Plus jamais seuls derrière leurs écrans
Je suis l’heureux papa de 3 adorables garçons pour lesquels je revêts régulièrement ma cape de super-papa (tous les papas en ont une, c’est bien connu !). Mais j’ai réalisé récemment que je devrais peut-être aussi, plus régulièrement, revêtir pour eux ma cape de Cyber-préventeur…
Du fait de ma fonction de Président de l’association AXA Prévention – et sans doute aussi par nature – j’ai toujours prêté beaucoup d’attention aux risques auxquels ils pouvaient être exposés chaque jour devant les écrans, particulièrement sur Internet. En effet, je suis bien conscient que ce sont les risques que je maîtrise le moins, n’y ayant pas été confronté dans ma jeunesse.
Mais je dois me rendre à l’évidence. Malgré ma vigilance, je sous-estime très certainement ce à quoi mes enfants sont exposés. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
28% des parents pensent que leurs enfants ont pu être exposés à des contenus pornographiques. Ce sont en réalité 36% des jeunes de 11 à 20 ans qui déclarent l’avoir été au moins une fois !
Par ailleurs, plus de 2 jeunes sur 3 déclarent avoir déjà été victimes au moins une fois de cyberharcèlement.
Ces chiffres sont glaçants. Ils le sont encore plus quand on comprend que le foyer n’est plus le refuge qu’il était, depuis que les téléphones portables laissent pénétrer la violence jusque dans la chambre de nos enfants.
Il y a donc urgence à protéger ces jeunes, en les formant, pour qu’ils apprennent à tirer le meilleur de ces technologies, sans se mettre en danger. En les sensibilisant, afin qu’ils ne deviennent pas eux-mêmes des harceleurs ou des témoins passifs, afin qu’ils sachent résister à l’effet de meute, souvent à l’œuvre quand un jeune est pris pour cible par ses pairs.
Parents, enseignants : à nous d’ouvrir avec eux le dialogue, pour qu’ils sachent qu’en cas de difficulté, les adultes les aideront à sortir de ces spirales aux conséquences parfois dramatiques.
Enfin, l’actualité récente m’amène malheureusement à souligner un enjeu essentiel, qui est d’ailleurs l’une des recommandations de l’Institut Montaigne : celui de former les jeunes à développer leur esprit critique, encore plus particulièrement face aux contenus en ligne, et ce, dès le plus jeune âge.
C’est face à ces constats et à des usages en perpétuelle évolution, qu’AXA Prévention continue depuis 7 ans à enrichir le Permis Internet, développé avec la Gendarmerie nationale, la Police nationale, la Préfecture de Police. Cet outil pédagogique s’adresse à la fois aux enfants de CM2, à leurs enseignants, et à leurs parents. Cette année, la partie sur le cyberharcèlement a été approfondie, et deux nouveaux thèmes ont été développés, avec des spécialistes comme le docteur Laurent Karila, psychiatre et spécialiste en addictologie, et Jean-Philippe Lachaux, neurobiologiste et chercheur en neurosciences cognitives : l’hyperconnexion et les troubles de l’attention qui en découlent.
Le rapport des jeunes aux écrans est aujourd’hui un enjeu de santé publique. A l’aube de ce deuxième confinement, qui, comme le premier, engendrera une hausse des temps journaliers d’écrans et du cyber-harcèlement, à nous, adultes, d’y être doublement vigilants.
Sources : « Internet, le péril jeune ? », étude menée sur des enfants et adolescents âgés de 11 à 20 ans par l’Institut Montaigne en partenariat avec AXA Prévention.
Professeur des écoles - chez National Éducation - Expériences RH
4 ansMerci Eric pour ce post et l'information sur le "permis internet"
documentaliste chez Faculté de Pharmacie Université Claude Bernard Lyon 1
4 ansJ'essaie de faire du ménage de mon côté
➡️ Président & Co-fondateur d’Animeico ➡️ Directeur d'accueil de Loisirs ALEF. ➡️ Administrateur au RAJ Pays de Saverne ➡️ Formateur iA pour Animateurs ALP
4 ansSuper le permis internet 😃 🔔 Il y a 10 ans, pour Halloween, lors d’un atelier de création de monstres en argile, les enfants n’arrivaient plus a matérialiser leur peur. Ils restaient là devant leur boule d’argile... rien... ils essayaient de trouver un monstre qui leur faisait peur vu à la télévision. Cela a été la première sonnette d’alarme. 🕹 Durant mon expérience, j’ai constaté des dérives liées à l’utilisation des jeux vidéos. De plus en plus d’enfants âgés de 8 ans avaient accès à des jeux classés en PEGI 16 ou 18 (GTA, Call of Duty et autres). 📲 Très vite, les « Free to play » explosaient avec l’arrivée des réseaux sociaux. On parle souvent de Facebook, Snapchat, insta, et les autres mais on oublie que ces petits jeux comme Clach-royal, Brawl star et le pire de tous Fortnite, dans lesquels il y a une fonction « Tchat » peuvent être des points de démarrage d’harcèlement ou d’endoctrinement.🔞 📺 Face à cela comment protéger nos enfants? Etre un parent anti-écrans ou être un geek décomplexé qui va faire des parties avec son enfant pendant des heures durant? Pas simple de se positionner. Le rythme professionnel et la société actuelle nous poussent parfois à nous tourner vers cette nounou en 16:9ème qui va nous permettre d’avoir la paix pendant que l’on fait à manger, la vaisselle, le linge, le ménage, son administratif et paie ses factures. 📕 La Psychothérapeute Isabelle Filliozat, tout en déculpabilisant les parents, pointe d’ailleurs du doigt cette société qui se veut speed et où l’écran s’invite dans les landaus. 🎮 Aujourd’hui, 2 directeurs alsaciens d’accueil de loisirs et périscolaire ont pris le partie d’accompagner la Famille dans les loisirs vidéoludiques avec #animeico. Avec l’aide de nos partenaires #alef #alsacedigitale #pedagojeux #strasbourggames, nous transmettons des bases, communiquons sur les bonnes pratiques et insistons sur la dimension humaine des pratiques vidéoludiques au travers d’ateliers mixant loisirs réels et virtuels. 📘 Nous vous conseillons de lire et d’offrir « Cliky » de Virginie Tyou conférencière et hypnothérapeute qui illustre très bien ce qui se passe dans les nuages (le cloud). Sébastien Wender Fondateur d’Animeico sebastien@animeico.fr 0621716047
Gestion de projet
4 ansLe problème c'est que des nombreux sites se disent interdits aux moins de 15ans mais dans leurs algorithmes ils proposent des contenus pour les enfants de moins de 15 ans 🤦🏻♀️
Gestion de projet
4 ansIl faudrait réduire et contrôler le temps de visionnage pour valoriser les activités manuelles