Promouvoir un outil industriel local et durable : l’exemple d’un data center bas carbone
L’arrivée du data center Stratosfair à Lanester témoigne du renouvellement de notre outil industriel. L’exemple de Stratosfair est symbolique des enjeux d’aménagement économique qui attendent notre ruralité. C’était l’enjeu des échanges organisés hier par Smart City Mag. L’occasion de souligner les spécificités de cette nouvelle infrastructure : locale et bas carbone.
Ce nouveau data center participe d’abord au renforcement de notre infrastructure numérique locale en permettant à nos entreprises de stocker leurs données de manière sécurisée. Depuis plusieurs années, la France et l’Europe travaillent sur la protection de leurs données. C’est vrai pour les secteurs sensibles comme celui de la défense ou de l’intelligence économique, mais plus largement, la réflexion se pose partout. Quand on veut sécuriser nos données, l’intérêt de construire en proximité est réel. Cela permet de savoir où sont stockées les données et auprès de qui.
L’existence d’un tel équipement était devenue indispensable. Une entreprise a autant besoin de pouvoir stocker ses données que d’être connecté au réseau d’eau ou d’électricité. A cet égard, si le secteur public a joué un rôle majeur dans le développement des infrastructures électriques, ferroviaires, maritimes, ou hydrauliques…il ne fait aucun doute qu’il sera aussi être en première ligne pour le développement numérique. La participation des collectivités à l’installation de Stratosfair était essentielle et continuera de l’être.
Ce partenariat est d’autant plus puissant que le secteur public est lui-même un producteur de données. De plus en plus de données publiques sont ainsi ouvertes (“open data”). Elles nourrissent des innovations privées. Par exemple, pendant la crise du Covid, les données publiques ont permis à un jeune informaticien de créer Covidtracker. Ces coopérations sont indispensables.
Enfin le retour au local rejoint l’enjeu d’une économie plus durable. Stratosfair répond d’abord également à la question de l’emprise foncière : c’est un data center construit en accord avec son environnement. Surtout, c’est un datacenter bas carbone, qui optimise les ressources énergétiques de notre territoire en réinjectant la chaleur produite dans les bâtiments voisins.
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C’est une nécessité pour tenir nos objectifs de baisse de nos émissions carbone. Tout le monde comprend l’ampleur du défi. Les perspectives de croissance du secteur numérique imposent de repenser nos usages et leurs impacts sur notre territoire. En 2040, le numérique représentera 7% de nos émissions, dont 25% sont liées aux datas centers [données ARCEP].
Tous les acteurs d’un territoire doivent participer à apporter des réponses. L’installation de Stratosfair a ajouté à notre territoire une proposition de stockage de données bas carbone. C’est le résultat d’une montée en gamme de notre offre territoriale. Un symbole d’une ruralité attractive, capable d’attirer des entreprises innovantes et de répondre aux défis qui sont ceux de notre société. C’est une réponse d’un territoire engagé et responsable. C’est une solution locale et bas carbone.