Protestation contre l’absence de soutien et de mesures à l’encontre des accueillants familiaux.

Protestation contre l’absence de soutien et de mesures à l’encontre des accueillants familiaux.

#inclusion, #accueil familial, #handicap, #personnes âgées


Aujourd’hui 18 000 personnes âgées et personnes en situation de handicap vivent en accueil familial en France. 

Cette alternative a été reconnue par le législateur dans les années 80 puisqu’elle est à l’origine, une pratique spontanée née des solidarités locales.


Ce métier vocationnel consiste à travailler avec ses affects pour reconstruire des identités et accompagner parfois jusqu’au dernier souffre.


Attachements et pertes, telle est la dialectique de l’accueillant familial.


Or, ce métier n’ouvre pas en France, le droit au chômage et donc, dans ce contexte de pandémie, au chômage partiel.


Si l’investissement affectif ne s’oppose pas à la technicité de la relation d’aide et des soins nécessaires à l’accompagnement quotidien des personnes vulnérables, être accueillant familial aujourd’hui n’est pas reconnu comme une profession, un emploi et donc par le droit du travail.


Or, ce travail constitue l’engagement de nombreuses familles à accepter un autre, différent, l’inclure dans sa cellule familiale, et militer pour ses droits.


La dialectique se fonde ainsi sur le paradoxe que le « sans droit » met tout en œuvre pour rendre effectifs et défendre les droits des autres, autres que sont les personnes âgées et handicapées, qui ont le statut défini par la société de « personnes vulnérables ».


Néanmoins, l’accueillant  ne considère pas l’accueilli comme un vulnérable, un malade, un vieux, un patient, un cas, un usager, un client, il n’assigne pas d’identité, ni de case prédéfinie conditionnant la relation, bien qu’elle soit tarifée pour équilibrer la dette. Il octroie une valeur singulière et personnelle à la « personne âgée « ou l’adulte handicapé » qui décuple l’attention et la réalisation des droits des accueillis .


Car, l’accueilli résonne nécessairement comme un pair issu de l’histoire de l’accueillant familial. Ce peut être le père, la mère, l’oncle ou le grand parent, mais également le frère, la sœur ou l’amie, et cet écho dessine une relation privilégiée qui parfois se substitue aux familles naturelles des deux parties.


Dès lors, si notre société se veut inclusive, alternative, créatrice de solidarité et d’entraide pour le « monde de demain » et « l’avenir de nos futures générations », consolidons les solidarités existantes et par là même toute forme de vie qui contient en elle cette capacité à faire famille et reconnaissons leur utilité sociale.


Un accueillant familial représente une figure, un référent dans un village, parfois héritée de son passé et de ses prédécesseurs, mais suffisamment identifiée comme personne de confiance pour relier un large réseau social à l’échelon communal. 


Soutenons les accueillants familiaux et leur besoin de répit !

Pour l’ouverture du droit au chômage et au chômage partiel en cette période de pandémie. 

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