il me semble, l’essence de ce qu’on appelle « une philosophie ».
Que je me suis mis à décliner en une déontologie que je publie item après item sur le « mur Linkedin » de Koru Conseil.
Très belle vie à vous !
Professeur de philosophie chez Rectorat
1 ansPetite anecdote mais il y a une forme de subordination de Dieu à l’Homme chez Maître Eckhart (ce qui lui a octroyé le doux statut d’hérétique si mes souvenirs sont bons) !
MBA IFG Sorbonne, EN mothertongue, polyglotte
1 ansVraiment Intéressant! Merci Guillaume de nous faire réfléchir à certains aspects auxquels je n'avais pas songé , je l'avoue... Effectivement tout passe par un travail d'introspection , de réflexion sur soi-même.
présidente co-fondatrice d'ARIANELLES
1 ansTrès belle analyse Guillaume Rosquin avec toutefois une réserve : il y a de très nombreuses personnes et heureusement qui aiment travailler. Il ne faut pas confondre travail et labeur. Le travail est epanouissant et socialisant