Que faire en cas de dépression chez l'ado ? Quels traitements ?

Que faire en cas de dépression chez l'ado ? Quels traitements ?

Maladie plus fréquente qu’on ne le croit, la dépression de l’adolescent passe trop souvent inaperçue. En effet ses symptômes sont souvent mis, à tort, sur le compte de la crise d’adolescence. Elle touche pourtant environ 8 % des jeunes entre 12 et 18 ans, et deux fois plus les filles que les garçons. Cette période de transition entre l’enfance et l’adolescence, marquée par un sentiment de rébellion ou de repli à la puberté, s’avère souvent un passage obligé. Comment parvenir à traverser, sans dommage, la période des portes qui claquent, des provocations et disputes à répétition ? Peut-on toujours accompagner nos enfants comme on l’a toujours fait, entre douceur et fermeté ? Comment gérer le quotidien avec votre enfant, notamment en cette période de crise liée au Covid-19 qui perdure ? Vers qui vous tourner pour être accompagné ? Comment réintroduire le dialogue quand la relation chauffe ?

Les troubles anxieux et la dépression sont des problèmes psychologiques graves qui peuvent pousser la personne qui en souffre jusqu’au suicide, peu importe son âge. En France et dans le monde, de plus en plus d’adolescents en sont touchés. Si vous êtes parent, vous pouvez agir pour aider un jeune en souffrance. Contrairement aux adultes qui peuvent trouver de l’aide tous seuls, vos enfants comptent sur vous pour trouver des solutions.

La dépression, une maladie grave à l’adolescence

La dépression, ou épisode dépressif caractérisé, se caractérise par des symptômes dépressifs, tels que troubles de l'humeur, du cours de la pensée, troubles physiques et instinctuels, cognitions négatives et idéations suicidaires, s'inscrivant dans la durée et entraînant une souffrance cliniquement significative et un retentissement sur le quotidien de l'adolescent, définit la Haute Autorité de santé (HAS).

L'adolescent dépressif peut masquer les symptômes de la maladie par des attitudes de révolte et de refus. L’irritabilité devient agressivité constante et les garçons notamment peuvent adopter des comportements violents. La tendance au repli prend le visage d’un refus scolaire inexpliqué, d’un renfermement sur l' ordinateur et les jeux vidéo, voire elle débouche sur une fugue. On estime que près de 8 % des adolescents entre 12 et 18 ans souffriraient d’une dépression. Or à cet âge, la dépression passe souvent inaperçue : l’adolescent a des difficultés à exprimer ses ressentis, manifeste sa souffrance différemment des adultes et sa dépression peut être confondue avec les sentiments de déprime, courants à l'adolescence. Les symptômes de la dépression ne s'expriment pas aussi clairement que chez l'adulte.

Dépression chez le jeune : comment savoir si mon ado est dépressif ?

Pour le savoir, il faut distinguer, les états d’âme liés aux bouleversements de la puberté (mauvaise image de soi et particulièrement du corps, refus scolaire, agressivité à l’égard des parents), des symptômes dépressifs persistants comme la tristesse intense, un sentiment d’autodévaluation, une incapacité à éprouver du plaisir, des idées morbides, une envie de se faire physiquement du mal et des troubles du sommeil. Le diagnostic est d'autant plus difficile à établir que l'ado est peu enclin à consulter, considérant qu'on ne peut pas tomber malade à son âge.

Reconnaître les signes et symptômes qui peuvent alerter les familles

Il existe certains signes à repérer :

un repli anormal avec perte d'intérêt et de plaisir : rejet des amis, refus de toute activité ;

un changement de comportement : humeur dépressive ou irritable, accès de colère... ;

une tendance constante à se dévaloriser, perte de l'estime de soi ;

une chute brutale des résultats scolaires, un désinvestissement scolaire ;

une perte d'appétit ;

l’expression d’idées suicidaires, à toujours prendre au sérieux, même exprimée lors d’une dispute par provocation ;

les épisodes d’automutilation.

Pour établir le diagnostic de dépression, les symptômes doivent durer au moins 15 jours et être au minimum au nombre de cinq, comprenant un des deux symptômes cardinaux : humeur dépressive (ou irritable) ou perte d’intérêt (ou de plaisir).

Conséquences dangereuses : une porte d’entrée vers les addictions et les troubles alimentaires

Chez certains garçons, on retrouve des dépressions non soignées derrière bon nombre d’addictions : l’alcoolisation et les drogues, notamment un usage anxiolytique du cannabis, qui est fumé seul le soir pour s’endormir. Elles expliquent aussi bon nombre de prises de risque : vitesse en deux-roues, paris dangereux… Chez certaines jeunes filles, la dépression peut se transformer en porte d’entrée vers les troubles alimentaires comme l’anorexie et la boulimie et / ou par le rejet du corps et détestation de l’image de soi appelé dysmorphophobie. De même, les jeunes filles qui multiplient les plaintes somatiques (ventres, migraines, problème de peau, de perte importante des cheveux, …) doivent alerter vous alerter ainsi que votre médecin généraliste. La dépression peut aussi être un mode d'entrée dans la maladie bipolaire.

Idées suicidaires, tentatives de suicide : que faire ?

Le suicide est la deuxième cause de mortalité entre 15 et 25 ans, juste après les accidents de la route. Même s’ils ne sont pas tous liés à une dépression avérée, celle-ci prend sa part dans les 500 suicides d’adolescents et les milliers de tentatives annuels en France. Si votre enfant a exprimé des idées suicidaires, n’ayez pas peur d’ouvrir un dialogue sur le suicide avec lui dans un premier temps et en famille dans un deuxième temps. Il sera plus facile pour votre enfant ou adolescent de se confier à vous si vous abordez le sujet en premier. En cas de doute sérieux de tentative de suicide, ne laissez pas votre enfant seul et appelez une ligne de crise ou un numéro d'urgence pour parler avec un professionnel qui possède des compétences spécialisées.

 

Numéros d’urgence à contacter en cas de problème

Vous trouverez ci-dessous une liste, non exhaustive, des numéros d’urgence que les adolescents et leurs parents peuvent contacter en cas de problème.

ALLO ÉCOUTE ADO : n° vert 0 800 50 66 92

NON AU HARCELEMENT : 3020

FIL SANTÉ JEUNES : N°vert 0 800 235 236 

SUICIDE ÉCOUTE : 01 45 39 40 00

SOS VIOL : 0 800 059 595

DROGUES INFO SERVICE : n° vert 0 800 23 13 13

SOS HOMOPHOBIE : 01 48 06 42 41

SOS RACISME : 01 40 35 36 55

PHARE ENFANTS PARENTS : 01 43 46 00 62

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