Pour arrêter les feux ? Revenir à la source…

Pour arrêter les feux ? Revenir à la source…

🌲🧨On vous avait bien dit qu’au niveau « #écologie », la sylviculture landaise, c’est comme l’élevage, il n’y avait rien de bon à en tirer ! 

🔥Évacuation des villages, pertes économiques colossales et pertes écologiques encore plus grandes... Pompiers « à sec » et mobilisation générale des agriculteurs du coin pour leur venir en aide (#mondeàlenvers)... 

Cette fois c’est sûr, rien ne va plus... et les débats s’enchainent et se déchainent : « Quelle idée aussi, de faire de la monoculture d’arbres ? » « Et puis conifère, ça rime avec canadair, tout le monde le sait, quand même ?! » « La forêt va bientôt émettre plus de gaz à effet de serre que l’élevage, si on continue à tenter le diable, avec en prime ce climat, qui s’obstine à nous en vouloir...» 

🐮 L’élevage, justement, un autre sujet tabou qui ne perd rien pour attendre... 

Et si on essayait de remettre les idées dans l’ordre et chaque chose à sa place ? 

🚜 🚒 D’abord : ce sont des éleveurs qui possèdent les tonnes à eau qui ravitaillent les pompiers. C’est très conjoncturel, mais c’est un fait : il y a en ce moment, dans ces territoires, un lien « vital » entre l’élevage (herbivore) et la forêt.   

Très bien, mais au-delà de l’actualité et du buzz médiatique généré sur l’instant, l’élevage peut-il « servir » l’écosystème forestier ? 

Regardons ça d’un peu plus près... 

🐮 L’élevage maïs-soja des feedlots est bien sûr indéfendable. En revanche, un peu de nuance dans la réflexion permet d’entrevoir facilement des modes d’élevage régénératifs, imbriqués dans et avec une approche sylvicole elle-même potentiellement (très) vertueuse. 

L’élevage (itinérant) peut répondre à de multiples enjeux forestiers... #sylvopastoralisme 

L’herbivore bien géré en forêt peut notamment contribuer à :

🐐Garder des pare-feux ouverts et clairs, voire constituer un maillage de pare-feux pâturés. Une sorte de bocage « en creux », en somme... Un peu comme ce que faisaient nos ancêtres du Moyen-Âge en ouvrant des parcelles de forêt pour y faire passer les animaux (#fourrageligneux), mais cette fois-ci avec une démarche structurée dans l’espace, qui réponde aux enjeux territoriaux actuels : prévention des incendies, maintien d’une économie agricole dans les territoires (#viandedurable #laitdurable), diversification des milieux et « autorégulation » de l’ensemble (#résilience)... 

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🐑Limiter l’embroussaillement sous les pins, par le pâturage du sous-bois. D’ailleurs, l’Histoire des Landes est aussi pastorale ! Avant que les activités agricoles ne soient exclues des forêts, le pacage était la fréquentation forestière des ruminants, qui a ensuite été fortement réglementée par le code forestier... 

🌿Fixer du carbone par l’élevage, avec le pâturage tournant dynamique. Pâturer au bon moment pour produire « plus d’herbe », c’est-à-dire plus de biomasse aérienne, mais aussi de racines et d’exsudats racinaires (le fameux « carbone liquide »). En quelque sorte, appliquer le principe du taillis ou de la trogne sur des graminées, pour un fourrage plus riche et plus poussant (#miam 🐮). 

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🌳Bref, une démarche agroforestière intégrée, produisant du bois, du papier, des champignons, de la viande, du lait, de l’emploi... et même de la biodiversité ! On va s’arrêter là, faute de temps... Il y a tellement à faire sur le terrain...  

Mais vous avez sans doute compris l’idée... 

Produire, protéger, entretenir, optimiser, gérer, valoriser... c’est le « tout-en-un » de l’#agroforesterie

Les retours d’expériences et essais divers nous montrent clairement le champ des possibles (même si tout se passe en forêt 😊). Il suffit « juste » de déployer... 

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Au total, la forêt des Landes compte de l’ordre de 5 000 km de pare-feux (plus ou moins bien entretenus, il faut l’avouer...). Cela représente la bagatelle de 25 000 ha... 

Vous voyez où on veut en venir ?  

Vous en rêvez ?  

Faisons-le !   

Olivier CHEREAU

Chef d’entreprise chez SYLVALOIR FORÊT ET PAYSAGE

2 ans

L'un des principaux problème est le très faible niveau trophique des sols des Landes de Gascogne souligné par Amélie Castro Il sera très difficile de faire survivre une prairie sur un podzol à PH 4 sur substrat sableux (le tout allant bien ensemble ) sans d'immenses apports. Et la callune, l'ajonc, la fougère et la molinie ne sont pas des plantes très apétantes... Cela rejoint la critique sur l'utilisation du pin maritime. Quelles alternatives en de tels sols? Cela vaut pour toutes ces stations acides des Landes au Maine blanc Sarthois en passant par la double Charentaise et la Sologne. Immanquablement on devra utiliser cette essence productive et résiliente dans de telles conditions. Des efforts d'accompagnement seront possibles. Chêne tauzin ? Développement d'îlot de robiniers ? Faisant le joint avec un article de "the conversation" repartager par Amélie Castro, et incriminent l'urbanisation anarchique, ne pourrait on pas re-étendre le système de l'Airial en écrans dans les zones (trop) fortement "mitées". Et là, l'élevage peut y avoir sa place.

Imiter ce qui se fait de bien dans le Sud Est : pistes( refusées dans votre coin par les ecolos) , débroussaillage et surveillance par des Vigies et des patrouilles qui maillent le Territoire …. oui ça a un coût mais les Canadairs et les heures de pompiers sont gratuites ? Les Forêts Françaises souffrent d’abandon pas de surexploitation d’où les incendies …

Cheikh Ndigueul BEYE

DG de CNABUS🇸🇳🌽Compagnie Nationale d’agrobusiness et services. DG de GVI(Globale Vision Internationale)-Cabinet de prestation de services 🇸🇳Président FEDES(fédération des jeunes entrepreneurs du Sénégal 🇸🇳)

2 ans

J’aimerais visiter ce que vous faites en France et échanger avec l’association sur l’agriculture Écologique et l’agroforesterie.. Je suis agriculteur Sénégal qui veut faire la transition vers l’agroforesterie avec un projet dénommé ferme AGRO écologique de l’Afrique de l’Ouest. E-mail :cheikhndigueulbeye92@gmail.com

François Verheyde

Sylviculteur , éleveur de chevaux de traits (mise au débardage (débuscage) en forêt , mise à l'attelage).

2 ans

,,etc ,,, quand est dit aux pompiers non vaccinés non à leur réintégration , l'évacuation des foules de gens au lieu d'utiliser leur mille de mains , voir les touristes cul-vissés sur la chaise longue avec le feu à côté juste ,,, !!!? jamais vu autant d'incompétences aussi idiotes en une seule " foi " !!!

Amélie Castro

Ingénieur chez CNPF Centre national de la propriété forestière

2 ans

Cette idée n'est pas nouvelle. Des essais ont eu lieu dans les années 60 et 70, sur Cestas notamment. Ils se sont soldés par des échecs. En cause : la très faible qualité de fourrage fournie naturellement par les sols landais. Il fallait chauler, semer, complémenter. De plus avec l'humidité de l'hiver, il y a eu des problèmes sanitaire (piétin ? Désolée si c'est une erreur, je ne suis pas spécialiste). Race ovine testée à l'époque je crois que c'était de la solognote (mais je n'y connais pas grand chose). Le débat s'est reposé pour l'entretien des parcs photovoltaïques et mêmes conclusions. Même avec la race landaise c'est compliqué. Avez-vous utilisé ces retours d'expérience avant d'élaborer votre proposition ? Je vois surtout des affirmations sur la forêt dont j'espère qu'elles sont au second degré.

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