Personne âgée et escarres : facteurs de risque, prévention et traitement

Personne âgée et escarres : facteurs de risque, prévention et traitement

À l’occasion de la journée mondiale contre la douleur qui a coïncidé avec le mercredi 21 octobre, nous avons choisi d’aborder une pathologie qui peut provoquer une gêne très douloureuse pour les personnes âgées et à mobilité réduite.

L’ESCARRE, UNE SOUFFRANCE MORALE ET PHYSIQUE

L’escarre altère la qualité de vie, peut provoquer une gêne douloureuse accompagnée d’une souffrance morale et physique et une limitation des capacités fonctionnelles. Sur le plan financier, l’escarre a des implications importantes. Néanmoins, c’est une pathologie que l’on peut prévenir dans une grande majorité des cas par des mesures de prévention simples.

L’escarre est le plus souvent définie comme une plaie consécutive à une hypoxie tissulaire provoquée par une pression excessive et prolongée, la plupart du temps entre un plan «dur» et une saillie osseuse.

FACTEURS DE RISQUE :

-        Facteurs extrinsèques :

La pression.

Le cisaillement.

La macération est un cofacteur souvent présent lors d’incontinence et de port de couches qui va rendre la peau plus fragile et susceptible aux agressions.

Le frottement est un autre cofacteur. Il représente l’abrasion directe de la peau soit sur le plan du lit, soit sur une protection d’incontinence et va également concourir à la fragilisation cutanée.

-        Facteurs intrinsèques :

Ils sont nombreux, nous citons ici les principaux :

L’immobilisation prolongée que l’on retrouve chez des patients ne pouvant plus bouger ou ne ressentant plus la douleur, typiquement dans les séquelles d’atteinte neurologique (accident vasculaire cérébral – AVC, lésion médullaire…).

L’altération de l’état de conscience.

L’âge.

La dénutrition.

La déshydratation.

Les troubles vasculaires et/ou des échanges gazeux.

Le diabète.

PRÉVENTION DES ESCARRES :

La prévention est basée sur la correction des facteurs de risque et la levée des pressions. S’il est difficile d’influencer certains facteurs comme l’âge par exemple, d’autres peuvent être améliorés, voire supprimés.

Au lit, ainsi qu’en fauteuil, cet objectif sera atteint de différentes façons dont le changement de position régulier (toutes les deux heures pour les hauts risques, toutes les quatre heures pour les risques moyens).

Afin d’éviter tout risque de lésions au niveau des trochanters, le patient sera positionné non pas à 90° mais à 30° avec l’aide de coussins, ces derniers pourront aussi servir au positionnement en décharge des talons au lit, de même qu’à séparer deux membres en appui l’un sur l’autre (lésions des malléoles, des genoux).

TRAITEMENT DE L’ESCARRE :

Selon l’état du patient, il conviendra d’abord de choisir une attitude curative ou palliative. Le traitement de la plaie sera adapté à ce choix (type et fréquence du pansement, extension du débridement, etc.). De façon générale, en sus des mesures préconisées dans les paragraphes «prévention», la première étape consiste à procéder au débridement des tissus dévitalisés. Ce geste devrait permettre d’accélérer la cicatrisation et également de diminuer le contingent bactérien présent. Il y a différentes méthodes de débridement : autolytique en appliquant un pansement humide et en laissant le corps procéder lui-même à une élimination de la nécrose et de la fibrine ; mécanique par frottement ou grattage ; chirurgicale qui va permettre l’ablation de larges nécroses et de passer plus rapidement au stade suivant de la cicatrisation. Le choix de la méthode dépendra de l’état du patient et de l’effet recherché. Plusieurs méthodes pouvant bien entendu être combinées.

Source : https://www.revmed.ch/

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