QUELLES SERAIENT LES CONSÉQUENCES D'UNE RÉCESSION ?

QUELLES SERAIENT LES CONSÉQUENCES D'UNE RÉCESSION ?

C'est annoncé, la France est entrée en récession (un recul de son produit intérieur brut (PIB) est prévu). Est-ce grave ? Oui, et voici pourquoi.

Pour entrer "officiellement" en récession un pays doit afficher au moins deux trimestres consécutifs de PIB en baisse. En d'autres termes, un pays produit moins de richesse qu'auparavant.  L'économie française est à l'arrêt, l'activité des entreprises est grippée.

Une situation qui résulte bien souvent du comportement des agents économiques. Les ménages, les entreprises ou les collectivités diminuent leur consommation ou leurs investissements. Plus personne ne souhaite prendre de risque sur l'avenir. Les biens durables comme l'automobile mais aussi l'immobilier sont les premiers touchés à cause de l'attentisme des candidats à la propriété et la dégringolade des ventes automobiles.

Or en réduisant leurs interventions dans l'économie, les ménages et les entreprises provoquent une baisse générale d'activité. Si ce n'est qu'avec une consommation en berne et des carnets de commandes qui fondent, les entreprises touchées réagissent et adaptent leurs coûts… en mettant en place des plans sociaux. En d'autres termes, la récession est synonyme de plus de chômage. La litanie des plans sociaux en est une traduction cinglante.

Pour sortir de cette mauvaise passe que la France a déjà connu, les solutions existent, mais ne sont pas très aisées à mettre en œuvre. 

Il y a la solution du plan de relance. Il s'agirait d'envisager un plan massif avec de l'argent public pour soutenir l'activité. L'Etat en a t'il les moyens ? Le taux actuel d'endettement de la France doit être pris en compte.

L'autre porte de sortie, c'est l'exportation qui peut relancer l'activité des entreprises. Mais la balance commerciale française selon le dernier rapport de l'insee est déficitaire (-58.9 milliards d'euros en 2018). Pour le redevenir, elle doit rendre plus souple son marché du travail. Syndicats et patronats devront se mettre d'accord sur un pacte.

Mais la meilleure parade c'est la dévaluation. Dévaluer permettrait de redonner immédiatement de la compétitivité aux produits fabriqués en Europe et donc à nos entreprises. Mais avec l'Euro, cela parait difficile. Les 17 pays de la zone euro devant se concerter et être tous de même concert.

 Reste la solution de l'austérité et de la réduction des dépenses.  Il faudra poursuivre ses efforts budgétaires et ses réformes structurelles pour la croissance et l'emploi. Plusieurs secteurs très dépensiers peuvent être explorés :

  • La politique familiale pour lesquelles les allocations pourraient être fiscalisées et plafonnées,
  • La hausse des cotisations et l'allongement de leur durée,
  • Le report de l'âge de départ en retraite,
  • Les collectivités locales devront également se serrer la ceinture car la dotation que leur verse l'Etat sera certainement réduite,
  • Le gel des salaires des fonctionnaires ...

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