Les 13 et 14 mai 2024 a eu lieu le Conseil « Éducation, jeunesse, culture et sport ». Dans ce cadre, le Conseil a adopté une recommandation intitulée « L’Europe en mouvement » – Des possibilités de mobilité à des fins d’éducation et de formation offertes à tous.
L’objectif étant d’encourager davantage de personnes à bénéficier des possibilités d’étudier à l’étranger. A cet effet, le Conseil de l’UE recommande aux états membres de :
- promouvoir la mobilité et des compétences clés : encourager la libre circulation des apprenants et des éducateurs en Europe pour développer des compétences essentielles, notamment pour les transitions écologique et numérique, et promouvoir la citoyenneté active ;
- œuvrer à des programmes inclusifs et durables : mettre en place des programmes de mobilité inclusifs et écologiquement durables, utilisant les technologies numériques et promouvant les valeurs de l'UE ;
- s’efforcer d’atteindre les objectifs de mobilité d'ici 2030 : 23 % des diplômés de l'enseignement supérieur ayant une expérience de mobilité, 12 % des apprenants de l'enseignement et formation professionnels (EFP) ayant une expérience de mobilité ;
- s’engager en faveur d’une approche inclusive : rendre les opportunités de mobilité accessibles aux personnes moins favorisées, avec un objectif de 20 % de bénéficiaires moins favorisés d'ici 2027 ;
- entretenir une coopération avec les parties prenantes : collaborer avec diverses parties prenantes pour mettre en œuvre ces recommandations ;
- offrir des possibilités systémiques de mobilité : intégrer la mobilité dans les systèmes éducatifs à tous les niveaux, y compris l'enseignement supérieur et la formation des adultes ;
- améliorer l’apprentissage des langues : renforcer l'apprentissage des langues pour faciliter la mobilité et améliorer les compétences multilingues des citoyens ;
- soutenir la participation et la culture de la mobilité : promouvoir une culture de la mobilité à tous les niveaux d'éducation et de formation, y compris l'apprentissage non formel et informel ;
- informer sur les possibilités de mobilité : mettre en place des structures pour informer sur les opportunités de mobilité et améliorer l'accueil des apprenants entrants ;
- favoriser la transparence et la reconnaissance : assurer la reconnaissance mutuelle des qualifications et des acquis d'apprentissage obtenus à l'étranger ;
- accompagner la transition vers le marché du travail : faciliter le passage de la mobilité éducative à la mobilité professionnelle ;
- rendre la mobilité plus inclusive, accessible : élaborer des mesures spécifiques pour soutenir la mobilité des personnes moins favorisées et rendre la mobilité accessible à tous ;
- la rendre plus durable sur le plan environnemental : encourager l'utilisation de modes de transport durables et intégrer des pratiques durables dans les activités de mobilité ;
- faire usage des technologies numériques : utiliser les technologies numériques pour faciliter la gestion et la promotion de la mobilité, notamment en étudiant la manière dont l’IA peut surmonter les obstacles à la mobilité à des fins d’éducation et de formation ;
- promouvoir des valeurs de l'UE : encourager les participants à s'engager dans la vie des communautés d'accueil et promouvoir les valeurs de l'UE ;
- promouvoir l'UE comme destination : coopérer pour rendre l'UE plus attrayante en tant que destination d'éducation et de formation ;
- concourir à la mise en œuvre de cette recommandation : encourager les discussions stratégiques et informer la Commission des stratégies ou approches existantes ou prévues en matière de mobilité.
Il invite la Commission à encourager la participation des jeunes, renforcer les programmes et outils, soutenir les établissements supérieurs, faciliter la reconnaissance mutuelle des qualifications acquises à l’étranger, promouvoir l’apprentissage des langues et surtout d’aider les États à renforcer leurs stratégies de mobilité.
L’annexe II de la recommandation présente un cadre d'action pour la mobilité des apprentis, en mettant en lumière les initiatives proposées pour surmonter les obstacles à la mobilité des apprentis et améliorer l’efficacité et la qualité de l’EFP.