Pourquoi choisir ?

(ou comment faire un vrai acte de service public dans toute sa splendeur... je vous invite à lire jusqu'au bout, non, ce n'est pas un article nombriliste, c'est juste qu'il y a un vent de libération en ce moment 🤩 et il souffle chez plein de personnes que je connais)

Cette question m’est apparue comme une évidence il y a seulement quelques mois, alors que j’avais passé ma vie à essayer d’épingler UNE personnalité… 

Tu es qui, Liliya ?

• La créative qui aime le chant et la danse, ou la warrior qui fait de la muscu ?
• La (très) sensible ou la battante ?
• La fragile ou la forte ?
• La douce ou la puissante ?
• Celle qui a besoin de soutien, ou celle qui est indépendante ?
• Celle qui a besoin de pleurer sur ton épaule, ou celle qui se relèvera pour avancer ? 

Et puis un jour, je me suis posé la question différemment : pourquoi te contraindre à choisir une facette, alors que j’ai tout ça en moi ? Pourquoi ne pas autoriser toutes ces facettes à être, et à s’exprimer selon l’invitation de l’instant ? 

Toutes ces photos ont été prises le même jour. Je suis tout ça, et je l’ai vraiment vu pour la première fois : elles sont toutes moi, à chaque instant. Elles sont toutes vraies et vivantes.

L’authenticité, c’est de laisser vivre ouvertement et librement celle qui vibre le plus ici et maintenant. 

La puissance, c’est d’assumer d’avoir toutes ces facettes et d’arriver à toutes les contenir en moi. La féminité, c’est tout ça à la fois. 

Stéphanie Madaule, la photographe, m’a dit “mais tu as combien de personnalités, Liliya ? J’ai plusieurs femmes devant mes yeux.” 

3 jours plus tard, Corinne Logodin, ma coach d’amour, m’a dit : “Liliya, il faut que je te dise, il y a quelque chose qui me perturbe depuis que je te connais… tu as tellement de facettes ! Je dois constamment adapter ma posture.” (elle me dit ça à moi, qui ai passé tellement d'années à me suradapter)

Ça aurait pu être négatif, mais ça ne l’était pas. C’était un prélude pour la question : “Est-ce que tu t’assumes, avec tout ça ?” 

Et ma réponse aux deux est : “j’apprends… et grâce à toi j’ai fait un pas de plus aujourd’hui.” 

Assumer. Affirmer. Oser. Laisser voir. Non pas parce qu’on veut montrer, mais parce qu’on ne veut plus cacher.

Récemment, j'ai entendu quelqu'un dire : "Dans ce monde, tu dois être fort.e, de tous points de vue, au point de pouvoir écraser ton ennemi si besoin. Et du dois aussi être suffisamment fort.e pour choisir de ne pas le faire."

Parce qu'être gentil.le quand on est faible, ce n'est pas de la vraie gentillesse, c'est une stratégie de survie. Choisir d'être gentil.e quand on a le pouvoir de détruire, c'est ça la vraie puissance.

Et c'est celle là que je veux développer. Non pas pour dire que je suis forte. Mais pour dire que j'ai le pouvoir de choisir. Et je choisis de devenir suffisamment confiante, suffisamment forte, de m'aimer et me respecter suffisamment, pour choisir les personnes autour de moi et les laisser être qui elles sont.

Les voir vraiment, leur offrir un espace pour être, sans devoir paraître. Parce que je ne veux pas avoir besoin de les utiliser pour combler mes besoins (ce qui arrive quand on n'a pas réussi à le combler soi-même, quand on ne s'assume pas).

Comme a dit Elisabeth Gilbert dans un podcast, apprendre à s'aimer et se respecter est un acte de service public, parce que seulement là les autres se sentiront en sécurité avec nous, sans craindre d'être manipulés, et ils seront vraiment libres d'être eux-mêmes dans notre lumière.

Voilà pourquoi aujourd'hui, je choisis d'assumer toutes les femmes en moi. Et que je vous invite sur ce chemin aussi.