Quand banalité rime avec qualité
C4 est chez Citroën une appellation ancienne qui remonte… à 1928 ! Au 21e siècle, celle-ci est réapparue en 2004 pour désigner un modèle compact disponible en deux variantes de carrosserie, une berline à cinq portes et un coupé à trois ouvrants, dont la particularité était, grâce à une astuce de fabrication, de partager un même pavillon. Cette première génération de “nouvelle” C4 se voulait innovante avec son volant à moyeu fixe, elle qui était une proche cousine de la Peugeot 307 sur le plan technique. Interrogé sur ce qu’avait pensé Sébastien Loeb de ce volant révolutionnaire sur sa voiture de rallye lors de la présentation officielle du modèle qui se déroulait à Biarritz, Claude Satinet, patron de la marque, avait alors livré une réponse stupéfiante : “Il n’en veut pas et l’a fait démonter sur le champ !”. Pour merveilleux qu’il ait été et qu’il apportait une avancée technique, si l’on en croit le discours prononcé à l’époque par les services de communication du constructeur, ce volant au moyeu fixe couvert d’une constellation de boutons n’a jamais convaincu le client Citroën (pas davantage des autres potentiels) et il passera rapidement à trappe, après avoir équipé d’autres modèles de la gamme cependant. Ce détail mis à part, le succès commercial de la C4 première du nom post-2000 a encouragé le constructeur à lui donner en 2010 une remplaçante qui, pour un ensemble de raisons, non seulement n’existait plus qu’en une seule variante de carrosserie (berline, exit le coupé) mais encore était loin d’être aussi séduisante sur le plan du style que sa devancière. Habillé d’une robe plus consensuelle (vous avez dit “banale” ?) mais ayant soigné davantage sa présentation, ce deuxième opus était vraiment une excellente voiture qui avait tourné le dos à l’instrumentation digitale de sa devancière pour revenir à un système à aiguille, du moins pour le tachymètre, et bien sûr troqué le fameux volant à moyeu fixe pour un élément plus classique. Dommage que le constructeur n’aie pas suivi cette logique également pour le compte-tours et la jauge de carburant qui, hélas, restaient fidèles aux pavés lumineux, moins réactifs et plus imprécis. Si le confort de marche était bluffant, en revanche la boîte de vitesses robotisée, certes améliorée, souffrait de la comparaison avec la DSG du groupe Volkswagen. Un défaut que la C4 parvenait à faire oublier grâce à sa qualité de fabrication et à celle des matériaux employés, qui faisaient d’elle la seule compacte française susceptible de rivaliser, et parfois de surclasser ses adversaires venues d’outre-Rhin. Oubliée aujourd’hui, ou parfois méprisée au profit de réalisations moins abouties, la C4 de seconde génération mérite qu’on lui redonne la place qu’elle mérite : celle d’être la C4 la plus aboutie, et donc la meilleure, produite à ce jour.
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2 moisLa nouvelle C4 qui pèse désormais au minimum 1.300 kilos sur la balance et a un nouveau look SUV a hélas perdu bien de ses atouts !