Quelques points d'actualité RH qui ont retenu notre attention en septembre 2018

Quelques points d'actualité RH qui ont retenu notre attention en septembre 2018

  • Les salaires des cadres ont augmenté de 2.7 % sur un an
  • Les créations d’emploi ont fortement chuté au 2ème trimestre
  • Le nombre de procédures prud’homales a baissé de 15%
  • L’allocation chômage des cadres devrait être revue à la baisse
  • L’absentéisme ne cesse de progresser
  • Les critères de recrutement des cadres par chasse de têtes
  • Exemples de repositionnements de cadres supérieurs par L’Espace Dirigeants

Les salaires des cadres (toutes catégories confondues) ont augmenté de 2.7% au 1er semestre 2018 par rapport à la même période de l’année dernière, selon le dernier baromètre publié par Expectra - la plus forte hausse depuis 6 ans – alors qu’ils étaient restés stables en 2017 par rapport à 2016.

C’est dans l’industrie que les rémunérations sont les plus élevées (notamment dans la chimie, le caoutchouc, le plastique, la pharmacie) et dans les grandes entreprises.

La tendance se confirme : la part des augmentations collective baisse au profit des augmentations individuelles.

L’écart de salaires entre les hommes et les femmes s’élève à 13%.

Vers une obligation de publier les écarts de salaires

Les écarts de salaires dans les grandes entreprises (de 1000 salariés en France ou 5000 dans le monde) pourraient être obligatoirement publiés si l’amendement au projet Pacte déposé par l’aile gauche de la majorité était adopté. Plus précisément, elles devraient publier annuellement, en justifiant les écarts, les rémunérations des 1er et 3ème quartiles, la rémunération moyenne, la rémunération médiane et enfin  le ratio entre la plus haute rémunération, la médiane et la plus basse. C’était une promesse du candidat Macron ; le ministre de l’Economie a dit y être favorable.

Les créations d’emploi ont fortement chuté au 2ème trimestre dans le secteur privé, passant  de 49 000 à 24 300. Résultat du coup de frein sur la croissance, c’est la plus mauvaise performance de la zone euro avec le Portugal selon Eurostat.

Par ailleurs la baisse du chômage a marqué le pas en juin dernier, avec une légère hausse : +0,1%.

Mais pour l’Apec  les embauches de cadres continueront de progresser au moins jusqu’en 2020 bien qu’à un rythme moins soutenu : la progression a été de 4,5% en 2018, elle devrait être de 1.7% en 2019 et 1,9% en 2020.

Le nombre de procédures prud’homales a fortement baissé : - 15% en 2017

La mise en place du barème des dommages et intérêts, la réduction du délai de prescription à 1 an, une progression constante du recours aux ruptures conventionnelles notamment, sont sans doute les causes conjuguées de cette diminution selon les professionnels de Justice, qui estiment qu’elle devrait se poursuivre en 2018. 

L’allocation chômage des cadres supérieurs pourrait être revue à la baisse à l’issue des négociations sur l’assurance chômage. Aujourd’hui l’indemnisation moyenne est de 3900 € par mois avec un plafond à 6000 €. Non seulement ce plafond serait abaissé mais également la durée de l’indemnisation.

Un récent sondage de l’institut Elabe révèle que les Français accueilleraient favorablement une telle réforme.

L’absentéisme pour maladie ou accident du travail a progressé, pour la 3ème année consécutive.

Il atteint 17,2 jours par salarié et par an. La santé, l’industrie et le commerce sont particulièrement touchés tandis que dans les services le taux régresse. Le coût induit de cet absentéisme dépasserait les 10 milliards d’euros. Aussi ce thème rejoindra-t-il, à la demande du 1er ministre, l’un des 3 principaux dossiers  soumis aujourd’hui à négociation (avec l’assurance chômage et les retraites) : celui de la santé au travail qui englobe la prévention des risques professionnels, la qualité de vie au travail et la médecine du travail (négociation qui devrait aboutir au printemps prochain).

Une récente étude révèle les critères exigés des entreprises clientes des chasseurs de têtes dans leurs recrutements de cadres (le plus souvent des sociétés internationales) : 98% d’entre elles exigent d’abord une expérience métier correspondant au poste proposé ainsi qu’une personnalité adaptée. En d’autres termes, elles recherchent des quasi-clones, avec lesquels elles auront le « fit ».

Ces entreprises sont un peu moins exigeantes (83%) sur l’expérience secteur, considérant alors que les compétences peuvent être transposables d’un secteur à l’autre. Curieusement, alors que l’on ne cesse de parler du numérique, 37% seulement d’entre elles recherchent des compétences digitales.

 

 

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