A pour appartenance

A pour appartenance !

“L’enfant grandit. Il vit de manière plus intense. Sa respiration est plus rapide, son pouls plus vif. il se construit. Il s’enracine toujours plus profondément dans la vie. Il grandit, qu’il soit endormi ou éveillé, joyeux ou triste, qu’il joue des mauvais tours ou qu’il se tienne devant vous, l’air contrit” écrivait Janusz Korczak dans son livre “Le droit de l’enfant au respect”. A chaque seconde, l’enfant grandit sous nos yeux avec ce sentiment de bienveillance et d’appartenance. Qu’est-ce que cela signifie dans notre monde d’aujourd’hui ? Découvrons-le sans plus attendre !

L’appartenance est un des besoins fondamentaux de la pyramide de Maslow. Pyramide universelle  des besoins, l’appartenance se trouve au centre de tous les besoins. Les besoins de bases sont l’alimentation, le sommeil, l’hydratation, la sécurité et ils permettent à chacun d’entre nous d’accéder aux interactions avec notre communauté. Si ce besoin central est complété, alors chaque individu est en capacité d’accéder au développement de l’estime de soi et d’accomplissement. L’appartenance est alors essentielle pour tout individu. Elle signifie d’être en interaction avec les autres, d’être apprécié, de tisser des liens et de contribuer à la communauté.

L’enfant s’engage naturellement dans les interactions. Tout être humain, visage amical et énergie bienveillante, l’invite à partager et à découvrir le monde. Il cherche à s’impliquer et à contribuer pour  une communauté, un pays, au monde. C’est ainsi que sous la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, des droits communs leurs sont reconnus en tant qu'humain en devenir appartenant au monde et reconnus aux yeux de tous. Cette convention est la convention la plus ratifiée de l’Histoire selon l’UNICEF avec 195 pays signataires dont le Canada et l’Ukraine. L’appartenance et la ratification à cette convention engagent les pays signataires à protéger les enfants en leur offrant une nationalité et une identité, en les soignant, en ne les engageant ni à faire la guerre ni à la subir. Il est aussi question de leurs offrir un refuge et de les secourir. Les conflits de notre monde actuel soumettent de nombreux enfants à vivre des évènements traumatisants et indélébiles dans leur développement, dans leur vie. 

C’est dans le concept de l’appartenance que des ressources et du soutien peuvent changer le cours des choses. Appartenir à une communauté c’est partager des valeurs, protéger et prendre soin les uns des autres. C’est aussi s’associer, les uns les autres, afin de traverser des épreuves, écouter et élever. Cela, les enfants le font naturellement dans leurs jeux sociaux. Ils apprennent à s’entendre et à négocier. Alors la communication s’étoffe et grandit avec eux, ils prennent en compte les besoins et les sentiments des autres afin de collaborer ensemble pour les intérêts communs et individuels. Et ainsi, ils prennent soin de chacun de leur partenaire de jeu avec altruisme et bienveillance. 

Se pose alors la question du comment : comment établir les liens avec la communauté ? avec l’environnement naturel qui nous entoure ? avec le monde ? Posons la question aux enfants, écoutons leurs projets pour le monde, au nom de l’amour, de la bienveillance et de la paix. 

« Chaque enfant mérite que des yeux s’illuminent en le voyant entrer dans une pièce. » Clinton, 2012

Soutenons la paix pour nos enfants, partageons leur cette richesse internationale.

Clémence Dejardin. Conseillère pédagogique, formatrice et rédactrice LPCR