Pourquoi le cerveau est-il si négatif?

Pourquoi le cerveau est-il si négatif?

Vous avez passé une journée à Disneyland, fait la bringue avec Mickey et ri avec Goofy mais la seule chose dont vous vous souvenez, c’est votre glace (5 boules chocolat), tombée par terre?

Votre présentation a été acclamée par toute votre entreprise mais en vous couchant la seule image qui vous vient, c’est Bob qui a baillé D-E-U-X fois pendant l’exposé ?

Vous avez été la coqueluche de la soirée mais le regard désapprobateur de Machine sur votre ventre/hanches/popotin ou doigts (je boudine facilement des doigts) vous hante ?

Pourquoi, alors que nous avons tant de raisons de nous réjouir, nous focalisons sur le tout petit détail négatif et insignifiant ? Est-ce que les humains seraient maso ? Aimons-nous souffrir (ce qui explique les régimes draconiens) ? Sommes-nous bien nets ? Pour les régimes pré-estivaux, je ne sais pas mais pour le reste, rassurez-vous :

c’est normal, c’est cérébral.


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La peur du mammouth

Peut-être faites-vous partie de ces nouvelles générations qui n’ont pas joué avec les mammouths après l’école alors laissez-moi vous parler de ces temps oubliés :

- nos journées étaient consacrées à la récolte, aux dessins muraux et à éviter les prédateurs affamés ;

- nos soirées au tapage de silex, à mettre le feu et à éviter les prédateurs affamés ;

- nos nuits à compter les étoiles, dormir d’un œil et garder l’autre sur les prédateurs affamés.

Bref, nos cerveaux étaient constamment à l’aguet, à l’affût, en stress afin de nous protéger et nous assurer la survie. Et pour bien faire son travail, le cerveau a développé « le biais de négativité ».


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Le biais de négativité ou le verre toujours à moitié vide

Ce biais de négativité fait que le cerveau porte plutôt son attention sur ce qui est potentiellement dangereux ou douloureux dans le but de nous décourager à recommencer ou nous encourager à éviter…

Ainsi, nous nous souviendrons que le feu, ça brûle ; qu’un tigre, ça mange ; que les pruneaux, ça dérange. Etc, etc...

Nous pouvons être reconnaissants à nos cerveaux pour toute cette sollicitude grâce à laquelle nous sommes toujours vivants après tant de millions d’années et de milliards de dangers.

Le problème est quand le cerveau fait du zèle et que tout devient anxiogène : les autres, les inconnus, l’inconnu, les émotions…

Bref, tout ce qui n’est pas sous notre contrôle. Le seul endroit où il fait confortable de vivre, c’est la zone de confort (qui n’est pas forcément agréable mais comme dirait le cerveau : «on sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on gagne»).

 

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Dresseur de tigre et de neurones

La bonne nouvelle pour ceux qui veulent plus de bonnes nouvelles dans leur quotidien, c’est que nous pouvons changer notre façon de penser et apprendre à notre cerveau à être plus optimiste et jovial.

Les neurones sont capables de se renouveler et de se modifier. Ce phénomène est connu sous le nom de neuroplasticité. En clair, plus d’excuse « j’ai toujours fait comme cela » car avec de l’attention et du temps, nous pouvons transformer des comportements et façons de penser.

Pour cela :

- S’observer, prendre conscience de ce que nous vivons. Be aware… et faire connaissance avec ses peurs ou ses saboteurs.

- Dé-ci-der de réagir autrement. Grâce au libre-arbitre, nous pouvons choisir nos actions et nos réactions. Juste d’en avoir l’envie et de passer gentiment mais sûrement à l’action est formidable donc célébrez-vous, festoyez-vous.

- Essayer, se tromper, se donner le temps, être sympa avec soi. Possible ne veut pas dire facile.

Le changement prend du temps mais au lieu de vous focaliser sur la lenteur, mettez en lumière vos efforts et avancées. C’est un peu le but de l’exercice, non ?


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Heureux non satisfait

Certaines personnes aiment contempler tout ce qu’il leur reste à accomplir ou à apprendre. Cela est une motivation légitime à se dépasser, à aller plus haut. Nourrissez-vous de vos succès déjà atteints pour continuer le chemin.

Donc la prochaine fois que votre glace atterrit par terre, sachez que cela fera le bonheur des pigeons et du prochain marchand de glaces; et que malgré tout, la vie est belle et que vous êtes comme elle.

PS: et pensez bien à vous hydrater...

PS encore: pour prendre soin de vos neurones assoiffés de connaissances, abonnez-vous à ma newsletter: splash


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Gilles Bourdin

Professionnel du business development international (P&L), expérimenté dans l'acquisition et la gestion de clients, marketing, transformation digitale. Trilingue français, allemand, anglais, avec nationalité F, D et CH

3 ans

C’est tout bête: Quand on boit un verre, on le vide. Donc quand on arrive à la moitié, le verre est perçu comme étant à moitié vide. L’inverse se passe quand on remplit le verre.

Jean Marie Knapen 🕊

Conseiller en Prévention N1

3 ans

Simple, clair et intéressant. Merci ! Pourriez-vous intégrer ajouter la dimension du genre dans cette réflexion ?

Martine Corthésy

Accompagnement du changement pour esprits complexes | 20 ans d’expérience | Clarifier, affirmer, communiquer avec impact 🎯

3 ans

L'un de mes passages préférés! "La bonne nouvelle pour ceux qui veulent plus de bonnes nouvelles dans leur quotidien" ❤ Quel régal, Julie! J'avais une merveilleuse cliente hier qui me racontait à quel point son mari passe l'intégralité de sa vie à entraîner son biais de négativité (en faisant la même chose, pour la peine...). Je vais lui transférer ton billet de suite 😊 Et va savoir, peut-être que si son mari tombe dessus, ça pourrait éveiller sa curiosité?

Laëtitia Cadiou

Founder chez NOW Village

3 ans

Quelle bel état d’esprit 😉 mais oui pourquoi ?

sophie GARNIER

Conseillère en Insertion Professionnelle

3 ans

Merci pour cette belle leçon de savoir vivre 🙏

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