Numérique : un vivier de talents dans l’angle mort des recruteurs !
Jacobs School of Engineering, UC San Diego, Katherine Connor CC 3.0

Numérique : un vivier de talents dans l’angle mort des recruteurs !

Le secteur du numérique fait face à un déficit de candidats important et ce dernier devrait s’amplifier dans les prochaines années. Pour répondre à ces enjeux, une sensibilisation accrue autour des métiers du numérique permettrait de faire émerger un vivier de talents pour le moment sous-estimé à la fois auprès des recruteurs et des potentiels futurs candidats.

De nouveaux emplois 

La digitalisation de l’économie modifie en profondeur les métiers et les façons de travailler. D’ici 2025, 50 % des métiers évolueront sous l’influence du numérique, 25 % d’entre eux seront automatisés et 10 % seront totalement transformés. On dit aussi que 20 % des métiers de demain n’existent pas aujourd’hui.

Entre mars 2021 et mars 2022, selon les derniers chiffres recueillis sur le secteur du numérique, on observe une hausse considérable des offres d’emploi publiées et des entrées en formation dans le numérique avec 68 704 offres d’emploi (une hausse de +84,9% en un an et 61 458 entrées en formation (soit + 56,1% en un an).

Malheureusement, le nombre d’entrées en formation ne compense pas la pénurie de talents qui se renforce auprès des entreprises. Ainsi, 62,6% des projets de recrutement sont jugés difficiles par les entreprises (soit une hausse de +4,7 points de difficulté de recrutement en un an). 

Ingénieur informatique : le métier en plus forte progression 

Les besoins qui progressent le plus vite sont directement en lien avec les grands enjeux économiques pour demain tel que l’intelligence artificielle, la réalité augmentée, la cybersécurité et le Cloud/Data.

Parmi les métiers les plus demandés figurent dans l’ordre : les développeurs ; les chefs de projet informatique et enfin les techniciens help desk. Selon France Stratégie, la France devrait ainsi compter plus de 115 000 nouveaux postes d’ingénieurs informatique d’ici 2030. 

Les difficultés de recrutement ne vont pas s’adoucir

Si les difficultés de recrutement donnent du pouvoir aux candidats dont les rémunérations s’envolent, ces difficultés profitent aussi aux jeunes diplômés.

Pour Aurélie Vattier Talent Acquisition Specialist au sein du cabinet Okay Doc PhD Career :

« les ingénieurs qui sortent des écoles ont déjà un contrat de travail six mois avant la remise de leur diplôme. Les entreprises se tournent aussi de plus en plus vers les Bac+8. Face à la pénurie des experts numériques les doctorants et les docteurs représentent un vivier de talents pour les entreprises. »

Diversité, mixité et formation face aux difficultés de recrutement 

Le manque de compétences techniques figurent comme le frein le plus évident à l’employabilité. Or, aujourd’hui, seulement 7% des jeunes françaises se destinent à une carrière dans le numérique.

Une situation que résume Véronique Lacour, directrice exécutif d'EDF en charge de la Transformation et de l'Efficacité opérationnelle :

« si les femmes ne sont pas là pour construire le monde dans lequel nous serons tous immergés demain, nous nous privons de beaucoup de talents ». 

Le secteur emploie également très peu de travailleurs handicapés, alors que les postes proposés peuvent être plus facilement adaptés notamment grâce au télétravail où il est plus souvent la norme. La compétence n’a pourtant rien à voir avec le genre, l’âge ou le handicap. Quand on recrute, on a d’abord besoin de compétences ! 

Renforcer la qualité, l’accès et le nombre des formations

Finalement, les besoins de recrutement croissants pourraient être comblés par des personnes déjà en poste et venant d’autres métiers, des demandeurs d’emploi, des salariés plus âgées ou, dans une moindre mesure, par les inactifs réintégrant le marché du travail et l’attraction de talents étrangers.

Selon Karine Lair du cabinet d’outplacement Oasys :

« Les formations tout au long de la vie sont indispensables pour s’adapter en continu à l’évolution des compétences attendues. Les compétences techniques sont obsolètes de plus en plus rapidement ».

Il faut ainsi penser aux formations certifiantes et diplômantes mais aussi à l’auto-formation avec les lectures d’ouvrages, le e-learning et Mooc, la veille sur Internet et dans des conférences spécialisées. 

Une seule condition pour réussir : renforcer la qualité, l’accès et le nombre des formations.


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Lorenzo Teissedre

Expert et doctorant en Avatarisation et communication virtuelle 🤖 Spécialiste du monde numérique 💻Founder Le Projet Pulsar et AvatRPulse 🚀

1 ans

Article très pertinent. Espérons que les recruteurs comprendront l'enjeu.

Sabrina Caliaros

Consultante en numérique éducatif.

1 ans

Des campagnes d'information à la télévision sur ces sujets pourraient être efficaces auprès des parents qui pèsent encore sur les choix d'orientation. Pour les jeunes sur Tiktok et leurs réseaux préférés. L'éducation Nationale fait beaucoup d'informations dans les établissements scolaires avec l'appui des associations Femmes@Numérique numeum Digital 113 JobIRL L'orientation In Real Life Simplon.co CodeWeek La Mêlée je ne peux pas toutes les citer...et je les remercie vivement pour leurs actions.

Karim B.

Administrateur et Fondateur du GIE

1 ans

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