Pourquoi l’avenir, c’est le travail à la carte ?

Pourquoi l’avenir, c’est le travail à la carte ?

Mardi a eu lieu la conférence #LinkedinForward 2022 que je vous conseille de vivement regarder en replay et une chose ressortait clairement : l’avenir c’est le Travail à la Carte.

Voici quelques points à la croisée des idées partagées par les participants et de mes propres réflexions que je mène et que je partage avec vous depuis plus d’un an maintenant.

Alors qu’est-ce qui nous attend en 2022 ?

Bien sûr que les sujets d’engagement, le sentiment d’appartenance, la motivation, la performance sont toujours d’actualité. Sauf que la façon d’adresser ces sujets devrait considérablement évoluer en passant d’un modèle centralisé (la direction qui décide) à un modèle « bottom up » (du bas vers le haut, où les salariés décident).

Avec 41% des employés ayant envisagé de quitter leur entreprise l’an dernier*, les employeurs sont prêts à tout mettre en œuvre pour satisfaire leurs collaborateurs. Et la meilleure façon de le faire, c’est d’être à leur écoute.

Non pas qu'avant ce ne fût pas le cas (quoique…), mais au-delà de l’expression du besoin, l’employé devient maintenant ou devrait devenir maître de son travail et imposer ses choix : nous sommes en route vers la personnalisation du travail.


👨🏽👩 POUR LES EMPLOYES

Un point important répété plusieurs fois pendant la conférence : l’employé décide de où, quand et comment il travaille. Ca ne semble plus être un point négociable.

1️⃣ Où ?

Aux Etats-Unis tandis qu’en 2020, 1 offre d’emploi sur 67 proposait de travailler entièrement à distance, aujourd’hui c’est 1 sur 6*!

Le travail hybride nécessite de revoir la façon de travailler. Définir par exemple ce qui va être fait en synchrone ou asynchrone ou encore comprendre pourquoi on vient au bureau.

En effet, simplement venir, car c’est bien de venir une fois par semaine ne sert pas à grand-chose et va provoquer l’incompréhension et le désengagement des salariés.


2️⃣ Quand ?

Tandis que la semaine de 4 jours fait de plus en plus d’adeptes, les intervenants à la conférence confirment que la tendance devrait se répandre.

La réflexion pourrait ou devrait être cependant poussée plus loin. L’enjeu pour moi n’est pas tant de donner un nouveau cadre horaire de travail, mais de laisser chacun disposer de son rythme de travail : 4 ou 5 jours, tant que je suis libre de travailler quand je veux, ça n’a pas vraiment d’importance.


3️⃣ Comment ?

Le besoin d’autonomie qui était pressenti depuis des années au travers de nouvelles formes de management qui pointaient le bout de leur nez comme l’Holacratie par exemple, revêt aujourd’hui une tout autre forme.

L’autonomie, c’est avant tout l’autonomie dans sa façon de travailler : je choisis comment exécuter ma mission.

Au quotidien, je dois pouvoir organiser mon travail comme je le souhaite afin d’atteindre les objectifs qui me sont fixés. Le travail n‘est plus défini par un cadre (le bureau) ou des horaires de travail ; le travail, c’est ce que je fais dans mon job et c’est plutôt sain.


🏢 POUR L'ENTREPRISE

➡️ Redéfinir le travail : Qu’est-ce que je fais au quotidien ?

La performance ne se fonde plus sur le fait de voir en physique ou surveiller l’employé, ça ne fonctionne pas. La performance, c’est définir clairement les objectifs et le rôle de chacun afin ensuite de laisser l’employé exécuter à sa manière.

Cette définition doit pouvoir se faire de façon dynamique et opérée par le manager de l’équipe. Si l’employé sait pourquoi il vient travailler et ce que l’on attend de lui, peu importe comment il s’y prend pour atteindre ses objectifs. S’il ne le sait pas, vous aurez beau le surveiller, il ne fera rien de bon.

Pour y parvenir il s’agit de :

  1. Opérer une transition vers la notion de rôle et d’activités. Cette définition doit être faite de manière dynamique et pilotée par les managers de l’équipe, dont c’est désormais le rôle de suivre ces indicateurs.
  2. Revoir la façon de fixer les objectifs, des approches comme les OKR (Objective Key Results), sont par exemple très adaptées, à condition d’être bien mises en place.

➡️ La culture : recréer le sentiment d'appartenance

Il s’agit bien sûr au travers de la culture de recréer le sentiment d’appartenance d’une autre manière que le fait de se voir. Le lien avec l’entreprise et les équipes ne doit pas être rompu et doit prendre d’autres formes, il faut alors faire preuve d’imagination et de créativité.

Des entreprises qui travaillent entièrement à distance organisent par exemple des journées de travail aux 4 coins du monde où des salariés de l'entreprise choisis aléatoirement se retrouvent en physique. L’étape d’onboarding, quand le salarié rejoint l’entreprise, devient aussi essentielle et nécessite un investissement important.

➡️ L’expérience collaborateur : la voix de l'employé

L'expérience collaborateur devient la clé du succès pour construire l'entreprise de demain. Il faut donner la voix aux employés, c’est à eux de s’exprimer et de prendre les décisions sur leur façon de travailler.

Et construire une expérience collaborateur pertinente ne peut se faire qu’en sachant ce que les employés veulent vraiment et pour le savoir il faut leur demander. Lorsqu'on comprend qu’est-ce qu’ils veulent, on peut commencer à construire l’engagement.

➡️ Renversement du pouvoir : l’équipe avant l’entreprise

Pour faire emerger la voix des employés, il est évidemment plus simple de se positionner au niveau de l'équipe, plutôt qu'au niveau de la direction générale. Autant le manager peut recueillir les besoins et les traiter, autant le faire en masse devient plus compliqué, bien que les sondages ou autres questionnaires permettent de comprendre les tendances.

L'équipe devient un vecteur important de la construction des modes de travail : ce qui compte au final au quotidien lorsque je vais travailler ce sont mes collègues, mon environnement de travail immédiat et non pas ce que fait ou dit la direction générale.

Par ailleurs, les besoins différent tellement d’un employé à un autre, d'une équipe à une autre, qu’il sera difficile de prendre des décisions concernant les modes de travail de façon centralisée.

Le monde d’avant n’existe plus, celui de demain est plein d’opportunités et reste à créer.

Si vous souhaitez être accompagné dans cette voie ou inspirer vos équipes, n’hésitez pas à me contacter pour qu’on en discute svetlana@travailalacarte.com


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