Qui veut gagner 68 millions de fans potentiels pour Paris 2024 ?
Je le dis d’emblée, ce chiffre un soupçon aguicheur n’a de valeur que le symbole qu’il représente.
Mais à l’heure ou se tient une superbe expo au Palais du Luxembourg et que l’on parle de façon enfin « positive » des Jeux, je m’interroge quand même…
Les mois passent et je n’ai toujours pas vu d’annonce pour le poste de Chief happiness officer au sein du COJO…
Recevoir le monde (ou une petite partie plus humblement) devrait nous stimuler non ? Sauf que dire « combien le peuple français est enthousiaste » ne suffit pas pour créer… de l’enthousiasme. Il faut lui donner des raisons d’avoir envie, par exemple, en plus du site pour anticiper les désagréments de l’olympiade en Ile-de-France (…), on pourrait aussi avoir une home page sur les bons plans afin que chaque citoyen, dans chaque quartier, avec et surtout sans ticket, puisse dire « J’y ai participé moi aussi ».
Ça ce serait inclusif, à la hauteur des valeurs humanistes des Jeux, à la hauteur des valeurs que nous portons en matière de droits universels en France. Je traverse à vélo la Plaine Saint-Denis chaque jour, j’habite à deux pas d’un site olympique majeur et pourtant, je me désole de ressentir tant de frustration autour de moi.
L’ère de la médiation ?
Alors quoi ? allons-nous entrer, à quatre mois de l’ouverture des Jeux, dans la phase de médiation avec l’ensemble des citoyens ?! Allons-nous enfin créer de l’engagement, du positif ? Parce que si j’avais l’envie d’attendre le jour « J » pour tout donner nous prenait, il faut se préparer à accepter qu’entre temps, nombre de nos concitoyens auront eux, pris le large, ne se sentant finalement que peu concernés par tout cela.
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Nous avons pourtant un rendez-vous incroyable
Les entreprises se préparent, sponsors officiels ou non, car il y a une attente énorme à satisfaire pour ceux qui seront en dehors des stades !
Moi, je rêve de voir fleurir des « cafés JO » ou on pourra débattre (ça c’est nous !) des sujets de société : du droit des femmes ici et ailleurs, de la gestion de la santé ici et ailleurs, de l’éducation ici et ailleurs, de la transition verte … je rêve que localement, nos entreprises s’ouvrent aux publics locaux et offre sur grand écran des soirées en live pour vivre collectivement les épreuves …
Ce serait tellement innovant de proposer en plus du sport qui sera un spectacle fantastique un héritage plus global, pour tous, un temps suspendu de rencontre avec le monde ou la performance serait aussi dans l’art de recevoir, de partager et de dialoguer.
Un truc de dingue.