#EP2 - Votre rendez-vous hebdo revient ce lundi exceptionnellement, après avoir fait le pont de la semaine dernière, pour couvrir 5 faits marquants des derniers jours dans le monde de l'IA et des médias, à lire en moins de 5 minutes.
- TikTok va commencer à identifier automatiquement les contenus générés par l'IA et téléchargés sur sa plateforme de médias sociaux, dans le but de lutter contre la désinformation. "L'IA offre d'incroyables possibilités créatives, mais peut troubler ou induire en erreur les spectateurs s'ils ne savent pas que le contenu a été généré par l'IA, selon un communiqué de l'entreprise. "Le marquage aide à clarifier ce contexte". Hasard du calendrier, OpenAI a lancé de son côté un outil permettant de détecter les images générées par son modèle Dall-E 3, avec une fiabilité annoncée de 98%.
- OpenAI toujours, vient de conclure un tout nouvel accord de licence, cette fois-ci avec un géant des médias américains, Dotdash Meredith, qui édite notamment le magazine People. En contrepartie, Dotdash Meredith utilisera les modèles d'IA d'OpenAI pour améliorer son produit de ciblage publicitaire (source : The Verge). L’occasion aussi de rappeler que l'Alliance de la Presse d'information générale a amorcé, selon une info de La Lettre, des échanges avec les géants de la tech sur l'IA, OpenAI et Google aux États-Unis notamment. A noter que la signature de ces deals divise toujours plus la sphère des médias.
- Une fuite révèle à ce titre ce dimanche ce qu'OpenAI inclut dans ces deals de partenariat avec les médias. L'initiative s'appelle le "Preferred Publishers Program" (programme d'éditeurs privilégiés). Une présentation en cinq points clés, obtenue par AdWeek, dont le contenu serait obsolète de quelques mois, assure OpenAI. Toujours est-il que ce document se retrouve décortiqués par tous les observateurs des médias curieux et méfiants. Point 1: le programme n'est accessible qu'à des "partenaires éditoriaux triés sur le volet et de grande qualité", et son objectif est d'aider les utilisateurs de ChatGPT à découvrir plus facilement les marques et le contenu des éditeurs et à s'engager avec eux. Guettez mon Linkedin ce mardi, j'en parle dans un post.
- La semaine passée, quinze publications ont été récompensées par le prix Pulitzer du journalisme. Pour la première fois dans l'histoire de ce prix prestigieux, deux des lauréats ont révélé qu'ils avaient eu recours à l'intelligence artificielle pour réaliser leurs reportages. De quoi s'agit-il ? Le lauréat du prix du reportage local "Missing in Chicago", du City Bureau et de l'Invisible Institute, a formé un outil d'apprentissage automatique personnalisé pour passer au peigne fin des milliers de dossiers de comportements répréhensibles de la part de la police. Pour sa part, le bureau des enquêtes visuelles du New York Times a entraîné un modèle pour identifier les cratères de bombes de près d'une tonne dans les zones marquées comme sûres pour les civils à Gaza. (source : Nieman Lab).
- Le New York Times justement, on l'attendait, a présenté son équipe édito chargée des initiatives en matière d'IA. L’objectif de Zach Seward, le directeur de l'initiative, sera de tirer parti de l'intelligence artificielle générative pour la mettre au service des journalistes et des lecteurs, tout en veillant à ce que l'utilisation de ces technologies par le NYT reste efficace et responsable. Parmi les rôles, une rédactrice en chef adjointe, deux ingénieurs senior machine-learning, une senior design editor. (source : E&P)