Pourquoi l'Usine Extraordinaire ?

Pourquoi l'Usine Extraordinaire ?


Au travers de L’USINE EXTRAORDINAIRE, des industriels, sous-traitants et prestataires de services à l’industrie veulent montrer aux jeunes générations que leur univers est celui de l’innovation, de la compétitivité et de la recherche de l’excellence.

Artisans d’un immense progrès lors de la révolution industrielle de la fin du 19ème siècle, l’industrie se réinvente une nouvelle fois à l’aune de la diversité des technologies.

Les ressources primaires ne sont pas infinies

Les effets de la société de consommation, du jetable et de l’obsolescence programmée ont pu nuire à l’image de l’industrie et ont fait planer un soupçon sur la raison d’être de ses savoir-faire.

Il faut rétablir la vérité ! Parmi les trois secteurs les plus contributeurs au réchauffement climatique – l’industrie, le bâtiment et la mobilité – l’industrie est celui qui fait le plus d’efforts en matière de réduction des émissions de CO2. La famille de l’industrie est aujourd’hui convaincue que la meilleure consommation d’énergie est celle que l’on évite.

L’industrie a aussi conscience d’autres défis, en particulier ceux de la démographie mondiale, des déchets ou de l’économie circulaire. En fait, elle la seule à être en mesure de les relever ! Il n’y a aucun paradoxe dans cette affirmation : ses savoir-faire permettent de traiter la masse, l’ampleur, le nombre avec la plus grande efficacité économique. C’est en fait sa marque de fabrique.

Des usines ancrées dans leur territoire et ouvertes sur le monde

Nous savons que les usines sont structurantes pour les territoires auxquels elles appartiennent. Elles sont leur « âme » économique et souvent culturelle. Aujourd’hui, ces territoires aspirent à plus d’identité, à une plus grande autonomie, à plus de sens.

Ceci ne signifie pas un repli sur soi.

Au contraire, les usines contribuent à leur essor, à celui de notre pays et de son commerce international. Un seul exemple : la chimie française exporte 80% de sa production. Les usines sont aussi les vecteurs du progrès technologique. En quelques semaines un nouveau vaccin ou un nouveau smartphone sont disponibles dans le monde entier !

Soyons prêts pour l’Industrie du futur

Dans le climat de chômage structurel que nous connaissons, la perspective d’être remplacé par une machine engendre de l’angoisse.

Et en même temps, nous savons que les technologies suppriment des tâches répétitives ou pénibles et permettent de développer l’autonomie des équipes et leur responsabilisation.

D’ailleurs aucune étude ne démontre un déséquilibre évident en termes d’emplois, ni dans un sens ni dans l’autre.

Certes un tiers au moins des métiers industriels seront profondément modifiés par la digitalisation. Certains des savoir-faire sont désormais assumés par les machines mais chaque jour il en est d'autres qui naissent. Ils restent la fierté de ces métiers destinés à transformer la matière et l’énergie en objets, usages, solutions et bien-être.

Nous sommes dans un monde en évolution permanente. L’histoire de l’industrie est une histoire de ruptures technologiques, à chaque fois surmontées, dépassées : la machine à vapeur, le moteur électrique, les biotechnologies ou l’informatique.

Plus il y a de technologies, plus l’industrie est une aventure humaine passionnante. Chaque évolution crée plus de nouvelles compétences qu’elle n’en supprime.

Grâce aux savoir-faire de l’industrie, le plus grand nombre a eu accès à l’automobile, au réfrigérateur, à la télévision, à la vaccination, etc. Aujourd’hui les aspirations ont évolué : produits verts, personnalisation, bien-être, usage partagé…

Les premières réponses proviendront de nouvelles façons de penser, de nouvelles manières d’innover. Les start-up sont en première ligne. Toutefois nous restons face au même défi qui consiste à les faire partager au plus grand nombre à un coût abordable. C’est justement l’ADN des usines, leur nature, leur raison d’être.

Le sens des responsabilités

Le principe de réalité colle à l’industrie : ses produits sont plus ou moins chers que ceux des concurrents, ses services sont appréciés ou non, l’usine tourne bien ou pas.

En leur sein, chacun fait face aux conséquences réelles de ses actes, de ses choix, de ses décisions. Chacun construit son expérience personnelle de réussites et de difficultés, ce qui lui permet de grandir, de se forger, de développer sa propre personnalité sur des faits tangibles et incontournables. C’est leur responsabilité d’entreprises formatrices et inclusives !

Désormais certaines lignes fonctionnent la nuit ou le week-end, avec des opérateurs mais sans chef ! C’est un nouvel univers de responsabilité qui s’ouvre, avec les nouvelles technologies qui fournissent en temps réel les informations dont chacun a besoin pour exercer son métier.

En conclusion …

Désormais, les industriels français sont résolument « anti-fab less »[i].

Ils veulent rester compétitifs tout en contribuant à la cohésion des territoires avec lesquels leur destin est lié.

Ils ont la volonté de conserver et développer leurs usines, indispensables à notre souveraineté, à nos emplois, même s’il faut accepter parfois les impératifs des adaptations.

Ils ont rendez-vous avec les nouvelles attentes, les nouvelles aspirations à plus de sens, à la réelle inclusion de toutes et de tous, mais aussi à une vie plus saine, au respect de la nature.

Et même si, dans l’industrie, le principe de réalité s’impose, ils sont aussi portés par des utopies parfois un peu déroutantes mais toujours stimulantes.

Rappelons-nous à ce sujet les rêves écrits et dessinés par Léonard de Vinci, Jules Verne ou Hergé qui anticipèrent tant de réalisations et de progrès de notre quotidien d’aujourd’hui !

Quels seront ceux de demain ? Nous l’ignorons bien sûr, mais il y a fort à parier qu’ils viendront de toutes les usines extraordinaires installées dans les territoires !

 

[i] Groupe industriel sans usine, concept utilisé dans les années 2000 en appui à l’externalisation et à la délocalisation.



Romain HOUËL

Director - Stratégie des Opérations

5 ans

Merci Olivier pour cet éclairage complet sur les grands défis de transformation 4.0 en cours et à venir. Soyons audacieux, agiles et entreprenants

Laurence Chérillat

Déléguée Générale chez ARTEMA l'organisation professionnelle des industriels de la mécatronique

6 ans

Bel article. Pourquoi utiliser le vocable de sous traitants. Terme utilisé uniquement en France ou par les grands industriels pour appeler leurs fournisseurs. En Allemagne, on parle de fournisseurs et de clients. Les fournisseurs, quelque soit leur taille, apportent savoir faire, composants, solutions, machines pour répondre à un besoin client. Ce ne sont pas des exécutants que l'on doit rabaisser.

Linda Hellal

Nexans Group Brand Director #Sales #Marketing #Communications #Digital #Data #AI #IP #BrandPerformance

6 ans

👍 Olivier Lluansi l’industrie se réinvente à l’aune de la diversité des technologies, mais aussi de la diversité culturelle et intergénérationnelle, garante d'une bonne transition sociale et économique. L'usine peut aussi "fabriquer" l'avenir des territoires, c'est ce en quoi nous croyons chez Les Manufactures Février. Nous avons besoin de toutes les parties prenantes pour créer davantage de "désirabilité "auprès des plus jeunes. Dans cet objectif, l'Usine Extraordinaire a admirablement rempli sa mission. Au plaisir d'échanger davantage sur le sujet.

Laurence SINDONINO

Initiatrice d'innovation pour la Production et la DSI, Industrie du Futur | Directeur Systèmes d'information | Conseil et management de transition

6 ans

Pour les jeunes générations ... et les moins jeunes ! J'y serai. Et vous ?

Anaïs Voy-Gillis

Industrie, Réindustrialisation & Décarbonation | Stratégie & RSE @Humens || PhD - Chercheuse Associée @IAE de Poitiers

6 ans

👏👏

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