parcours Gaia francophone : l’Ecole d’Agroécologie voyageuse, mon expérience dans un nouveau paradigme

Je ne veux pas vivre dans un monde où l’océan est vidé de toute vie -par la surpêche, l’acidification et les plastiques- et où sur terre, les animaux tracés à la puce, sont surveillés connectés aux satellites ou bien génétiquement modifiés. L’alimentation, sa production et sa distribution /conservation (frigo) est un poste majeur dans la possible réduction de l’empreinte écologique, qui concerne tant le collectif que l’individuel. C’est la raison pour laquelle je veux consacrer mes efforts et mes compétences de coaching d’équipes et d’accompagnement, à celles et ceux qui inventent les nouvelles formes de travail dans ce domaine. C’est le cas de l’Ecole d’Agroécologie voyageuse.

Lundi 12 Avril, dans le parcours Gaia francophone, consacré à L’interdépendance entre l’Homme et la Nature : un nouveau paradigme »

Annette Monnoury nous a guidé dans un temps de pleine conscience de la nourriture. Agathe Peltereau nous a invité à sentir dans notre corps, la présence de notre connexion à la Terre.

Et ensemble, elles nous ont interviewées, sur la nouvelle école d'agroécologie l’EAV dont j’accompagne l’équipe et les étudiant depuis Aout 2020.

Agathe m'a demandé mon rôle dans cette école d'un tout nouveau style, et pour compléter l'oral, j'écris ici quelques lignes complémentaires.

Je suis devenue leur « mentor en U » c’est-à-dire que je guide pour les étudiants des sessions d’intériorité consciente + des apports classiques sur la pédagogie du processus en U :

1. écoute empathique et générative,
2. interviews en dialogue,
3. déploiement des talents de son potentiel,
4. appel ressenti de son futur émergent et en 2021 aide à la mise en œuvre.

et nous « naviguons ensemble avec le non savoir » comme l'a si bien reformulé Agathe.

J’interviens aussi dans le mentoring du parcours pédagogique en lien avec le processus en U et facilite ponctuellement, des temps de réflexion stratégique ou organisationnels.

Otto Scharmer cofondateur du Presencing Institute, dont j’ai l’immense chance de suivre le déploiement depuis 2006 et qui m’a formée à l’accompagnement écosystémique, a écrit en 2017 un article sur l’Université du XXIème siècle, dont je vous traduis quelques extraits :

O.S. : «Les difficultés que nous avons à relever les défis mondiaux d’aujourd’hui, tels que la mise en œuvre des 17 Objectifs de développement durable (ODD) dans le monde entier, ne sont pas causées par un manque de connaissances. Nous avons toutes les connaissances dont nous avons besoin. Le problème est un fossé de savoir-faire: un décalage entre notre conscience collective et nos actions collectives »… « L’éducation c’est allumer d’une flamme, pas le remplissage d’un vase. » Cette citation de Plutarque est aussi vraie aujourd’hui qu’elle l’était il y a deux mille ans. Néanmoins, l’idée fausse de l’éducation en tant qu’activité de remplissage demeure…..Or la mission de l’Université du 21s est de transmettre le développement d’une alphabétisation verticale. Cela signifie créer un environnement d’apprentissage dans lequel l’apprenant peut entrer dans son potentiel futur le plus élevé et chercher sur un plan pratique à contribuer à résoudre les défis sociétaux de notre époque…. L’apprenant n’est pas un consommateur. Elle ou il est un partenaire pour rendre le monde meilleur. »

Lundi, j’ai beaucoup aimé la définition de l’agroécologie par Opaline Lysiak, la fondatrice de l’école EAV - après avoir fait le tour du monde de l’agroécologique et enseigné 5 ans en lycée agricole :

L’agroécologie, pour moi, c’est retrouver notre place en tant qu’être humain dans l’écosystème pour mettre et remettre chaque plante, chaque animal à sa place, pour produire de la nourriture. Ce ne sont pas juste des techniques mais se reconnecter avec tout son corps son cœur son esprit à la nature.

Il y a énormément d’agricultures différentes, des petites et grandes fermes, on peut faire de l’agroécologie quand on est maraicher, arboriculteur, éleveur ou producteur de céréales.

Camille, ingénieure agronome et étudiante de l’école, a elle aussi transmis des pépites en ligne ce lundi :

« Quand on plante des arbres, on se rend compte qu’on a une prise sur des enjeux plus grands »

J’apprécie le voyage apprenant dans la théorie U : voyager soi-même et voyager avec le système dans l’évolution de son fonctionnement, grandir ensemble, animer la dynamique et la faire vivre.

merci infiniment pour ces beaux moments de partage, il nous font chaud au coeur. Au plaisir de continuer l'aventure Gaia avec vous.