Premiers retours d’expérience sur l’AFEST

Premiers retours d’expérience sur l’AFEST

L’Action de formation en situation de travail (AFEST) intéresse de nombreuses entreprises, intriguées par cette modalité pédagogique innovante. En présentant sa mise en œuvre dans le cadre d’un projet de transformation managériale, la matinale du Groupe IGS a permis d’en illustrer les bénéfices.

Pour comprendre ce qu’est une AFEST, il faut d’abord préciser… ce qu’elle n’est pas. Il ne s’agit pas d’un dispositif de formation, « mais d’une modalité pédagogique parmi d’autres, qui peut être mobilisée dans le dispositif », comme le rappelle Marc Dennery, directeur associé de C-Campus. Surtout, elle n’a rien d’une formation « sur le tas » : « Comme le précise le décret, l’AFEST s’inscrit dans un cadre formel, alternant temps de mise en situation et réflexivité. Elle peut s’appuyer sur un PIF – Protocole individuel de formation. » 

Trois situations propices à l’AFEST

Aussi prometteuse soit-elle, l’AFEST est une innovation récente et doit donc faire ses preuves. Quels objectifs pédagogiques s’y prêtent le mieux ? Comment la financer ? Sur le premier point, Lamia Cherfaoui, directrice d’activité Groupe IGS Formation continue, identifie trois situations adaptées à l’AFEST : « L’intégration de collaborateurs, la mobilité professionnelle – par exemple, un changement de fonction – et le développement des compétences ». La problématique du Groupe Riva, spécialisé dans la fabrication d’acier, s’applique à une réponse de type AFEST. Comment développer les compétences managériales des encadrants, issus du terrain, et travaillant surtout de nuit et en week-end en mode 3x8 ?

« Il fallait à la fois s’adapter à leur rythme de travail et les faire adhérer à la démarche », indique Lamia Cherfaoui. La démarche, débutée en septembre 2018, va s’achever en juillet 2019 avec la remise de CQP aux apprenants. Le formateur, très impliqué, a pu accompagner les managers de terrain dans leur pratique quotidienne et leur fournir des feedbacks constructifs.

Des règles de financement à définir

« L’impact de l’AFEST se fait déjà sentir, remarque Alexandre Godard, DGA du groupe industriel. Les effets concernent déjà la confiance en soi, la légitimité. Ils sont également plus à l’aise dans leur pratique, par exemple pour conduire des entretiens individuels. »

Pour être encouragées à expérimenter l’AFEST, les entreprises doivent savoir comment ces démarches seront financées. Un point importe qui reste à préciser, confirme Marc Dennery : « Les OPCO et les cofinanceurs vont devoir définir le cadre. Trois approches sont possibles, de la liberté totale laissée aux entreprises, au risque de financer des formations sur le tas, à un contrôle accru, notamment sur la traçabilité. » Reste la voie médiane, qui paraît la plus recommandable pour présenter un dossier solide : « un encadrement de qualité, sans formalisme excessif, une véritable ingénierie, le recours à référents AFEST, une évaluation amont et aval, et la prise en compte de l’intérêt d’une certification ».

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