A quand les baignades en rivière?

Et si on se baignait à nouveau dans nos rivières ?

Jusque dans les années 1970, de nombreuses baignades étaient aménagées sur les berges de nos rivières. En Ile de France, la Marne et la Seine ont gardé les traces de ces infrastructures comme à Maisons-Alfort, Joinville-le-Pont ou Ris-Orangis. Elles ont été fermées en raison de l’industrialisation et de la pollution des cours d’eau. Sans doute aussi du fait d’une réglementation sanitaire et sécuritaire de plus en plus stricte.

Les cartes postales anciennes font ressurgir toute la vie et l’animation de ces baignades : plages, cours de natations, plongeoirs, flottille de plaisance... Les collections impressionnistes du musée d’Orsay sont pleines de cette poésie !

Aujourd’hui, disons-le : nos rivières sont tristes. Leurs eaux inspirent un certain dégout et seules les péniches semblent être autorisées à y naviguer.

Espoir : les efforts colossaux actuellement réalisés pour améliorer la qualité des eaux de rivière ouvrent à nouveau la porte au rétablissement de ces lieux de baignade en eaux naturelle. Le défi d'organiser certaines épreuves aquatiques des jeux olympiques 2024 dans la Seine à Paris est un coup de fouet salutaire pour accélérer les travaux de collecte et le traitement des eaux usées trop souvent rejetées dans le milieu naturel.

Lieux de vie et de loisirs, les baignades en rivière peuvent s’inscrire dans une stratégie globale d’aménagements paysagers dans le but d'adapter nos villes aux problèmes de chaleur urbaine. C’est aussi une façon de reconnecter les citadins à leur environnement naturel. Les enjeux sont donc réglementaires, environnementaux, mais également sociaux et paysagers!

 Cette piste de réflexion ne mérite-t-elle pas d’être explorée ?