POLITIQUES DU SECTEUR PETROLIER AU CONGO ET RISQUES SUR LE SECTEUR IMMOBILIER.
Le secteur pétrolier, on le sait contribue en grande partie a l’économie nationale. S’il est vrai qu’une diversification économique est de mise, et que des sources d’Energies alternatives sont à l’essai, il n’en demeure pas moins que l’or noir continuera à prospérer dans les 20-30 prochaines années. La République du Congo, on le sait a été fortement impactée par la chute des cours du brut entre 2015 et 2018, avant de connaitre un léger rebond, brutalement arrêtée par la crise actuelle de la COVID-19. Toutes ces crises à répétition, ont permis de mettre en évidence le niveau de résilience des grands groupes et autres opérateurs du secteur pétrolier/gazier. Il en ressort que, 70-80% des sous-traitants (souvent locaux), ont été contraints soit supprimer énormément de postes, soit de déposer leurs bilans, laissant derrière une dette sociale souvent colossale. Ceci a été la résultante de la résiliation de nombreux contrats par les grands groupes vis-à-vis des prestataires afin de réaliser des économies d’échelles. En interne certains avantages ont été purement et simplement supprimés (primes de logement, congés, prises en charges).
Cependant ces majors, ont entrepris d’accroitre substantiellement leurs investissements afin d’augmenter la production pour amortir l’effet de la crise sur l’économie nationale. D’autre part, si la politique gouvernementale mets d’avantage l’accent sur la reprise en main par des groupes nationaux de certains puits et plateforme pétrolières/gazières, il faut noter que cela pousse les majors internationales à diminuer d’avantage leurs effectifs, et pour certains avec l’option de fermetures de leurs filiales, cela laisse planner le risque d’une seconde crise de l’immobilier.
EXPLICATION : Le secteur de l’immobilier au Congo est essentiellement concentré entre Brazzaville et Pointe-Noire. Cette dernière est la capitale économique, là ou est basé l’essentiel du oil & gas business et donc l’essentiel de l’activité du BTP, dominé a plus de 70% par l’immobilier locatif. D’un constat fait entre la période 2016-2019, auprès d’agents immobiliers, il ressort que 90% des biens immobiliers ont connu une fente de plus de 50% du prix initial sur les loyers et certains ne trouvent jusqu’à ce jour pas de preneurs.
De ce fait, le risque d’une fermeture de certaines filiales pourrait sérieusement affecter notre économie. Notons que, ce risque pourrait à n’en point douter affecter les recettes publiques sur le court et moyen terme, étant donné que les importations de matériaux de constructions (qui se placent après les denrées alimentaires) vont connaitre une nette diminution.
En somme, il faut un véritable dialogue public-privé afin de redéfinir les actions correctives à apporter dans le secteur pétrolier, pour éviter un effet domino.
Conseiller des Français de l’étranger en République du Congo 🇨🇬 | Dirigeant LUB&CO (Huiles et Graisses ENOC®) | Co-fondateur PREVICONSULT (Formation-Conseil) | LP SUPER CAPITAL VC | Investisseur
3 ansLa crise immobilière est malheureusement déjà bien engagée, le nombre de bien à louer a exploser...