Pourquoi je recherche le moyen de fabriquer des Seed-Balls à grande échelle
Je suis fier d’avoir été un excellent ouvrier agricole pendant plus de 20 ans. Malgré la dureté de ce travail j’ai adoré l’expérience, c’était ma passion.
Une des plus grandes déception de ma vie a été de constater non seulement la dégradation des conditions de travail sur les fermes, mais également la pollution chimique qui dévaste les écosystèmes, ainsi que l’appauvrissement énorme de la qualité des fruits et légumes. L’expression « manger avec les yeux » n’a jamais été aussi vraie. Les fruits et légumes industriels sont si souvent dénués de saveur et de nutriments que le seul moyen de nous émerveiller devant notre nourriture est d’utiliser des recettes élaborées. Et en plus il faut acheter des vitamines pour avoir une « alimentation complète ».
Alors comment on fait pour élever des enfants en santé dans ces conditions? J’étais devenu résigné devant cette course de l’humanité vers sa destruction. Ma vie a changée quand dans ma famille il y a eu une explosion de bébés. C’est en voyant tout ces jeunes enfants que je me suis dit qu’on peut pas rester sans rien faire. De là est partit le projet de fabriquer des Seed‑Balls. Ces boulettes de semences et de compost sont un moyen puissant d’augmenter la production Bio et de régénérer les écosystèmes.
Les Seed‑Balls se vendent par millions en Europe et aux États‑Unis. En Inde le gouvernement encourage leur usage et on les utilise par dizaines de millions. Malheureusement personne n’en fabrique en grosse quantités au Canada. Et comme les produits à base de compost ne peuvent pas passer la frontière, on peut pas acheter de Seed‑Balls américaines. L’autre problème est leur prix relativement élevé qui en fait un produit de luxe qui ne permet pas leur utilisation à grande échelle. Mon but est de baisser le coût des Seed‑Balls pour permettre leur utilisation en agriculture Bio et pour régénérer l’environnement.
Deux agronomes m’aident pour ce projet. Une s’intéresse aux Seed‑Balls pour l’Agroforesterie. L’autre a fait des tests de germination et de croissance l’hiver passé au Cégep de Lanaudière. La conclusion qui a surpris tout le monde est que « les Seed‑Balls perfoment bien en milieu hostile ». Samira, l’agronome du Cégep de Lanaudière veut faire une nouvelle recherche cet automne, il y a une subvention disponible.
Depuis le printemps j’ai fait beaucoup de tests dans toutes sortes de conditions. Les Seed‑Balls germent même en milieu très difficile, mais pour lutter contre les mauvaises herbes il va falloir utiliser des plantes sauvages au lieu des fleurs de jardin que j’ai essayés.
Les tests de Seed‑Balls de légumes en terrain labouré sur une ferme Bio ont donnés des résultats formidables, l’engrais contenu dans les Seed‑Balls est super efficace, la croissance est rapide, la touffe de plantes qu’on obtient facilite la récolte (il y a plusieurs graines dans chaque boulette), le semis est facile et peut se faire même par mauvais temps. Cela ouvre la porte à toute une gamme de produits pour l’agriculture urbaine. Pour l’Agroforesterie et la restauration d’écosystèmes il y a encore de la recherche à faire mais il y a définitivement un grand potentiel.
L’automne est la saison idéale pour semer l’Asclépiade, cette fleur sauvage essentielle à la survie du papillons Monarque. Depuis quelques années à plusieurs endroits aux États‑Unis des dizaines de milliers de Seed‑Balls d’Asclépiade sont lancées le long des sentiers pour aider ces magnifiques papillons. C’est pourquoi je démarre une campagne de sociofinancement où vous êtes invités à vous balader dans la nature et lancer des Seed‑Balls pour enrichir l’environnement avec cette fleur vivace. Vous faites une bonne action tout en vous vous amusant, et ça nous aide à continuer notre recherche pour augmenter la production d’aliments Bio et régénérer les écosystèmes. Merci d’avance. Voulez vous plus de Bio ? Les Papillons aussi