Que se passe t'il en cas de décès du bénéficiaire dans le cadre de l'assurance vie ?
Deux cas de figure :
- le bénéficiaire désigné dans le contrat décède avant le souscripteur. Dans ce cas, le capital revient à ses héritiers ou ses ayants droit qui deviennent de fait les nouveaux bénéficiaires. A moins toutefois que le souscripteur l'ait clairement contre-indiqué dans la clause.
- le bénéficiaire du contrat décède juste après le souscripteur, peu de temps après lui. Il n'a de fait pas eu le temps de recevoir le capital qui lui revient. Dans une telle situation, le régime fiscal relatif à la transmission varie en fonction de deux cas de figure : le bénéficiaire a accepté le contrat de son vivant, a accepté d'en être le bénéficiaire ; le capital qui lui revenait est alors automatiquement intégré à sa succession. Le bénéficiaire n'a pas accepté le contrat ; les capitaux sont transmis à ses héritiers et les sommes versées par la compagnie d'assurance sont imposables
Conseil si vous souhaitez un ou plusieurs bénéficiaires définis :
Évitez les clauses par défaut (ex : au conjoint, à défaut aux enfants nés ou à naître, vivants ou représentés, par suite de pré-décès ou de renonciation, à défaut aux héritiers.).
Il vaut mieux prendre le temps de rédiger une clause "libre" (prévue dans les contrats) pour choisir vos bénéficiaires.
Point très important à soulever dans ce type de contrat :
Un proche ayant connaissance de son bénéfice sur votre contrat d'assurance vie pourra se déclarer bénéficiaire acceptant.
Quelle conséquence ?
Un bénéficiaire acceptant est un bénéficiaire désigné ayant expressément accepté le bénéfice d’un contrat d’assurance-vie. Une fois que le bénéficiaire a accepté, il devient impossible pour le souscripteur de modifier la clause bénéficiaire, de faire des rachats ou de demander des avances, de donner le contrat en garantie (nantissement), sans son accord.
Pendant longtemps, il suffisait que le bénéficiaire d’une assurance-vie « accepte » le contrat par simple lettre auprès de l’assureur pour empêcher le souscripteur d’effectuer des opérations, et même de retirer de l’argent.
Nombre de souscripteurs-assurés, qui avaient choisi leur conjoint survivant comme bénéficiaire par exemple, préféraient se taire afin d’éviter les problèmes en cas de divorce.
Le 22 février 2008, la Cour de cassation a tranché : aucun blocage des fonds ne peut intervenir sans le consentement du souscripteur, à moins que celui qui n’ait renoncé par écrit à son droit de retirer de l’argent (appelé droit de rachat).
Depuis 2007, l’acceptation du bénéfice du contrat par un bénéficiaire est subordonnée à l’accord du souscripteur : l’acceptation est faite par un avenant signé de l’entreprise d’assurance, du souscripteur et du bénéficiaire ou par un acte authentique sous seing privé, signé du souscripteur et du bénéficiaire.
Dans ce cas, tout retrait d’argent doit être autorisé par les deux parties. Pour être certain de rester maître à bord, mieux vaut donc prévenir la ou les personnes que l’on souhaite gratifier, mais sans pour autant donner son accord à l’acceptation.
Sources :
https://www.bienprevoir.fr/lexique/definition-beneficiaire-acceptant/
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5 ansÉclairant, merci Yohan!
🌱 CEO à Twaino | Agence SEO 🌿
5 ansDes informations importantes à connaître !
Directeur d’exploitation
5 ansBon à savoir
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5 ansDes informations qu'il vaut mieux connaître en amont ! Merci😊