Prendre un temps d'avance sur l'épidémie de Covid 19
Faire bénéficier la communauté d'un outil permettant d'anticiper et de gérer au mieux le risque d'émergence d'une seconde vague.
Fort de l'expérience issue du développement et l'exploitation de modèles prédictifs dans différents secteurs économiques, C-Ways a développé un algorithme pour évaluer au plus tôt les risques de reprise de l'épidémie. En analysant, heure par heure, les recherches effectuées sur Google par les personnes ressentant les symptômes identifiés ou exprimant le besoin de se faire tester, notre objectif est de combler au maximum le retard de 15 jours que nous avons mécaniquement sur l'épidémie : contamination -> incubation -> symptômes -> test -> résultat du test.
Dès le 18 juin, nous détections grâce à cette méthode un regain de l’épidémie, notamment dans 2 régions, l'Ile-de-France et la Normandie (que j'ai publié quelques jours après, ici même). Si la hausse était significative par rapport à la semaine précédente, nous partions d’un point très bas de circulation du virus. On ne pouvait pas encore parler de (nouvelle) « vague », mais nous notions tout de même la première hausse de notre indicateur observée depuis le déconfinement.
Avec les données Santé Publique France (SPF), il a fallu attendre le point du 22 juin au soir faisant état d'une première hausse en métropole et donc confirmer notre postulat observé 4 jours avant, à savoir la première semaine de hausse depuis le déconfinement. De plus, ces données publiques des cas testés et avérés ne sont accessibles qu'à l’échelle nationale. Enfin, elles sont dépendantes de la qualité des remontées (exemple : les données de 24 et 25 juin étaient erronées ou non disponibles) qui peuvent retarder la détection et des politiques de tests locales qui peuvent biaiser l’analyse.
A l'échelle régionale, nous n'avons en effet en données quotidiennes que les données hospitalières (entrée, sorties, réanimations, décès) qui sont encore plus décalées dans le temps par rapport au moment de la contamination, et sont faibles en volume puisqu'elles ne représentent que la partie visible de l'iceberg de l’épidémie. La première hausse en Ile-de-France fut ainsi observée le 24 juin à partir des données de la veille remontées par SPF.
Depuis notre détection, les cas avérés de Covid-19 ont donc augmenté de +14% en France (3515 contre 3080 la semaine précédente), les hospitalisations de +38% en Ile-de-France (238 contre 173) et 6 écoles ont été fermées … dont 5 dans les régions que nous mentionnions (4 en Ile-de-France, 1 en Normandie) alors que tout était encore négatif selon ces indicateurs le 18 juin.
Notre méthode permet d'avoir un indicateur avancé et une vision plus précoce et surtout plus localisée de l'épidémie.
Prochaine parution la semaine prochaine.