Quand le spatial redonne des lettres de noblesse à la Navigation...
Quel extraordinaire exploit que celui de la mission du robot Persévérance ! On se prend à rester scotché devant les images en fredonnant Life on Mars de David Bowie, jusqu’à ce que notre prisme transport nous rattrape 😉. Cette « livraison » hors norme de... 500 millions de kilomètres en 200 jours ne peut que nous émerveiller et nous redonner confiance dans le genre humain.
Transporter et déposer en douceur ce matériel de technologie en partie française, à l’endroit voulu et au moment voulu, est une prouesse absolue de technologie, de dépassement et de culot, en plus d’être l’accomplissement d’un vieux rêve fantasmé par Jules Verne, Hollywood, et bien évidemment la communauté scientifique !
Je ne peux m’empêcher de faire un rapide parallèle avec notre « pain quotidien » du moment, le transport maritime conteneurisé « covidé », face à l’immense performance et l’excellence de la navigation de Persévérance.
Pendant ce temps-là, sur la mer :
- Les navires se traînent.
- Il est impossible de prédire quand ils partent et quand ils arrivent.
- Les conteneurs tombent à la mer par milliers.
- Des annulations d’escale se font en dernière minute sur des navires « fully booked ».
- Après les bateaux fantômes, les conteneurs vides fantômes.
- Les ports congestionnés, dépassés par la désorganisation des voyages.
Même si cela n’a rien à voir, ce décalage de performance m’interpelle, et m’interroge sur la volonté de faire, ou de ne pas faire…
Je persiste à croire que pour accompagner notre sortie de crise, nous aurons besoin de vitesse et de fluidité (c’est bien le cas avec les données 4G, 5G et bientôt 6G). Pourquoi la logique admise et recherchée pour le flux d’information ne serait-elle pas identique pour le flux de marchandises ? C’est le dépassement qui est vecteur de progrès et de création de valeur, pas la contraction ou le repli sur soi.
L’emploi à tort et à travers de l’argument environnemental par des parangons de vertu, afin de justifier des baisses de performance des navires, me peine. On ne peut qu’être d’accord avec les objectifs de réduction massive et rapide des émissions de CO2. Raison de plus pour ne pas faire de cette noble et indispensable ambition un alibi couvrant des objectifs plus terre à terre.
Est-ce quelqu’un montre du doigt le bilan carbone de ce robot que nous venons d’envoyer sur Mars ? À ma connaissance non... Arrêtons un peu l’auto-flagellation qui nous paralyse et avançons avec des compromis, mais avançons !
International Logistics Developments & Freight Forwarding
3 ansAllons nous voir des stop booking et roll-over pour des départs sur Mars? Serait-ce une question d'argent ??😉