Pourquoi votre équipe ne sera probablement pas performante de retour au bureau et que faire
Chacun revient au bureau avec son histoire, ses émotions et ses préoccupations - credit: www.pixabay.com

Pourquoi votre équipe ne sera probablement pas performante de retour au bureau et que faire

Aujourd’hui, vous voulez une équipe qui relance les affaires et sauve l’année ? Vous la voulez concentrée et prête à se retrousser les manches ? Or, nous sortons d’une phase sans précédent : grisante pour certains, anxiogène pour d’autres, stressante pour la majorité. Désormais, les spécialistes nous disent en régression, phase typique de situations de crise ou dans l'une ou l'autre des phases du deuil. Quelle que soit la clé de lecture, il est probable qu’une forme ou l’autre de stress subsiste. Ce phénomène active le centre de la peur au niveau du cerveau et vous met en état d’alerte. Vous voilà prêt.e à la fuite, à l’attaque ou complètement figé. Dans cet état, le flux sanguin et l’énergie sont envoyés dans le corps et vous fonctionnez sur les schémas appris. Face à un danger réel, c’est fantastique.

Emotions désagréables et performance ne font pas bon ménage

Maintenant, à votre avis, qu’en est-il de cet état d’alerte, parti pour perdurer, en séance d’équipe ? Lorsque solutions créatives et idées pour l’après sont sollicitées ? Imaginez que vous présentez les grands changements à venir ? Peu de chance que votre équipe produise le meilleur d’elle-même. Peu de chance aussi que vos interlocuteurs fassent preuve de l’ouverture souhaitée à la nouveauté ou au changement. En réalité, ils ont pratiquement perdu le contact avec leur cortex préfrontal, la partie de leur cerveau qui a du recul, analyse, réfléchit et remet en question. C’est physiologique.

3 pistes pour faire face 

Que faire alors ? Tout d’abord, en parler, simplement. Mettre des mots sur les émotions, devenir conscient du phénomène. Oser mettre la peur sur la table et la regarder bien en face. Mais aussi laisser de l’espace à l'écoute, au partage, rassurer et accepter. Rationaliser ensuite ce qui peut l'être : une peur, c’est un risque que l’on voit et qui mérite d’être considéré dans une analyse. Enfin, rien n’empêche parfois d’en rire pour la relativiser. Au fond, c’est comme les fantômes qui font peur aux petits la nuit : un coup de lampe torche sous le lit permet souvent de retrouver de la sérénité.  Alors, je vous laisse deviner qui doit être celui ou celle qui doit tenir la lampe torche en premier…

Cela commence par vous...

Il y a quelques semaines, en plein confinement, j’ai eu peur… des poignées de porte de mon immeuble ! A ne pas me reconnaître ! Merci chers médias ! Désormais, c’est une forme de lassitude qui me tient la jambe... Cela m’empêche-t-il d’assumer pleinement mon job ? D’être motivée à relever le défi de la relance ? Non, mais verbaliser mon ressenti me rend juste plus lucide, humble et humaine. En réalité, en m'exprimant, j’offre surtout la possibilité (voire je l’autorise!) de mener un échange sur la charge émotionnelle de ce que l’on vient de vivre. Inconfortable ? Pas la culture de la maison ? Dites-vous que vous ramenez vos collègues dans leur cortex préfrontal, dans le recul et l’analyse ! Parce que c’est de là que viendront propositions audacieuses et solutions inspirées mais aussi que vous retrouverez sommeil serein et énergie pour faire face, ensemble, à la suite. Et parce qu’au fond, c’est aussi cela, le leadership au XXIe siècle !

Partagez ce conseil pour que l’on ne passe pas à côté de cette étape essentielle vers l’après !

Jeff Laffely

Directeur adjoint Commercial et Administratif chez Scierie Zahnd SA

4 ans

Bravo Anne c’est exactement ça! Il faut laisser la place à ses émotions après cette période extrême chargée en négativité. C’est le meilleur moyen d’exorciser ses peurs!

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