OPINION PERSONNELLE : En réaction à l’article de M. Joseph Facal publié chez Québécor et intitulé « Facebook, vous n’êtes pas tannés? »
Permettez-moi de réagir humblement et factuellement à la chronique publiée par M. Joseph Facal la semaine dernière. Qu’il me soit permis de dire, en tout premier lieu, que ce dernier a le droit le plus strict à ses opinions et il ne s’en prive surtout pas. Qui ne fut pas un lecteur témoin de ses chroniques aussi fondées qu’intempestives ? Toutefois, contrairement à ce dernier, je ne tenterai pas de vous faire la morale sans substance ni de ridiculiser qui que ce soit qui ne pense pas comme moi. J’ai trop de respect M. Facal et vous?
Une chose est très claire dans ma tête de formateur et d’enseignant en médias sociaux professionnels aux niveaux entrepreneurial, collégial et universitaire: M. Facal, comme tout bon chroniqueur ou journaliste actuel qui se respecte, ne vous donnera qu’un seul côté de la médaille, celui qui fait son affaire et, disons-le franchement, celui qui lui permettra de venger, lui-même et ses congénères, de leur perte de lectorat et d’influence. Et j’ajouterai que la descente aux enfers de l’information continuera pour ces derniers, ne leur en déplaise!
Que je le comprends les chroniqueurs et les journalistes! Ils sont déçus et fâchés. Ils perdent des lecteurs jour après jour et ce ne sont surtout pas des affirmations sans substance de ma part. M. Facal, je ne jouerai donc pas votre jeu et vous partagerai ainsi le fruit de quelques recherches.
Je vous prie ainsi de lire ces quelques articles publiés par vos propres collègues de la « presse officielle » (parmi des centaines de publications disponibles sur le sujet) :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1126173/information-locale-chute-moitie
Mais cette perte de lectorat (et donc de revenus) longuement documentée, et tout à fait justifiée en ce qui me concerne, ne s’est pas produite par le seul fruit du hasard. En effet, de nombreux articles, livres et documentaires ont été écrits et produits dans le but d’expliquer les omissions, erreurs et déformations générées sciemment par vos « savants confrères ». Le résultat est clair : les gens croient de moins en moins ce qui est écrit et dit, les journaux continuent de fermer, les salles de nouvelles de se « ratatiner » et ce n’est certainement pas pour rien. M. Facal, tout comme plusieurs de vos collègues, y contribuez régulièrement et à votre manière! Vous voulez des témoignages, des exemples ? En voici quelques-uns (parmi de nombreux autres):
https://le-peuple.ca/justice/article-3887-1543445573
Cela est donc dit et avéré. Toutefois, les fausses nouvelles ne sont pas uniquement réservées aux journalistes et chroniqueurs biaisés : ils font également et malheureusement partie de la culture de Facebook et je vous donne raison sur ce point. Du français outrancièrement malmené, des photos et des vidéos inappropriées sont trop souvent véhiculées par des imbéciles frustrés en quête d’un moment de gloire. Et ces crétins proviennent de partout.
Avouons toutefois que ces derniers ont eu l’exemple « d’en haut », c’est-à-dire de la part de vos confrères puisque ce qu’on appelle communément les « fake news » et le sensationnalisme à outrance ne datent pas d’hier. Les tablettes des tabagies et dépanneurs en regorgent, depuis des décennies, de ces hebdomadaires policiers et artistiques douteux. Vous les connaissez aussi bien que moi!
J’oserai alors ajouter à mon argumentation que le commentateur citoyen, aussi « dérangé » ou superficiel qu’il soit pour vous, n’a aucune leçon de vérité, d’honnêteté intellectuelle ou de droiture de pensée à recevoir de votre profession ni de plusieurs de ses membres. Alors voilà qui est réglé, monsieur Facal, en ce qui a trait à la supposée droiture journalistique : cette dernière qui se révèle être une « fake news » par définition et preuves à l’appui.
Parlons maintenant du respect de la vie privée. Je suis d’accord avec vous quand vous écrivez ceci et je vous cite :
« L’enquête confirme que Facebook vous a trompé de façon délibérée, répétitive, systémique, stratégique.
Ce ne fut pas une étourderie ou une erreur d’inadvertance.
Vos données sont vendues sans votre consentement, et des gens s’en servent non seulement pour vous vendre des bébelles, mais pour tenter de truquer des élections. »
Je vous l’accorde d’emblée : la pratique de vente de données à des tiers est hautement condamnable mais croyez-vous que Facebook soit la seule grande entreprise ou organisation à le faire, sciemment ou non? Croyez-vous un seul instant que les gouvernements, les banques, les grands magasins et autres organisations ne vendent ni ne manipulent nos informations personnelles depuis longtemps? Croyez-vous que le phénomène « big brother » ne dépendrait que du laxisme de Facebook? M. Facal, surfez, allez sur tous les sites web à haut trafic et vous vous ferez solliciter sans cesse et indépendamment de Facebook pour des vêtements, une automobile ou un voyage : le tout entièrement personnalisé à votre profil d’internaute, lequel était déjà en place bien avant l’arrivée de ce réseau social !
Mais ne corroborez surtout pas mes preuves, ni ne le dites surtout pas dans vos chroniques, car la cible de choix, la « saveur du jour » journalistique, l’envie non dissimulée est ce « méchant Facebook » aux dents virtuelles longues que vous et vos collègues « démonisent » publiquement tous les jours ou presque! C’est ce qu’on appelle : s’acharner sur la concurrence alors que, soi-même, on ne fait pas le poids, ni de l’atteinte ni de la connaissance! Que je la comprends toute cette frustration!
Alors M. Facal, je vous en prie : prouvez-nous le contraire mais justifiez surtout tous vos dires et renseignez-vous adéquatement avant de les écrire! N’est-ce pas que cela démontrerait alors de votre part à la fois plus de rigueur et de respect pour vos lecteurs? Qu’en pensez-vous?
Alors monsieur le chroniqueur, permettez-moi de vous poser honnêtement la question : manquez-vous de connaissances à ce point sur le sujet complexe des médias sociaux ou faites-vous exprès d’omettre, une fois de plus, de parler de « toute la réalité » de Facebook? Votre chronique est-elle là pour informer ou pour vous venger? Êtes-vous en service commandé ou le faites-vous de votre propre chef?
Je vous en prie donc à nouveau et faites preuve d’humilité et d’un peu d’honneur : soyez sérieux, informé, constructif et respectez vos lecteurs. Soyez respectueux pour les abonnés du Journal, prenez le temps d’être rigoureux et de regarder tous les côtés de la médaille avant de livrer de telles diatribes. Mais puisque cela semble au-dessus de vos forces, du moins dans cette chronique, permettez-moi de le faire maintenant pour vous.
Je vous citerai tout d’abord :
Mais devez-vous infliger à tout le monde les photos de vos chats, de vos enfants, de vos vacances ou votre opinion sur tel vin ou tel fromage ?
Décidément, M. Facal, vous devriez assister à l’une de mes formations universitaires, ce qui vous permettrait certainement de grandir comme chroniqueur technologique et je m’explique.
Facebook est un média d’information et, quoique vous en pensiez, est devenu le plus puissant du monde. À titre de comparaison et à quelques lecteurs près, le lectorat de votre Journal est approximativement un centième de 1% du lectorat de ce réseau social planétaire.
Le réseau est conversationnel, informatif et pourrait devenir très rapidement le plus important recruteur de personnel pour nos entreprises de tous secteurs. Informez-vous davantage à ce sujet et vous comprendrez!
Facebook été tout d’abord mis sur pied, dès 2003, afin que les internautes isolés et intéressants puissent à la fois converser entre eux et livrer leurs opinions publiquement. Évidemment, quand on sait que les journalistes se targuent de n’avoir jamais tort, de toujours détenir la science infuse et de contrôler tous les canaux publics de communication, voilà un phénomène, celui des nouveaux réseaux sociaux du temps, qui commençait alors rapidement et irrémédiablement à alimenter la frustration des membres de la « confrérie ».
Ayant été seuls à profiter du « crachoir public », pendant toutes les décennies antérieures dans le but de vouloir informer et trop souvent de déformer, les dignes membres de la presse ont toujours et auront de plus en plus de difficulté à accepter que « la plèbe » puisse le faire à leur place et, parfois, puisse détenir et influencer un auditoire encore plus large et plus intéressé que celui de « la presse officielle ».
En effet, de nombreux journalistes citoyens et blogueurs sont maintenant présents, connus et reconnus sur les réseaux sociaux pour nous informer, rétablir certains faits, nous faire réfléchir et nous permettre de converser publiquement avec eux et entre nous. Tout un changement de paradigme pour la « presse officielle », cette dernière qui, au lieu de puiser dans son talent actuel pour redorer son blason, retrouver son lectorat et peut-être survivre, s’enlise plutôt en haranguant ses lecteurs comme vous le faites dans cette chronique, en leur manquant carrément de respect et je vous cite à titre d’exemple patent :
« Accro ?
Si vous me dites que vous êtes accro, qu’une dépendance s’est installée, que vous ne pouvez plus vous en passer, alors voyons les choses en face.
C’est une forme de dépendance, de toxicomanie, comme l’alcool ou la cigarette.
Ça se soigne.
Première étape : cesser les faux-fuyants, cesser les excuses, cesser les prétextes.
Deuxième étape : avoir le courage de se lever devant le groupe et dire : « Je m’appelle Untel et j’admets que j’ai un problème ».
Évidemment, si vous vous en foutez, là, en effet, il n’y a rien à faire. »
Alors nous, les « toxicomanes » et les « malades » que vous ridiculisez dans cette chronique, vous prions de considérer et de lire attentivement, du haut de votre trône tonitruant, les articles suivants tirés d’études publiées quotidiennement, ces dernières qui décrivent avec vérité et précision les avancées générées par les médias sociaux dont celles qui proviennent de votre « méchant « Facebook :
https://www.silicon.fr/crypto-monnaie-facebook-investit-dans-la-blockchain-a-geneve-241507.html
Et vous savez quoi M. Facal, le « bon peuple » de « toxicomanes », tout comme ceux que vous dénigrez et qui œuvrent présentement au sein du milieu financier, ne vous prennent certainement pas au sérieux et je cite vos propres écrits :
La preuve ? Au lendemain de l’annonce de la punition, l’action de Facebook a.… grimpé de 2,3 %.
Son chiffre d’affaires pour le deuxième trimestre de 2019 s’élève à 16,7 milliards de dollars américains.
Alors, Monsieur Facal, le compte est bon et tout a été dit et prouvé par votre humble serviteur, commentateur et enseignant en « toxicomanie » . Votre « réflexion », si j’ose dire, ne vaut pas le papier sur lequel vous l’avez écrite. Vous avez rédigé comme le font souvent vos congénères infaillibles de « la haute » : par vengeance, par envie et sans toute la substance ni la connaissance requise pour étayer intelligemment vos propos.
Si vous aviez un seul petit gramme de respect pour le « petit peuple » d’abonnés que nous sommes, vous prendriez alors le temps d’écrire quelques lignes « honorables » pour vous excuser humblement de votre impolitesse et votre ignorance.
Au sein de notre société de droits, on peut, Monsieur Facal et vous le prouvez à merveille dans votre chronique, dire et écrire tout ce que l’on veut ou presque mais, pour cela, puis-je humblement vous suggérer qu’il faille avoir un minimum de connaissances en la matière : ce que vous n’avez manifestement pas en écrivant à propos des médias sociaux. Et on repassera pour le discernement et la politesse!
Je vous le répèterai donc ceci amicalement et sans aucune amertume car je sais, pour ma part, faire le plus intelligemment possible la part des choses et je vous souhaite que vous puissiez également en arriver à ce point. Peut-être!
Toutefois, moi qui fais sans doute, pour vous, partie de « la plèbe » des « nobodys », je sais très bien que vous ne bougerez pas de votre piédestal puisque nous ne sommes pas de « votre rang «. Je vous inviterai quand même, par pitié, à assister à l’une de mes formations ou, si cela était trop « populiste » pour vous, à vous aider à vous former gratuitement sur le sujet en privé. Votre employeur pourrait alors grandement en bénéficier et ses lecteurs de la classe inférieure également.
Mais, vous savez quoi, je ne me fais pas d’illusion car les gens qui œuvrent à l’intérieur de ce qu’on appelle à tort et pour plusieurs une « profession », n’ont jamais tort et n’ont surtout rien à apprendre des autres. Alors à quoi bon proposer quoi que ce soit à l’érudit que vous pensez être : même pas de me lire finalement!
Senior Manager & Team Lead / Portfolio & Commercial Strategies
5 ansFort intéressant