Quelque chose aura changé...
Après 8 semaines, soit 4838400 secondes passées en confinement, nous pourrons tout un chacun reprendre un semblant de vie normale, ou plutôt de vie d'avant, un semblant seulement, car, bien sûr, quelque chose aura changé.
Sur un plan géo-stratégique, de toute évidence, nos futurs gouvernants devront décider que les secteurs économiques que sont la santé, l'alimentation, l'énergie, les transports et les communications redeviennent stratégiques, parce qu'ils ne doivent plus dépendre de régimes politiques étrangers, qui plus est, despotiques, car trop de vies et de libertés à l'échelle d'une nation, sont en jeu.
Sur un plan économique et fiscal, nous aurons, dans les années à venir, à rembourser la lourde dette que nous nous sommmes vus contraints de contracter, pour que nous ne sombrions pas complètement.
Enfin, sur un plan humain, les métiers des "sans-dents" deviendront aussi des métiers à forte valeur ajoutée, valeur sanitaire, et il faudra bien que leurs salaires soient revus à la hausse.
Belle revanche pour certains.
Pour la dette et les salaires, il faudra bien, toutefois, que quelqu'un paie. Ce sont nous qui paierons. Et il faudra bien que les très riches paient encore plus.
Des luttes politiques titanesques sont à venir. Finalement, les mêmes forces que celles que nous avons vus à l'oeuvre depuis les années 80 jusqu'à cette sombre conclusion des années 2020 seront encore à l'oeuvre, mais avec plus de contrastes, plus d'acuité, plus de force et plus de violences, parce que la faim dans le monde va augmenter, la pauvreté va augmenter, le chômage va augmenter, les inégalités vont encore se creuser, les faillites vont augmenter, les drames quotidiens vont augmenter, le nombre de morts va augmenter.
Même en Amérique ! L'Amérique, vieux rêve devenu cauchemar...
Même en France... Partout !
Cette pandémie sonne la fin du "en même temps", elle sonne le début d'une révolution culturelle dans laquelle, à l'échelle de la France, comme à l'échelle du monde, nous devrons considérer les premiers de cordées comme les derniers de cordées et les derniers de cordées comme les premiers de cordées, car les premiers de cordées ne sont rien sans les derniers de cordées, et les derniers de cordées, ne sont rien sans les premiers de cordées.
Nous avons chacun un destin individuel (dont, parfois, les caractères dorés ou misérables ne nous sont même pas imputables), mais cette pandémie nous rappelle avec force, combien nous avions oublié le caractère collectif de notre destin.
Mais pour que ce changement culturel s'opère, il faudra que cela se traduise dans les actes politiques, dans les décisions économiques, sociales et fiscales à venir.
C'est dans ces domaines que devra se traduire le changement culturel.
Et la lutte ne fait que commmencer...
Responsable de secteur Drôme Ardèche-Immobilier résidentiel
4 ansL’Etat s’es endetté sur des générations. Bien sûr que nous allons devoir payer tout ça, les riches comme les pauvres. Mais je pense surtout à nos enfants qui vont devoir travailler 2 fois plus, pour eux, pour leur famille, pour les autres...