QU'EST-CE QUE LA PRESENCE EN THERAPIE ?
C’est une rencontre
Si tu es présent avec une telle intensité, il va se passer des choses qui n’étaient pas envisagées avant.
C’est cet acte de présence qui est la clé dans la rencontre.
Entre parenthèse, cela est vrai dans un entretien de DRH, chez le médecin, avec son mari, avec ses enfants.
C’est un problème de VIE la présence.
Définition : d’être présent à l’autre.
Comment vivons-nous la présence ?
C’est avant tout une posture. La présence vient du corps, en premier lieu.
La façon dont je m’installe. La façon que dont j’exprime avec mon corps, mon être là.
Comment je m’assois ?
En fait, je m’installe à l’écoute de l’autre. C’est là que le mot rencontre est extrêmement important.
Je me vide du savoir et de mon expérience, c'est-à-dire je ne suis pas dans l’anticipation.
A partir du moment où je suis dans l’anticipation, je ne suis plus là.
Il ya une question simple qu’il faut se poser. Dans la vie tu es comment ?
En fait, il y a que deux postures dans la vie : « t’es là ou t’es pas là » ?
Si tu mets ton savoir en avant tu n’es plus dans la présence, tu es ailleurs. Tu as quitté ce moment là. « ici et maintenant ».
Au lieu de cela j’accueille, je regarde, j’attends, je reste ouvert et attentif !
Je suis simplement là présente à l’écoute. Je m’installe dans la réciprocité.
Actuellement nous sommes dans un monde de communication. Mais la communication n’est pas de la présence. C’est le temps d’après.
Il faut d’abord être présent et après on communique.
Mais si on n’est pas là comme je viens de le définir plus haut, on est dans un deuxième temps.
Si on pense déjà à communiquer c’est tout ce temps de présence dans lequel on a tout abandonné qui n’existe pas.
Le premier temps de la communication est un temps de présence.
Espace thérapeutique
Je créé un lieu sécurisant. L’espace de présence est un lieu de sécurité, de rencontre et d’échange d’égal à égal.
Je ne cherche pas à réussir car là encore je suis dans le temps d’après. J’ai quitté la présence pour réussir.
J’écoute le silence, je suis là. Car dans le silence il se passe beaucoup de choses.
LA SOPHROLOGIE COMME OUTIL DE PRESENCE
Et oui cela se bosse un peu tout ça ! C’est pas donné à tout le monde naturellement d’être à l’écoute, dans l’attention, de s’abandonner, d’être dans la réciprocité.
Mes deux années de pratique de la sophrologie m’ont amenées sur ce chemin. Je m’assois, j’attends, j’observe, j’ouvre mes sens, je pratique des exercices de relaxation dynamique, je respire.
J’ai appris à respirer, à percevoir chaque partie de mon corps. C’est de l’ordre de la perception.
On a oublié tout ce domaine de la perception.
Qu’est ce que je ressens ? Qu’est ce que je perçois là maintenant ?
J’accueille ce qui se donne à moi. Je ne cherche pas à comprendre car de toute façon c’est comme ça. Mais en même temps je m’identifie à ça. J’intégre.
LE BALANCIER
Il est bon d’identifier les moments où je ne suis pas là. Où Je ne suis pas présente.
On a tous vécu ce qui suit :
Les absences
-« Mais où j’ai garé ma voiture ? »
-« Ou est ce que j’ai posé mon portable ? «
-« Quelqu’un à vu mes lunettes ?
Le mental qui s’emballe
Quand je suis dans la voiture, enfin retrouvée ! Il reste la question du pain.
-« si j’ai pas de pain cela va être emmerdant car je sors à 22h. A cette heure là il n’y a plus de boulangerie et en même temps de ne pas avoir de pain ça m’énerve.
- « mais j’y pense, peut-être qu' à la maison il y aura des biscottes ?
...
Nous vivons tous des problèmes d’absence. On s’éloigne, à cause du bavardage, de la rumination.
Dans une séance, on est là, on est assis, on perçoit, on est bien, et d’un seul coup tac !
-« Pourquoi mon père à épouser ma mère ?
-« finalement s’il en avait épousé une autre, je ne serai pas là…
Et c’est reparti !
…
La pratique
Avec de l’entrainement on est capable d’identifier ce moment et de se dire :
-« ce n’est pas le sujet »
-« cela ne m’intéresse pas
-« ce n’est pas le moment opportun
Et je reviens à la présence.
Mais l’intérêt c’est aussi d’identifier la création, la rêverie, le changement de perception.
Je peux identifier que ce je percevais à un moment donné d’une certaine façon :
-« j’exagère un peu »
- « Oui, il est plutôt sympa comme mec, l’autre jour on a bu un café cela ne se passait pas si mal »
Donc, je change mes perceptions, je change ma relation à ce qui se passe.
Et puis, comme j’identifie ma relation à, je peux me poser les questions suivantes :
-« Est-ce que cela m’intéresse ou cela ne m’intéresse pas ? «
-« Est-ce que c’est le moment opportun ou non ? «
Cela ne m’intéresse pas forcement de rabâcher.
Accepter ce balancement, entre la présence et l’absence.
C’est le, reviens là !
Ce reviens là est primordial ! c’est ça le temps de présence.
C’est le point de départ.
Au commencement d’une séance on part avec ce qui est.
LES BIENFAITS DE LA PRATIQUE
J’identifie
Et c’est là le coté thérapeutique de la pratique. A force de pratiquer, sans devenir un fanatique, on apprend à identifier les choses. Et cette identification, elle s’inscrit dans notre vie quotidienne.
Car la pratique de la sophrologie n’est pertinente que si elle s’inscrit dans notre quotidien.
Ce n’est pas juste des ovnis qui respirent !
L’identification nous permet de nous détacher de la réalité, de ne plus y être coller.
Je reprends le mouvement
Primordial ! on reprend le mouvement.
Parce que qu’est ce que c’est que le rabâchage et la rumination ? C'est l’arrêt. C’est la fixation.
Là est la pathologie.
La présence qui autorise l’absence c’est ça.
C’est parce que je suis présent que j’ai la possibilité de m’absenter et de créer. Mais si cela devient de la rumination, de l’encombrement mental, de la gêne, alors on prend le temps, on se donne le temps de se dire :
-« cela ne m’intéresse pas ce n’est pas le moment opportun"
C’est cette présence ressentie dans mon corps qui me permet d’accéder à ce lâcher prise.
C’est de l’ordre du vécu. c'est un éveil à la conscience de.
Puis la modification se fera sentir dans notre façon d’exister au monde.
Le changement responsable
Etre là. Observer simplement ce qui se passe. Pratique pas si facile que cela ! Des phénomènes mentaux arrivent comme un défilé qui viennent pertuber le moment présent « ici et maintenant ».
Ce chemin là, c’est le seul qui mène à l’unité retrouvée de son « corps-âme-esprit ». Il faut, en effet, cultiver, progressivement, une qualité de présence à ce que l’on fait « ici et maintenant »
C’est la personne elle-même qui ressent le souhait d’une métamorphose afin de devenir ce qu’elle est vraiment.
On voit bien là qu’il y a la nécessité d’une participation personnelle. « Etre, c’est devenir », Cela passe par la prise en main de soi-même.
Ce qui implique un minimum de persévérance, de discipline et de régularité dans les exercices, qui sont la base du cheminement intérieur.
La personne pourra se réaliser elle même grâce à la prise de conscience de son corps vivant-pensant et la stimulation de son énergie vitale.
L'ALLIANCE
La présence du sophrologue et du patient dans la rencontre est primordiale.
Dans la rencontre, le mouvement entre le sophrologue et le patient c’est une danse, c’est une alliance.
Nous sommes dans une présence partagée. Dans ce qui est, dans le mouvement et dans le changement.