QUAND TU TE NOIES DANS TA TÊTE… STOP ! PLONGE DANS TON CŒUR
QUAND TU TE NOIES DANS TA TÊTE… STOP !
PLONGE DANS TON CŒUR
Souvent, très souvent même,
Et cela paraît bien naturel, voire automatique,
C’est à sa tête qu’on demande de régler, de solutionner,
Nos plus grandes et noueuses problématiques.
Ça monte au cerveau et c’est logique
Les questions qui piquent, ça demande des réponses et vite !
Souvent ça stagne et ça s’agite,
Ça se bouffe, ça se dispute, ça fait des grands huit,
Bref les neurones, c’est bien utile… mais souvent, très souvent
Ça cour circuite !
Tu as remarqué ?
Ces nuits avortées, ces pensées parasites,
Ces petits matins blueseux, malaisants et surgonflés
De ces foutus lambeaux de rêves qui ne font que tout compliquer…
Non décidément non,
Cette tête, belle et curieuse mécanique, n’arrange rien
Pire, rajoute souvent bien des inconnues à nos équations les plus épiques.
Pourquoi ?
Parce que rivé(e) seul(e) à nos rengaines mentales, sans limites et sans interdits,
Dérivant dans les zones marécageuses de nos neuronales obsessions absurdes, infinies
Nous perdons le fil de ce qui nous raccroche à la vraie vie, notre palpitante et vitale énergie,
Ce corps qui ne ment jamais, ces émotions parfois envahissantes, toujours justes et non travesties,
N’oublions pas que seuls nos pieds reposent sur terre et sont l’extrémité de tous nos sens réunis,
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Et que c’est notre cœur qui sans cesse pompe et féconde tout notre être de cet ultime souffle de vie.
Une femme est venue me voir, avec sous le bras, le plus grand projet de sa vie,
Tout était prêt, carré, richissime de talents, d’espoirs, d’images nettes et de mots archi précis,
Mais gloups… la dernière marche, l’ultime point d’orgue, le lancement de la fusée…
Tout lui était interdit.
Au milieu de torrents de larmes, sa pensée allait, venait, coupait et recoupait,
Tout ce que son beau cerveau arborescent déballait sous mes yeux ébaubis…
Je sais tout, je vois tout, je sais que ça changera ma vie,
J’ai multiplié les formations, tout pensé, revu, corrigé, écrit et réécrit…
Mais y’a un truc qui fait masse, une peur à 10 têtes, un trou là… sous ma poitrine,
Qui me brouille la vue, me casse les genoux et me dit sans cesse Arrête de croire au paradis !
Tu me parle d’amour Emma… mais d’amour pour quoi, pour qui ??
Je te parle ma belle de ce manque abyssal de tendresse, de patience, de silence que je sens ici,
De ce qui s’est passé avant, ces douleurs coincées, jamais vraiment sorties,
De cet effroi de faire TOUT ce qui ferait de toi une femme comblée, paisible, remplie,
De ce DROIT à être aimée, choyée, bercée par la vie… toi seule peut décider de remplir ce trou béant, meurtri…
Le manque d’amour est le pire des ennemis.
A l’heure où je vous parle, ma jolie dame a lâché un boulot dégradant, d’une main sûre, avec stratégie
Dormi des heures, déambulé sans but en frôlant les arbres, photographié goulûment le beau, la vie
Trouvé au hasard des signes, des images, des sons, des mots, des trésors même tout petits…
Et quand elle pleure (encore un peu, tout est permis), c’est de joie, de sentir cette vitale énergie,
L’amour est en moi, c’est exactement ce qu’elle m’a dit.
Emma
FX Design/Animation & Motion Design
3 ansDécidément... tu écris toujours aussi bien et je me réjouis de voir que ton talent est intact, bel et bien là.