Pour redresser la France, faut il taxer plus les riches ?

C’est une bonne idée. Par ces temps de déficits abyssaux, taxer les riches permettrait de réduire les déficits et pourquoi pas, redistribuer. Et puis les riches ont certainement gagné leur vie sur le dos des autres, alors ce n’est que justice de les taxer.

Sauf s’ils sont footballeurs, chanteurs ou acteurs, alors il convient d’aménager leurs impôts pour protéger leur talent.

Mais les riches, enfin les patrons quoi, il faut les taxer !

En fait, cette question est plus compliquée que cela. Tout d’abord, c’est quoi « un riche » ? Un milliardaire, tout le monde en convient, est un riche. Un millionnaire ? Si on possède un appartement de 100 m2 à Paris, ou des prés à vaches sur l’Île de Ré, est-on vraiment « un riche » ?

François Hollande avait donné cette définition : on est riche si l’on gagne 4.000 € par mois. Ami lecteur, fais tu partie des riches ?

Tous les patrons sont ils riches ? Tous les riches sont ils patrons ?

Dépassons ce débat, et taxons massivement les riches !

Mais ne le sont ils pas déjà ? En France, 10% des foyers les plus aisés  représentent 74% de l'impôt sur le revenu collecté.

Mais son rendement baisse : en 2014, l'impôt sur le revenu aurait du rapporter 75 milliards d'euros : il faudra en fin de compte se contenter de 65 milliards ! L'explication est simple : bien que le nombre de foyers fiscaux ait légèrement progressé (de 36,4 à 37 millions), le nombre de foyers imposés est en net recul du fait des baisses d'impôt allouées, et ce sont à peine plus d’un foyer sur deux qui paient l’IRPP.

Alors augmentons l’ISF !

En 2014, l’ISF, payé par environ 300.000 contribuables, a rapporté 5,2 milliards d'€ (à comparer à des recettes nettes de l’Etat de 298 milliards d'€, et budget de 372 milliards, et 2.103 milliards d’€ de dettes …). Sur des dépenses publiques de 57% d’un PIB qui s’élève à 2.085, soit 1.188 milliards d’euros, l’ISF ne représente que 0,4%...

Pire, l’ISF inciterait les créateurs d’entreprises à quitter la France (environ 3.500 exilés fiscaux par an). Combien d’emplois non créées en France ? Combien d’impôts non payés ?

Et combien de « riches » réduisent volontairement leurs revenus pour limiter leurs impôts, aux détriments des gardes d’enfants, femmes de ménage, jardiniers, achats de consommation … Qui ne connaît pas un dentiste qui refuse de travailler plus pour ne pas gagner plus, ou un chef d’entreprise qui réduit sa rémunération pour jouer le plafonnement ISF ? Cette politique d’impôts maximum rebute les riches étrangers à investir en France (hormis une résidence de luxe mais qui crée peu d’emplois…), incite les français aisés à s’expatrier, encourage les moins riches à limiter leurs revenus et leurs dépenses.

La réalité est sombre : engluée dans ses déficits, la France a choisi de taxer massivement toute sa population par une TVA qui s’applique indifféremment à tous, riches ou pauvres, et des charges sociales exorbitantes. Ceci atrophie l’économie, et génère un chômage de masse ! Tout faux !

Conclusion : il faut inciter « les riches » à venir ou rester en France, pour investir et créer des emplois. Pour cela, il faut alléger la fiscalité, réduire les charges sociales (salariales et patronales), simplifier les formalités, réduire le poids des administrations ..

Libérons l’Entreprise !