Quand Thomas & Piron Bâtiment s'investit dans la reconversion du site des anciennes Casernes Léopold de Namur...
Logements, terrasse et potagers collectifs... la ville de Namur réinvestit le site des anciennes Casernes Léopold (Source: La Libre - 10/11/2020)
Le site des anciennes Casernes Léopold est bien connu des Namurois.
Ancré au nord de la Corbeille, proche de la gare et de l’accès à l’autoroute E411 via Bouge, flanqué des tours du SPF Finances le long de la rue des Bourgeois, il accueille sur la majeure partie de sa superficie deux grands parkings à ciel ouvert. Sans oublier l’un des vestiges de son passé militaire avec la boulangerie militaire et le Grand Manège voisins : le corps de garde daté de 1885, qui trône rue du 1er Lanciers et renferme les trésors du Musée africain (MAN).
Le désir de la Ville d’y voir s’y épanouir un jour un projet immobilier est, lui aussi, de notoriété publique. Car l’ensemble, parcouru çà et là d’herbes folles et de bâtiments peu entretenus, prend des airs de friches.
C’est chose faite, à tout le moins c’est près de l’être, puisque plusieurs chantiers ont depuis été lancés. Dont celui du futur Palais de Justice de Namur côté rue Général Michel, porté par l’investisseur AG Real Estate en collaboration étroite avec la Régie des Bâtiments, propriétaire du terrain. Le coup d’envoi de la construction des 34 600 m² du nouveau Palais a été donné en septembre, pour une livraison estimée en 2023. AG Real Estate est également aux commandes de la réaffectation du site des tours du SPF Finances, dont il détient les clés. Toutes trois doivent être démolies prochainement pour faire place à un ensemble mixte de logements, bureaux et commerces.
Mixité exacerbée
La mixité est aussi de mise pour le troisième projet ciblant les Casernes, impliquant cette fois le développeur Thomas&Piron via sa filiale Cœur de Ville et la Régie foncière namuroise, qui s’est portée acquéreur de la parcelle auprès de la Régie des Bâtiments en 2012.
"La Ville de Namur a initié un partenariat public-privé pour la réhabilitation de la zone dès 2016, en lançant un appel à candidatures pour le développement, la conception, la construction et la vente des différentes composantes du projet", cadre Frédéric Claert, qui est responsable de son développement au sein de Thomas&Piron. "Via Cœur de Ville, nous avons remporté le marché en 2017 et ensuite introduit toutes les demandes de permis qui ont été délivrées en juin 2020."
Le chantier a démarré après l’été, en septembre. Et le nom de l’ensemble vient d’être dévoilé : Novia, qui signifie "nouveau" en wallon namurois. Un gage de renouveau du site et, au-delà, du quartier qui se veut "l’exemple parfait de la reconversion urbaine".
Au programme, dans une volonté "d’apporter un maximum d’atouts aux Namurois, tant de la part de la Ville de Namur que dans la proposition du promoteur", 135 logements allant du studio à l’appartement de trois chambres, un espace communautaire de 100 m², des terrasses et des potagers collectifs en toiture, un local vélos, mais aussi une bibliothèque de 1 700 m², la rénovation du Musée africain sur 500 m² dans l’ancien corps de garde, une halle maraîchère de 800 m² avec la possibilité d’installer de l’agriculture urbaine sur les toits, un restaurant de 300 m², 500 m² de bureaux, deux plateaux de parking en sous-sol (135 emplacements privés pour les logements et 265 publics, gérés par Interparking) et un petit parc public "en pleine terre" de 3 500 m².
"La Ville s’est engagée à racheter la bibliothèque, le Musée africain, le restaurant-brasserie et la halle", précise Frédéric Claert, qui évoque l’idée d’une halle maraîchère à la française, où producteurs et artisans locaux loueraient un espace pour vendre leurs produits. La brasserie jouira, quant à elle, d’une terrasse-passerelle surplombant le parc. "Pour faire le lien avec le marché couvert, la Ville encouragera le restaurateur à s’approvisionner auprès de ces producteurs."
Fin 2023
Les rênes de la conception ont été confiées à un trio de bureaux d’architecture (DDS +, l’Atelier de l’Arbre d’Or et Qbrik) et un bureau paysager (Eole) "pour les abords du site et le petit parc, qui sont des points d’attention centrale du projet". "L’architecture vise à intégrer au mieux les différents bâtiments dans le tissu urbain existant tout en étant variée : on a des façades rythmées en béton architectonique préfabriqué pour la bibliothèque, des revêtements en plaques pour les logements…", décrit Frédéric Claert.
Après la démolition des derniers bâtiments encore sur pied, les travaux abordent à présent les phases de terrassement et de dépollution du terrain, pour une livraison prévue fin 2023. Dans l’intervalle, la commercialisation des logements aura lieu dès février 2021. "La Ville est toujours propriétaire des terrains, nous vendons uniquement les murs. Elle prévoit de donner un incentive pour les primo-acquérants afin qu’ils bénéficient d’une réduction assez importante sur la partie foncière de leur achat", pointe le chargé de projet.
(Source: Frédérique Masquelier - La Libre immo - 10-11-2020 )
Expert Immobilier /Consultant Business Développeur - BATOPIN
4 ansMagnifique projet!