Que va t-il advenir de la virilité? Les signaux faibles à l’ère du men’s bashing.

Que va t-il advenir de la virilité? Les signaux faibles à l’ère du men’s bashing.

La féminisation du masculin dans la mode.

Les créateurs de mode interrogent le masculin depuis longtemps. Cependant, ce questionnement est devenu, ces dernières saisons, un élément significatif des défilés homme, avec des propositions de plus en plus féminisées du vestiaire masculin.

Louis Vuitton, Balenciaga ou encore Prada proposent des interprétations qui flirtent avec les archétypes féminins.Les mannequins eux-mêmes sont castés avec pour critères d'être longilignes, éphèbes, voir androgynes. Enfin, les créateurs eux-mêmes s'autorisent désormais à exprimer des émotions considérées dogmatiquement comme féminines, à l'instar de Virgil Abloh en larmes lors du défilé Louis Vuitton pour lequel il officiait pour la première fois.

La virilisation de la société.

A l'opposé, l'endurcissement viriliste des femmes fait son apparition. La vague streetswear et le retour de la subculture Gabber, portés par des marques undergrounds telles que Off-White, Vetements, Supreme ou encore Pigalle a apporté une traduction "badass" de la mode, que les jeunes s'empressent d'adopter.

Cette tendance viriliste s'est frayée un chemin jusqu'au sein des communautés LGBT, avec notamment l'archétype "caillera gay" que l'on trouve retranscrit dans les défilés du collectif Vetements. La virilisation de la société s'affranchit des genres.

L'apparition de l'agender.

Des défilés aux enseignes mainstream, chaque marque a pris ou prendre parole quant au vestiaire unisex. Mais il ne s'agit pas ici simplement de détourner les vêtements masculins afin de les proposer à une clientèle féminine, dans un style "boyfriend". L'agender est une philosophie qui prône le lissage des genres, c'est-à-dire l'effacement pur des genres. Hommes et femmes agenrés sont dès-lors considérés comme "non-binaires" et partagent un vestiaire commun à 100%.

On pense ici à Rad Hourani, Marion Georgia, Maison Marchand, J.W. Anderson oiu encore à la capsule de 19 pièces de H&M, intitulée "Denim United".

L'agender propose alors une vision d'effacement des signes manifestant l'appartenance individuelle à un genre.

La masculinité alternative et l'ultra-individualisation.

L'hétérogénéisation des attentes des consommateurs provoque des segmentations de plus en plus difficiles à bâtir. C'est également le cas des enjeux de masculinité.

Les normes sociétales se fragmentent en autant de sub-cultures qu'il y a de communautés d'intérêts, proposant chacune leur vision du masculin. Ainsi, différents visages de l'homme s'invitent dans nos sociétés, jouant des degrés féminin-masculin sans tomber pour autant dans un archétype viriliste ou au contraire efféminé. En associant les contraires, de nouvelles interprétations voient le jour. C'est le cas de Flower Boys qui s'affranchit de l'interdiction à porter du rose tout en optant pour une posture masculine aux codes "gangsta" viriles.

Ces nouvelles interprétations sont autour de signaux émergents d'un trouble dans le genre que les acteurs de la mode doivent s'approprier.

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