Quand il n’y aura plus de pilotes français dans le ciel, la start-up nation sera une chimère !


Détruire sous quelques prétextes que ce soit l’aviation française en générale, et celle de loisir en l’occurrence, est une tendance actuelle. Cette volonté ne pliera devant aucun contre argument ni démonstration, aussi brillante soit-elle. Parce qu’elle repose sur une approche irrationnel, presque hystérique de ces questions. Nous sommes dans le fait religieux et non dans une approche pragmatique.

Entendons-nous, je ne suis ni "climato machin", ni "pro truc". Je suis concerné par le climat et la qualité de l’environnement. Je voyage beaucoup et croyez-moi : je suis sensible à la qualité de l’environnement.

J’ai même un goût certain pour les solutions durables et la responsabilité sociétale. Oui, je m’en confesse : j’aime le respect, la collaboration, et même l’entraide. Ce n’est pas très « up to date » dans un monde de prédation. Mais pourquoi je vous parle de cela ?

Quel est l’intérêt de taxer l’aviation de loisir ?

L’aviation générale, au niveau mondial représente 0,04 % des émissions de gaz à effet de serre et les petits avions ne laissent pas de traînées blanches dans le ciel.

Dans une approche très pragmatique, quelle va être le rapport coût/bénéfice d’une telle mesure ? Pensez-vous réellement que nous allons inverser la tendance en agissant sur 0,000X % du problème ? (interdire les vidéos de chat sur les réseaux sociaux produirait certainement un million de fois plus de bénéfices à court terme).

Personnellement, je ne crois pas. Cette mesure est tout sauf une mesure d’avenir.

En revanche, je peux vous lister, sans boule de cristal, les résultats que va produire cette mesure. S’il faut vous en convaincre : regardez l’état actuel de notre industrie et mesurez notre dépendance dans tous les secteurs stratégique de notre économie…

Quand il n’y aura plus de pilotes français dans le ciel :

• Nous aurons interdit à des générations à venir, de se motiver, d’apprendre, de se cultiver pour atteindre un but, voler.

• Nous aurons asséché cette filière formidable pour les écoles d’ingénieur que sont les aéroclubs et le BIA ;

• Nous aurons perdu un des derniers fleurons de notre industrie.

• Nous aurons tué un peu plus le lien social et inter génération.

Vous ne me croyez pas ?

Poussez la porte d’un aéro-club,

Allez dans une compétition de vol à voile,

Observez, questionnez, et vous verrez.

Sans émulation, sans jeunesse qui bouscule à la porte, sans confrontation, nous deviendrons un pays un peu plus aride encore. Un pays si loin de cette France qui a révolutionné le monde de ses lumières.

En attendant, comme pour le transport aérien commercial, je peux vous le dire, le ciel ne sera pas moins vide. Mais il sera occupé par d’autres qui seront peut-être moins concernés par notre environnement. Ce ne sera pas forcément le leur. Il sera occupé par d’autres qui riront peut-être au nez de nos intérêts et n’obéiront pas à nos injonctions.


Dans un monde de prédation et d’individualisme, comment croire qu’autrui sera concerné par nos problèmes ?


Pour finir, nous aurons juste détruit, comme des enfants gâtés, un de nos si beaux jouets français, comme nous l’avons fait dans de nombreux domaines (l’industrie, l’informatique, le net, etc.). Et aucun Français n’y aura trouvé de bénéfice.

Le vrai problème de la taxation de l’aviation générale, c’est le stigmate du problème de notre pays. Alors si vous voulez que peut-être un jour, nous relocalisions le moindre outil de production ou la moindre richesse en France, commencez par défendre l’aviation générale.

Délocaliser notre industrie vers des pays où l'énergie est fortement carbonée n'est certainement pas une solution écologique.

Ne la défendez pas pour ce qu'elle est, ou n’est pas. Défendez là parce qu’après elle, ce seront votre secteur, puis celui de votre frère, puis celui de votre ami qui deviendrons les cibles de ces mesures inutiles et assassines.

Marc Cassan

Prestataire de services

4 ans

Le sacrifice d'entreprises ou de domaines d'activité est un rite de type suicidaire qui est pratiqué le plus souvent dans des pays en décroissance afin de s'attirer les faveurs d'un certain nombre d'électeurs. Ces pratiques à forte dose finissent par dessertifier l'ensemble des activités et à réduire inexorablement ces nations junkies.

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