Présentation du Livre blanc de l'ESS le 11 juillet 2019

Ci dessous quelques mots d'ouverture lors de la présentation au public du Livre Blanc de l'économie sociale et solidaire, coordonné par l'équipe de carenews avec la participation de 19 "ministres" d'un gouvernement virtuel et idéal de l'ESS élu par les lecteurs de carenews.com lors de la Social Good Week 2018.

Parce que c'est bientôt les vacances et que vous allez tous pouvoir lire studieusement le Livre Blanc sur la plage !

" Je ne le dirais pas tous les jours, mais je crois qu’on se lance dans l’aventure entrepreneuriale pour vivre des moments comme ceux-là. 

Quand on a commencé avec Guillaume [Brault] l'aventure carenews il y a 5 ans, on savait qu’on allait faire des choses, mais on n’avait pas idée de quoi... Quand, à l’automne 2014, j’ai pris la direction éditoriale de carenews, je n'aurais pas imaginé en être là aujourd’hui. J’aime plus les plans sur la comète que les roadmaps, faut dire. Je commence à m’habituer à ces dernières ceci-dit.

Justement aujourd’hui, en duo, on est très fiers et honorés de vous recevoir. On a l’espoir et le souhait de créer encore plus de moments forts, de contenus qui marquent et surtout de projets qui font avancer les choses. 

Tout d’abord, un grand merci à notre super careteam. Être capitaine d’un navire, c’est savoir qu’il y aura d’excellents moments et d’autres, plus difficiles. Avoir une équipe à ses côtés, c’est la condition non négociable du fluctuat nec mergitur [C'est une chanson de Brassens, la devise de Paris et le nom post attentats du café de la place de la République qui ne s'appelait pas encore ainsi et sur la terrasse duquel j'ai acté mon entrée chez carenews avec Guillaume et Sophie à l'heure de l'apéro, donc c'est un peu un gimmik pour nous]. Je ne sais pas trop la fréquence à laquelle il faut dire ces choses-là. Si elles sont trop peu fréquentes, elles ont le mérite d’être toujours sincères. Merci de veiller au quotidien sur le bureau et nos 40 000 tableurs, merci d’écrire, merci d’avoir fait le lien entre tous nos ministres, merci de nous aider à avoir tous les outils en mains pour développer carenews. 

Merci à tous les lecteurs qui forment une communauté qui grandit chaque jour. Merci à nos membres, de la première comme de la plus récente heure qui font vivre, au sens figuré et au sens propre, ce média. 

C’est sur un coup de tête, comme bien souvent, qu’on s’est lancé dans ce projet de gouvernement virtuel et idéal de l’ESS. Parce qu’on fait souvent les choses légèrement, mais jamais à la légère. Dans l’idée de donner la parole à ceux qui font le secteur, sans obédience ni chapelle, comme d’habitude, on a pensé cette Social Good Week un peu comme un micro-trottoir virtuel. Dans un monde virtuel et idéal, qui serait en charge des sujets qui nous importent ? Et si l’ESS régnait sur le monde ? Pour qui voterais-je ? Et ça a pris, beaucoup plus qu’on le pensait, pour être honnête. Et ceux qui me connaissent savent que je le suis. Donc on a fait des émulations sur les internets. Une fois n’est pas coutume. 

Devant tant de cerveaux, on a créé du contenu. C’est une déformation professionnelle, une drogue terrible : quand on voit des avis, des idées, des infos, il faut qu’on les fasse fructifier. D’où ce “Livre blanc”, c’est un peu une tarte à la crème du secteur, on en convient. Celui-ci n’est pas parfait ; qui l’est ? Il a cependant répondu au défi de rassembler 19 personnalités très différentes, de travailler sans les fameux silos – vous le comprendrez par la résonance inter propositions ce soir. Et avec un vrai désintéressement. L’équipe et les ministres ont passé des heures pour ce projet. Si ne serait-ce qu’une seule idée prend son envol, le pari sera gagné. Parce que notre seul militantisme, c’est l’engagement. 

On a beaucoup d’ambitions pour ce secteur, dont celle qu’il mérite un média. Je ne vous dis pas qu’il n’y a que des saints, loin de là. Il est comme tous les écosystèmes, un petit clochemerle à ses heures et une fédération unie aux pouvoirs décuplés souvent. Je n’ai pas eu de vocation et comme j’ai eu la mauvaise idée de ne jamais m’en être inventé une, j’ai raté un point important de l’attirail du socent, le social calling. Cela étant avoué, je peux vous dire que j’aurais beaucoup de mal à travailler ailleurs et qu’à choisir entre le bien et le mal, j’ai choisi le bien. Si l’on peut dire. 

Ce secteur, donc, est riche, et c’est notre job de le faire connaître, d’informer, de faire débattre. Parce que les questions d’engagement, d’ESS, de dons, d’un demain meilleur et possible appartiennent à tous. Je ne vous ferai pas l’affront de paraphraser le monopole du coeur ! 

À tous, pour tous et avec tous. Le site a été conçu, à ses balbutiements, comme un site participatif : il fait notre force éditoriale, notre ouverture et notre valeur économique aussi. Vous avouerez que la sérendipité a du bon, souvent. 

Passons aux choses sérieuses ! Merci à Sylvain Reymond d’avoir accepté d’être porte-parole de ce gouvernement. Il est absent ce soir avec la meilleure excuse du monde, mais il m’a transmis un message. Le premier est peut-être la fierté de poursuivre une carrière qui a du sens. Ensuite, c’est que ce “gouvernement” représente beaucoup de nuances de l’ESS, des tendances les plus traditionnelles aux structures innovantes en passant par les entreprises et les associations, très variées. Il faut noter que les ministres se sont pris au jeu, sans doute par amusement, mais aussi parce que s’ils s'expriment ici, c’est pour faire grandir non seulement leurs structures, mais à travers elles tout un secteur. Que sans se connaître parfois, ils se sont entendus ou ont débattu. Qu’ils sont passionnés. Qu’ils défendent au quotidien un monde plus juste. Qu’ils ont soif de créativité, d’innovation, de liberté et de progrès. Qu'ils ont l'ambition d'une autre économie. Et d’une société qu’eux et tout le secteur contribuent chaque jour à rêver, imaginer et construire. De faire vraiment société. "

Le lien vers le Livre blanc de l'économie sociale et solidaire, 53 propositions d'experts pour rendre le monde meilleur.