Quand la maladie frappe…
Mon doigt court le long de mon dos, explorant une cicatrice encore fraîche au creux de mes reins. Je me souviens de cette journée d’avril 2018 où je me suis rendue aux urgences. Le diagnostic est tombé aussi net que la lame d’un couperet : hernie incapacitante, opération en urgence dans les 24 heures. D’ordinaire en bonne santé, je n’aurais jamais pensé que je serai clouée au lit pendant des semaines, propulsée bien malgré moi dans le camp des «malades». Depuis, le temps a fait son œuvre : mes nerfs malmenés reprennent chaque jour de la vigueur et mon corps se remet lentement de ce choc brutal.
Serai-je jamais complètement rétablie? Seul l’avenir le dira… Cependant, une chose est sûre : une telle épreuve remet bien des choses en perspective. Ce qui est important devient évident, et ce qui l’est moins, aussi. L’amitié, par exemple, m’a été salutaire. Lorsqu’on est malade, toutes les journées finissent par se ressembler. Pourtant, un coup de fil d’une amie ou le courriel d’un autre, et voilà la journée illuminée…
Maintenant que j’ai repris le chemin du bureau (je remercie d’ailleurs les collègues qui m’ont accueillie avec chaleur et avec cœur, et j’anticipe avec plaisir de retrouver les autres…), j’ai envie de me pencher de l’autre côté du miroir. Si vous avez appris qu’un parent, une amie ou une collègue était malade, comment avez-vous réagi? Avez-vous pris de ses nouvelles? Comment l’avez-vous accueilli(e) à son retour au travail? Aviez-vous peur de voir ses capacités physiques ou intellectuelles diminuées? Avec le recul, feriez-vous les choses autrement et pourquoi? Votre témoignage m’intéresse, alors allez-y, partagez généreusement! Nous découvrirons ensemble ce qui constitue la réalité des «malades» malgré eux.