Présente-toi et n’abandonne pas avant le combat.
Tranche de vie avec Denis Carignan : Hier soir, j’étais vraiment découragé. Dû à mon arthrose de ma hanche, je ne pouvais plus marcher. Pourtant, ça s’est passé assez bien durant la journée mais la douleur s’est intensifiée jusqu’à ce que je ne puisse plus me déplacer. J’aurai eu besoin d’une canne.
J’avais une partie de hockey le lendemain. En me couchant le soir, je me disais que le hockey était probablement fini pour moi, j’était triste, moi qui aime tellement ce sport. Je me suis dit : « Présente-toi demain et tu verras. Si tu ne peux pas patiner, tu partiras et cela sera peut-être ta dernière game ».
Ce matin, je pouvais marcher sans boiter. Je me suis rendu à l’aréna. J’ai débuté lentement, je me suis dit que les gars vont comprendre et qu’aussi, nous ne jouons pas tout à fait dans la ligue nationale.
Notre trio bourdonnait, on se trouvait sur la glace, nous avons construit de belles pièces de jeux dans une ambiance de rigolade et j’ai même fait dévier la rondelle dans le but à la suite d’une passe savante qui m’est arrivée directement « sul tape ».
Si je ne m’étais pas présenté, je ne l’aurais jamais su.
Un vieux concierge Japonais d’un grand hôtel de Montréal m’a déjà fait une bonne leçon. Il m’expliquait avec un fort accent que le stationnement était à l’arrière de l’hôtel. Je me rends à l’arrière et je ne vois qu’une porte de garage au bout d’une long chemin qui menait dans un sous-sol. Il n’y avait pas de bouton au début ou à la fin de ce chemin, ni de pancarte. Je me suis dit que ce n’est pas le bon endroit. Je retourne le voir, et il me dit avec insistance que c’est à l’arrière de l’hôtel. J’y retourne et je ne vois pas d’autres portes. Finalement, je décide d’emprunter ce long chemin en espérant que personne ne me suive car si je me rends au bout et que je ne puisse pas ouvrir cette satanée porte, je ne pourrais pas reculer. Je m’approche et je ne vois pas de pancarte ni de bouton. Je décide de reculer et je retourne voir ce concierge qui me redit exactement la même chose qu’auparavant. J’y retourne pour une troisième fois, je m’approche doucement plus prêt jusqu’à un mètre de la porte, tout d’un coup la porte ouvre et j’entre dans un immense stationnement sous-terrain de plusieurs étages.
Tout content, je retourne voir le concierge en lui expliquant que mon problème était de ne pas assez avancer vers cette porte sans bouton. Il me répond : « C’est parce que tu avais abandonné avant le combat ».
On ne sait pas réellement la suite des choses. Notre tête dit qu’elle le sait mais la réalité va être connue si seulement on se présente et qu’on n’abandonne pas avant le combat.
On ne connait pas l’avenir, tout ce qu’on sait, c’est qu’il est mieux de tenter notre chance pendant qu’on le peut encore même si notre tête croit que les carottes sont cuites.
Tant qu’on est vivant, lançons au but, présentons-nous et n’abandonnons pas avant le combat.
Aide pédagogique individuelle chez Cégep Marie-Victorin
6 ansTrès inspirant, un grand merci du partage!