Produire et consommer sa propre électricité, nous y sommes !

S’il y a 2 ans, l’autoconsommation était quasi inexistante, nous sommes aujourd’hui au début d’une nouvelle ère.

En tant que Directeur Général d’ENGIE France B2C, je suis témoin de l’évolution des usages et des consciences des consommateurs. Aujourd’hui, j’en suis persuadé : l’autoconsommation est un cap technologique et sociétal majeur. En mettant à la portée de tous une nouvelle forme de production sobre, respectueuse de l’environnement et décentralisée, nous inventons le système électrique du futur. 

C’est également une bonne nouvelle pour les Français, dont une immense majorité souhaite produire sa propre électricité pour la consommer.

« En 2018, 2 Français sur 3 sont prêts à installer des panneaux solaires sur leur toit, et 90% veulent l’autoconsommer »

Chez ENGIE, nous nous sommes positionnés très tôt sur le marché de l’autoconsommation. Nous sommes un acteur majeur de la transition énergétique et nous donnons à nos clients les moyens d’agir en ce sens. D’ailleurs, c’est l’objectif de notre campagne : #JagisAvecENGIE.

Nous avons ainsi été les premiers en 2017 à lancer une offre clé en main « My Power » à des particuliers, en les accompagnant de A à Z pour installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de leurs maisons pour produire leur propre électricité solaire, et faire des économies jusqu’à 600 euros chaque année sur leur facture d’électricité. Nous avons démocratisé ce type d’offres en proposant des kits accessibles à partir de 70 € par mois pendant 10 ans. En 2018, nous avons innové en ajoutant la batterie modulable, qui dans certaines conditions, permet d’atteindre des taux d’autonomie jusqu’à 96%. 

Les consommateurs peuvent ainsi devenir acteur de la transition énergétique, tout en réalisant des économies d’énergie.

Cependant, nous sommes dans une situation paradoxale : la technologie est disponible, les produits sont accessibles et de qualité, nous offrons des garanties supérieures à celles du marché, mais ça prend trop de temps pour le client !

« En France il faut plus de 4 mois pour réaliser les démarches nécessaires, et seulement 6 semaines aux Pays-Bas. La faute aux obstacles administratifs, pourtant simples à lever. »

Comme par exemple les multiples autorisations à obtenir auprès d’administrations différentes, un maquis contractuel à démêler, notamment avec ENEDIS, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité. Nous sommes encore loin d’un dispositif simple, loin d'observer des délais acceptables. Tout le monde doit faire un effort. Je pense qu’il faut se mobiliser dès maintenant, au moment où nous rencontrons une appétence massive des Français à ce nouvel usage.

« Nous devons faire évoluer le cadre réglementaire et créer des outils financiers complémentaires pour accompagner l’essor de l’autoconsommation »

Les investissements restent élevés pour un particulier, et les aides financières, aujourd’hui inexistantes en autoconsommation collective, sont nécessaires pour « lancer la machine ».

Pour l’autoconsommation collective, il faut rapidement élargir la zone géographique : le secrétaire d’État @SebLecornu a soutenu cette initiative, et elle est devrait être votée par le Parlement avant la fin de l’année. Des étapes sont encore nécessaires : mettre à disposition les données utiles pour monter des opérations pertinentes, et revoir le tarif d’acheminement de l’électricité injustement élevé pour ce type d’opération.

Nous sommes au milieu du gué : tout le monde reconnaît les bénéfices de l’autoconsommation, mais il manque des mesures nécessaires pour libérer tout son potentiel.

Je suis convaincu que nous devons faire évoluer notre système électrique ultra centralisé pour faire décoller progressivement ce nouveau modèle, renouvelable et décentralisé et préparer le futur.