Planification Agricole et Transition Ecologique et Energétique.

Pendant que le monde entier est en train de prendre le train de la transition écologique et énergétique ; l’Afrique berceau de l’humanité est regardé, mais cette fois comme un messie, qui devrait venir une fois de plus donner la vie à cette humanité.

Devrions-nous parler d’une seconde naissance ? Si oui quelle place occupera l’Afrique après cette opération ? Le monde entier a les yeux rivés vers ce continent, car il constitue après la grande réserve d’Amazonie le second vaste réservoir de puits de carbone, qui a pu être protégé par la faible croissance économique de la plupart de ses pays.

Au niveau mondial, il a été décidé que l’ensemble des pays devraient participer à cet effort de guerre, contre les conséquences du changement climatique sur la planète avec entre autres pour objectif :

- la réduction de l’empreinte carbone,

- la transition vers des énergies vertes,

- la promotion de nouveaux modes et niveaux de production-consommation,

- la protection de la biodiversité, etc.

L’atténuation, l’adaptation, les finances et l’innovation technologique sont les quatre axes stratégiques qui ont été adoptés afin de garantir l’atteinte des objectifs de la transition écologique et énergétique.

L’urbanisation des zones côtières, les migrations agricoles liées au changement climatique, ainsi que la densification de l’urbanisation sont entre autres des facteurs contributifs de la perturbation des écosystèmes et de la production des GES.

L’Afrique dont la population en grande partie est à l’origine rurale, doit trouver des solutions d’adaptation afin d’une part de faire ralentir la destruction des forêts au profit de l’agriculture, ceci par la promotion des techniques et technologies nouvelles d’agriculture écologique, de réduire la pression liée à la densification urbaine, en redynamisant l’évolution de la population active agricole ; et enfin de réduire les inégalités foncières et donc alimentaire sachant que les populations les plus pauvres dans les pays en développement sont rurales.

En 2017 d’après l’UNEP les zones urbaines représentait :

- 50 % de la population mondiale,

- 80 % des activités économiques,

- 70 % de la consommation énergétique 

- 3/4 des émissions de GES.

D’ici 2030, il est prévu que 70 % la population mondiale soit urbaine avec 95 % à l’horizon 2050 pour les villes moyennes, les stratégies et outils pour la planification climat des villes et l’agriculture écologique contribueront à l’atteinte des ODDs.

L’Afrique et le Cameroun en particulier, qui a accordé une place prépondérante à l’agriculture pour l’atteinte des objectifs liés à transformation structurelle de son économie et à l’import substitution, contenue dans sa Stratégie National de Développement à l’horizon 2030 devrait faire un état des lieux et réajusté ses stratégies liées au secteur agricole en mettant sur pieds un groupe de travail ayant pour feuille de route l’étude des facteurs qui influenceront l’évolution à long terme (10-15 ans) de notre agriculture, notamment dans les domaines suivants :

1) L’ÉVOLUTION DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE DE PRODUITS AGRICOLES ET ALIMENTAIRES SUR LES MARCHES MONDIAUX.

Cette étude concernera les principales zones de notre planète (U.A et USA, U.A et la Chine, U.A et la Russie, U.A ET E.A.U, l’Afrique Centrale et les autres sous régions Africaines) et les principaux produits ou groupes de produits bruts et transformés, à l’exclusion des produits forestiers. Elle s’attachera également à cerner les développements de la politique agricole de nos principaux concurrents.

Elle concernera les éléments quantitatifs, mais aussi l’évolution qualitative de la demande. En particulier, le groupe s’efforcera sur ce point de déceler les tendances à la consommation de nouveaux types de produits, ainsi qu’à l’utilisation de la matière première pour des usages non-alimentaires, en s’efforçant de dégager le caractère significatif ou non de ces tendances.

2) ÉVOLUTION DE LA POPULATION AGRICOLE ET DE LA STRUCTURE DES EXPLOITATIONS

Le groupe s’efforcera, à partir des données fournies par les derniers recensements généraux de l’agriculture, de cerner les principales tendances de l’évolution de la population active agricole et de la structure d’exploitations. Cette étude devra prendre en compte les données nationales, mais aussi les données sous régionaux et régionaux, et ne se limitera pas aux éléments purement quantitatifs. Les données qualitatives relatives, en particulier à l’âge et au niveau de formation des agriculteurs, et des salariés seront mises en évidence.

3) ÉVOLUTION DES TECHNIQUES ET TECHNOLOGIES PRENANT EN COMPTE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET ÉNERGÉTIQUE

Le groupe s’efforcera de déceler l’influence que risque d’avoir sur l’évolution des productions, des conditions de travail, des modes de vie, de la biodiversité et du climat, les nouvelles technologies et techniques relative à la production agricole, les fertilisants industriels y compris, mais aussi á son amont et son aval. Cela suppose bien entendu qu’une étude préalable soit faite sur les technologies et techniques nouvelles qui auront réellement une influence au cours de la période concernée (10-15ans).

Par ailleurs, le groupe devra également étudier les problèmes à long terme de financement des exploitations agricoles (foncier et capital d’exploitation). Étude qui pourra être menée en liaison avec les points 2 et 3.

Enfin, à partir des données relatives à l’évolution prévisible de la population active agricole et de la pluriactivité, le groupe s’interrogera sur l’avenir des zones rurales, en s’efforçant de réfléchir en particulier au rôle que l’agriculture peut jouer dans ces zones en liaison avec les autres activités et facteurs économiques. 

Bonne fin de journée

Bénédictions

Eng. CHARLES-GUILLOM Bel-DIEU