PRIMI N'EST PAS (ENCORE) MORT.
Olivier JEAN
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Olivier JEAN
Auteur / Réalisateur / Motion designer (Cocoribou Films) Intervenant en compositing, narration et montage pour l'École de Condé Marseille, Aix Ynov et Isefac Aix-en-Provence.
PRIMI ( Pole Régional Image Multimedia Internet) est le réseau rassemblant les entreprises et organismes professionnels relevant des industries créatives et numériques (cinéma, audiovisuel, animation, jeu vidéo, VR/AR, contenus numériques), implantées en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il y a quelques semaines, le Pôle économique de la Région n’a pas renouvelé la subvention qui constitue une bonne partie de leur frais de fonctionnement. Le Tribunal vient de les mettre en redressement judiciaire, ce qui leur laisse 2 mois d’existence avant de disparaître. C’est aussi navrant que stupéfiant.
Alors que les Hauts de France ou la Nouvelle Aquitaine rivalisent d’investissements pour rendre leurs pôles cinéma plus attractifs (Xavier Bertrand vient d’annoncer 18M€ d’investis sur la filière image en 2017 et la Nouvelle Aquitaine annonce avec la création de son nouveau pôle Image, des subventions à hauteur de 11 Millions d’euros) ce qui les placent directement derrière l’Ile de France), la région PACA, elle, se désengage. Et le réseau PRIMI qui faisait office de guichet unique pour tout producteur nouvellement implanté, va disparaître. Et bien entendu, en même temps que PRIMI, disparaîtront également l’accompagnement vers les Salons et les Marchés nationaux et internationaux, ainsi que toutes les manifestations et les soirées qui faisaient vivre l’écosystème économique de l’image.
Les industries créatives et numériques en PACA sont elles moribondes pour que la Région agisse ainsi ? C’est tout le contraire. La Région PACA fait preuve d’une richesse réelle (7 500 intermittents du spectacle, 300 Millions d’Euros de chiffre d’affaires indirect générés par les tournages) et la volonté de développer le tissu économique ne peut être mise en doute. Pour autant PRIMI semble bel et bien condamné.
Il n’y a pas de conclusion possible à ces quelques lignes. Elles ne soulèvent que des questions. Et des inquiétudes.