Quand la technologie se mettra au service de la ville
Après San Francisco et Paris, les trottinettes électriques en « flotte libre » arrivent à Marseille.
Que va y gagner le citoyen ? La possibilité d’atteindre la mer, de monter à la Bonne Mère ou à la gare en quelques minutes dans des conditions plus ou moins agréables.
Et la ville ? Ces véhicules supplémentaires vont ajouter de la complexité aux espaces publics.
La ville est déjà sous-équipée pour la circulation des vélos. L’exemple de l’aménagement du Vieux-Port est assez édifiant.
Si ces engins doivent en principe circuler sur les pistes cyclables ou sur la chaussée, ils seront surtout sur les trottoirs car les rues sont trop dangereuses.
Le partage des espaces piétons et le stationnement de ces trottinettes seront problématiques. Est-ce que les piétons excédés les jetteront dans le Vieux-Port ?
La réponse viendra bien sûr du côté de la collectivité qui devra imposer des règles. Ce qu’elle a commencé à faire en obligeant la société Lime à enlever toutes ses trottinettes chaque nuit entre 22h et 7 h du matin.
Elle pourrait aller plus loin. Par exemple en déterminant des zones autorisées et d’autres interdites…comme certains passages étroits ou trop fréquentés.
Après tout, pourquoi ces véhicules ne seraient-ils pas paramétrés pour respecter la ville ? Puisqu’ils sont géolocalisés on pourrait à l’avenir en reliant les commandes de navigation à la position du véhicule :
> interdire la circulation et le stationnement dans des zones définies, ex : la trottinette s’arrêterait ou se mettrait à biper
> plafonner la vitesse maximale selon les secteurs de circulation, ex : une vitesse réduite dans les zones piétonnes
C’est à nous, citoyens et collectivités, d’obliger ces entreprises innovantes à mettre la technologie au service de la ville.