Podcast : Entretien avec Dan Arrouas, autodidacte de la mode

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Dan Arrouas est un autodidacte de la mode. Il a fait ses armes dans le sentier pendant les années folles du textile. De l'achat du tissu à la vente du produit fini, tout se passait dans ce microcosme qui contribua à la réputation de Paris. Il a touché à tout. Il a commencé par vendre des boutons à toutes les marques françaises du moment (c'est d'ailleurs là qu'il est devenu Dan). Et comme il a le contact facile et qu'il a compris le système, il est vite devenu le meilleur vendeur du Sentier (ça il l'a pas dit mais c'est pas possible autrement).

Il se met à voyager dans le monde entier et devient rapidement entrepreneur. Quand vous êtes encore a vous demander si la slide 57 de votre business plan va plaire au jury de la plateforme de développement qui pourrait vous aider à financer votre étude de marché, et ben Dan il a déjà fait des millions avec sa société ! Parce qu'il y va, il a pas peur. Il fait parti de ces gens qui se confrontent à la réalité, qui font avec ce qu'ils ont et surtout qui voient l'opportunité plus que le risque (bon et il a un sacré flaire aussi). Et pour tout ça, respect.

Pendant des années, il propose des produits finis à toutes les enseignes de prêt-à-porter et ça marche : tissus, accessoires, produits finis : rien ne lui échappe ! Mais le marché du textile ça n'arrête pas d'évoluer, et lui il le sais ou plutôt il le sens. Alors comme à son habitude il flaire une nouvelle opportunité. Et elle s'appelle Ba&sh...rien qu'ça ! Barbara et Sharon ont une vision du marché bien claire. Il y a le luxe, le mass market et au milieu rien. Bon ok, Frédéric Biousse aussi il le savait mais rien n'empêche d'être trois ou quatre dans la place. On n'a jamais rechigné à un peu de concurrence. Et le voilà lancé dans l'investissement de marques. Il travaille aussi avec Eleven Paris. Le business Angel de la sape, et ça fonctionne !

Quelques années après ses premiers investissements, il rejoint la direction de Ba&sh où il embarque la marque dans une croissance folle. Et il pense à tout : stratégie distribution, structure des collections, pricing, montée en compétence et formation des équipe, logistique béton, service informatique dernier cris, intégration de la RSE, communication digitale, image de marque, service client irréprochable, ... aucun levier de croissance n'est laissé de côté et pour ça, ma main à couper qu'il a su s'entourer. Encore respect. 

Maintenant que le luxe accessible du prêt-à-porter est un créneau très concurrentiel, il déploie son investissement. Pour Roeseanna ou Modetrotter, il se dirige vers des marques atypiques et authentiques.

Pour Livy c'est un pari sur l'avenir avec Etam pour placer la marque référente du luxe accessible lingerie. Et je crois qu'elle a tout compris Lisa. Elle est pas partie seule dans son aventure, elle a embarqué ses centaines de milliers de followers (des vrai hein, elle les a pas acheté). Une communauté dont beaucoup de marques rêveraient.

D'ailleurs, une marque peut elle réussir aujourd'hui sans communauté ? Comment développer un lien physique avec sa communauté digitale ? Authenticité et transparence sont elles les seules clés ? Comment donne on envie aux clients de se déplacer en magasin ? Quelle expérience leur offrir ? 

C'est pour toutes ces questions que je continuerai à suivre religieusement ce podcast. Merci Adrien Garcia pour ce moment de partage, cette discussion où j'ai chaque fois l'impression d'en être et ces enseignements que je garde précieusement pour mon quotidien !