Pourquoi n'y-a-t'il pas plus de licornes françaises ?
Alors qu'il est facile de créer et démarrer une activité en France, et qu'on y est bien accompagné dans cette phase, on trouve finalement peu de "pépites technologiques" parmi nos licornes.
Les vaccins ARN contre le Covid en sont un des derniers exemples en date.
L'une des principales raisons est liée au prix du ticket d'entrée sur le marché et à la culture locale : le français a une passion pour le politique et même ses relations humaines deviennent vite politiques au-delà de 12 personnes dans un groupe.
Ici, les premières levées de fonds sont ridicules face à celles de la Silicon Valley et même les tours de table suivants s'ils sont au-delà de la dizaine de millions deviennent quasi impossibles.
Et si par miracle la startup franchit les premières étapes et devient une licorne, il n'est pas rare que le politique souhaite sans mêler (c.f Dailymotion).
Bref, les startups françaises dépensent leur temps et leurs ressources à essayer de survivre alors que les Américaines utilisent ce même temps à se développer et occuper le marché (Copains d'avant c.f. Facebook).
De plus, la technique en France est souvent inaudible. On ne compte plus les articles de presse sur telle ou telle avancée faite en France et développée à l'étranger.
Les porteurs de projets sont épuisés après 3 ans à ramer contre le courant. Sans compter qu'ici on ne sait pas bien faire travailler ensemble le technicien avec le gestionnaire et le commercial dans une relation d'égal à égal. Souvent, on trouve d'excellents techniciens qui finissent par faire du Management voire du Marketing, juste pour ne pas se faire bouffer.
Car oui, pour se développer il faut savoir Produire, Gérer et Vendre.
L'une des solutions à ce mal français est de faire des incubateurs qui délestent les créateurs des aspects qui leur manquent et les mettent en relation avec ceux qui savent faire.
On en trouve de plus en plus et bon nombre sont portés par d'anciens créateurs qui développent les structures d'accompagnement qui leur ont tant manquées.
Il y en a même qui assurent un an de smic à des bac+5 pour peu qu'ils développent une techno pour satisfaire le besoin d'un marché qu'ils ont préalablement identifié, la contrepartie est un pourcentage des parts de la future société.
Pour conclure, aujourd'hui si je devais démarrer une nouvelle structure je chercherais avant tout des partenaires comblant mes lacunes. Mais je ne regrette pas le chemin parcouru, car bien que la route soit dure, le paysage est incroyable, et je ne serai pas celui que je suis sans avoir fait tout ce parcours.
Car comme disent les proverbes : seul on va plus vite, ensemble on va plus loin, et le troupeau ne se déplace qu'à la vitesse du plus lent. La difficulté étant de juger le mérite des personnes dont on ne connaît peu le métier.
Bien sûr, vous pouvez ne pas être d'accord avec mon point de vue alors n'hésitez pas à commenter.
PS : Contrairement à mes articles précédents, je n'ai pas sourcé mes affirmations, je ne le ferai en reprenant cet article que si le nombre de vues le mérite, petit clin d’œil au Fake it until you make it.