Pillage archéologique : les gendarmes de Vallon-Pont-d’Arc sur leurs gardes
- 29 mai 2018

Pillage archéologique : les gendarmes de Vallon-Pont-d’Arc sur leurs gardes - 29 mai 2018

Pillage archéologique : les gendarmes de Vallon-Pont-d’Arc sur leurs gardes - Par la capitaine Céline Morin - Gend'Com du 29 mai 2018 - Les sites archéologiques ardéchois, parmi lesquels la grotte Chauvet, sont des cibles potentielles d’intrusion à des fins de vol du patrimoine ou de dégradations. La gendarmerie et la direction régionale des affaires culturelles (Drac) travaillent ensemble à leur protection. Des séances d’informations sur le patrimoine, les principales atteintes ou encore le profil des pilleurs, des visites opérationnelles ainsi que des exercices en conditions réelles sont ainsi mis en œuvre. [...] Repérer les pilleurs : L’agent du SRA communique également aux gendarmes le profil type des pilleurs, leur mode opératoire (généralement de nuit, par temps de brouillard ou mauvais temps, à l’œil ou à l’aide d’un détecteur souvent miniaturisé), ainsi que quelques éléments matériels permettant de les identifier, par exemple lors d’un contrôle de flux. La présence d’une boussole, d’un GPS, de pinceaux, tamis et petits outils pour déterrer, d’un détecteur, de cônes de détection, de terre tamisée, d’une loupe, d’un œilleton de joaillier, ou encore d’une lampe UV doit fortement mettre la puce à l’oreille quant à la réalisation de fouilles…Pour étayer ses propos, Christophe Thouvenot présente aux gendarmes des bouts d’os, de poterie, de métal, des balles de mousquet ou encore des pièces.  

Difficile d’identifier un objet archéologique : « Les gendarmes peuvent également tomber sur des artefacts, mais il est souvent difficile de dire, de prime abord, si un objet appartient ou pas au patrimoine archéologique. On peut ainsi facilement passer à côté de quelque chose de précieux, convient Christophe Thouvenot, en sortant de sa besace, pour étayer ses propos, des bouts d’os, de poterie, de métal, des balles de mousquet ou encore des pièces. « La loi établit que tout objet qui a plus de 100 ans est considéré comme un bien archéologique, à l’exception des pièces de monnaies qui doivent, pour cela, être frappée avant l’an 1 500. S’il y a un faisceau de présomption, mieux vaut appeler la Drac pour s’en assurer, poursuit-il, tandis que les objets circulent entre les mains des gendarmes. Selon le code du patrimoine, constituent des éléments du patrimoine archéologiques tous les vestiges, biens et autres traces de l’existence de l’humanité, y compris le contexte dans lequel ils s’inscrivent, dont la sauvegarde et l’étude, notamment par des fouilles ou des découvertes, permettent de retracer le développement de l’histoire de l’humanité et de sa relation avec l’environnement naturel. Ce qui implique que, depuis 2016, le terrain sur lequel est situé un objet archéologique est considéré lui-même comme un patrimoine archéologique. De fait, pénétrer dans une grotte classée contrevient à l’article L510-1 de ce code. Depuis 2016 également, la loi stipule que tout bien archéologique est propriété de l’État. [...]

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