Pour un ADN coo(m)pétitif des entreprises et collectifs de travail
Toute entreprise, et plus largement tout collectif, possède un ADN propre, une identité à trouver et vivre au travers de ses valeurs, fondateurs, acteurs, marché, produit ou service, partenaires et concurrents les plus proches.
Au cœur de cette culture unique et plurielle à la fois, nos plus grandes décisions se prennent parfois, souvent, toujours... (à vous d'en juger) grâce ou à cause d’amitiés, saines connivences ou désolantes inimitiés/incompréhensions, de rencontres informelles et histoires patiemment entretenues les uns avec les autres ou au contraire oubliées les uns pour les autres.
Ces expériences vont façonner notre identité, dans des dosages particuliers à chacun, non compartimentés mais mélangés, sachant que nous serons de plus en plus nombreux à travailler dans des entreprises variées, avec des profils de nationalités et de culture variées.
Sommaire
- Sortir de l’étroitesse de vue, d’esprit et de jugement
- Quid des entreprises ?
- Vous accompagner /former à la bienveillance source de performance et qualité de vie au travail
L'essai de Amin Maalouf sur les identités meurtrières a beaucoup à nous apprendre, pour faire de la loi du marché autre chose qu’une jungle, et adopter une attitude de copétition économique, possible si chacun se connaît bien, se respecte et respecte son voisin.
Car ce ne sont pas les identités qui sont meurtrières, mais ceux qui réduisent un homme ou un groupe d’hommes à ses particularités. Or un homme et même un groupe est supérieur à la somme de ses particularités.
Amin Maalouf nous dit : « L’objectif (de l’essai) est [……] : essayer de comprendre de quelle manière ladite mondialisation exacerbe les comportements identitaires, et de quelle manière elle pourrait un jour les rendre moins meurtriers ».
Or, de plus en plus de personnes sont constituées par une multiplicité d’appartenances mais aussi d’identifications.
« L’identité, est constituée d’une foule d’éléments qui ne se limitent pas à ceux qui figurent sur les registres officiels, tels que l’appartenance à une religion, à une nationalité, à une communauté linguistique, à une famille... » ;
L’identité est forcément complexe, elle ne se limite pas à une seule appartenance : elle est une somme d’appartenances plus ou moins importantes, mais toutes signifiantes, qui font la richesse et la valeur propre de chacun, rendant ainsi tout être humain irremplaçable, singulier. Elle n’est pas innée, n’est pas d’emblée ; elle s’acquiert via l’influence d’autrui.
Elle est l’altérité et la similarité, le communautaire et l’universel, le culturel et l’interculturel, le spécifique et le global. Le monde étant devenu étroit par la grâce des développements technologiques, économiques, sociaux et militaires ; l’identité se modifie sans cesse, à une vitesse à laquelle elle n’était pas habituée durant les siècles précédents.
Sortir de l’étroitesse de vue, d’esprit et de jugement
Contre l’uniformisation et la médiocrité
Maalouf distingue deux uniformisations possibles et dangereuses auxquelles il faut prendre garde
- l’« uniformisation par la médiocrité »,
- et l’« uniformisation par l’hégémonie » (p. 132),
Il propose de ne pas être frileux, car cette uniformisation est un risque inhérent à la démocratie : le foisonnement, plutôt que d’être un facteur de diversité culturelle, peut mener à l’uniformité « si l’on s’en remet passivement à la pesanteur du nombre » (p. 131).
Pour l’interculturalité
Après avoir abordé les dimensions de l’identité, ses dérives destructrices et meurtrières, il apparaît que reconnaître les autres potentiels qui sont en nous, afin d’accueillir et d’accepter l’altérité extérieure sans peurs, devient une condition sine qua non pour s’ouvrir à l’interculturalité.
Se fondant sur une citation de Marc Bloch : « les hommes sont plus les fils de leur temps que de leurs pères », l’auteur insiste sur le fait que nous soyons dépositaires de deux héritages :
- l’un « vertical », celui de nos ancêtres, (on pourrait dire les fondateurs pour une entreprise)
- l’autre « horizontal », celui de notre époque, de nos contemporains (on pourrait dire l'écosystème actuel pour une entreprise)
« Dompter la panthère » consisterait donc selon A. Maalouf, dans le fait de concilier les deux axes identitaires afin de tenter une synthèse et aller vers le transculturel, espace où chacun « devrait pouvoir assumer, la tête haute, sans peur et sans rancœur, chacune de ses appartenances, chaque élément constitutif de son identité ».
Se reconnaître mutuellement
L’identité se construit toujours par le biais du regard et de l’approbation de l’autre ou des autres. Il s’agit d’une reconnaissance implicite ou explicite de la part de ceux à qui l’on s’assimile, que ce soit des groupes sociaux, professionnels, religieux ou familiaux
Selon Loredana Sciolla, l’identité est « la capacité autoréflexive d’un individu ou d’un groupe à percevoir sa propre continuité et sa propre cohérence spatio-temporelle par rapport à d’autres qui le reconnaissent."
L’identité personnelle correspond donc aujourd’hui à une multitude d’identifications. Ces identifications sont totalement dépendantes du contexte socioculturel dans lequel naît le sujet.
Les identités deviennent ou peuvent devenir meurtrières, lorsqu’elles sont conçues de manière tribale : elles opposent « Nous » aux « Autres », favorisent une attitude partiale et intolérante, exclusive et excluante.
Quid des entreprises ?
Pour celles qui osent de nouveaux marchés, il existe
- la stratégie de l'océan bleu
- ou de façon plus solidaire, les territoires zéro chomeur de longue durée
Pour celles qui sont sur des secteurs déjà existants, il s'agit de passer d'une vision financière de sharholders à une vision partenariale de stakeholders.
Vous accompagner /former à la bienveillance source de performance et qualité de vie au travail
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- de la bienveillance à la performance, efficacité managériale et compétences comportementales
- qualité de vie au travail pour un travail de qualité et une meilleure performance globale : dumanagement des process au management du travail
- gérer son temps et ses priorités : apprendre à se décider et discerner l'essentiel
- démarche éducative et participation des patients : innover au coeur de la relation soignant-patient, avec le e-patient éduqué-engagé-empowered au volant de sa e-santé.
Chaleureusement, Muriel Rosset 06 33 70 3 124