Petit retour sur le sommet ChangeNow

Un sommet orienté sur les solutions aux enjeux du développement durable et les innovations contributrices.

Ce sommet mondial qui s’est déroulé il y a un mois à Station F (Paris 13ème) en est à sa seconde édition. Il réunit les porteurs de solutions censés répondre aux 17 enjeux onusiens du développement durable.

Pour la forme, très “show à l’américaine” et le tout en anglais, l’événement propose un espace dédié à la présentation d’innovations pour la plupart technologiques, un lieu de rencontres et rendez-vous d’affaires et des conférences sur des thèmes liés au développement durable, à l’exemple de la lutte contre le réchauffement climatique, comment rendre les villes plus propres, la transition alimentaire et agricole, la mode et la consommation responsable, une éducation de qualité, la dépollution des océans et de l’air, etc. Pour le fond, les conférenciers sont de qualité.

Notons tout autant la présence de la directrice du développement durable du groupe de luxe Kering que celle de Jean-Noël Gertz qui produit chaque jour à Paris une tonne de champignons dans des parkings souterrains convertis en fermes bio.

Parmi les intervenants, nous retiendrons tout particulièrement l'intervention de Maxime de Rostolan, pourfendeur d’une révolution agricole, qui vient chahuter une vision techno-optimiste, celles de start-ups qui ici ambitionnent de changer le monde par de nouvelles technologies.

ll nous alerte, il nous secoue et démontre chiffres à l’appui que nous continuons à marcher sur la tête si nous ne défendons pas notre principal capital avant tout, celui de notre terre nourricière. Il rappelle ce qu’avait dit alors Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation: ”l’agroécologie n’est pas une solution, c’est la seule !”

Ce sommet surfe sur la vague de transition nécessaire que nous vivons actuellement avec tous ces enjeux sociétaux et environnementaux qu’ils nous faut résoudre. C’est une bonne chose que ce genre d’événement qui permet des échanges de connaissances. Pour autant, attention à ne pas tomber dans cet opportunisme qui nous ferait croire que les licornes du futur seront toutes vertes. Ce serait contraire aux enjeux du présent et nous ferait oublier ce pourquoi un changement est impérieux.

La question de fond serait ici de se demander si l’on doit toujours croire que les solutions doivent continuer à respecter les codes progressistes et technophiles d’un modèle qui n'a jusqu'alors fait que nous amener à nous pencher sérieusement sur ces dits enjeux globaux.

> www.changenow-summit.com