Propriétaire, conservateur, transmetteur d'un patrimoine invendu depuis 800 ans

Faut-il être fou, nostalgique ou visionnaire pour s'atteler à une telle tâche ? Un peu les trois à la fois. Mais nous voyons de jour en jour les enfants, et derrière eux leurs grands-parents, leurs parents et leurs enseignants devenir "prescripteurs" dans cette quête de sens qui les conduit ici à la recherche de racines, de liens passé-présent-avenir, de beaux métiers tels que tailleur de pierre, ébéniste, restaurateur de tableaux, doreur à la feuille, ou, en 2016 architecte paysagiste, plus tard peut-être permaculteur. Le tout-économique m'a fait peur, par la primauté qu'il accorde à l'aspect quantitatif des entreprises humaines. Le tourisme m'a fait douter de notre vocation, celle du château et la mienne ; ne serions-nous plus que des amuseurs de vacanciers en mal de dépaysement dans le temps ? Mais aujourd'hui les enfants me confortent et me réconfortent, car ils vont à l'essentiel. En période de doute identitaire et d'incertitudes sur l'emploi, leur enthousiasme à s'essayer à la belle ouvrage nous montrent une voie. Et là, le propriétaire-conservateur-transmetteur que je suis de ce monument extravagant légué par huit siècles d'ancêtres, peut répondre présent. Oui mais pas seul. C'est le corps social qui est concerné par une telle action et qui doit, lui aussi répondre présent. Les espaces vides qui apparaissent sur l'image, sont en voie de renouer avec le charme et les symboles des jardins d'antan.

Alors... bienvenue au Club : vous qui me lisez, n'hésitez pas faire passer le message, et aussi à me bombarder de questions, je suis également présent pour vous répondre.