REFLEXIONS DE L’EVOLUTION DE L’ORGANISATION FINANCIERE
« L’avenir est une porte, le passé en est la clé »
Victor Hugo
1. Les conséquences de la crise sanitaire du Covid 19
La pandémie du Covid 19, outre les tristes conséquences sanitaires qui en résultent, va entrainer à court terme de lourdes conséquences économiques qui vont, par voies de conséquences, elle-même entrainer un changement profond de l’organisation de notre société.
Les conséquences économiques, avec la désorganisation financière qui va en résulter, ainsi que les attentes sociétales qui vont émerger à la suite de cette crise vont conduire à une profonde réorganisation de notre société.
Pour cela notre regard s’est intéressé à essayer d’imaginer qu’elles seront les évolutions possibles venant en conséquence de la crise monétaire, déjà prévisible avant la crise sanitaire du Covid 19, et qui va être fortement amplifiée par la politique d’injection massive des liquidités venant au secours de nos économiques ralenties.
Cette vision prospective, ne prétend pas s’inscrire dans une méthodologie orthodoxe d’analyse mais être simplement lecture empirique des corrélations perceptibles par l’enchainement des évènements des situations passées.
En cela, la crise sanitaire du COVID 19 peut-être le prétexte à poursuivre la politique financière de l’occident visant à décorréler les unités de compte monétaire, Dollars et Euro d’une quelconque contrevaleur d’actifs réels.
2. Synthèse chronologique de l’évolution de l’organisation financière
Notre lecture des différents évènements passés ayant prévalus dans notre monde occidental à notre organisation financière peut se résumer dans le diagramme suivant.
3. Éléments constants de cette évolution financière
On peut à l’analyse de cette évolution passée percevoir que depuis 1930 une dynamique se dessine et se confirme jusqu’à ce jour permettant de dégager les éléments constants prévalant à l’évolution de nos organisations financières.
a. Renforcer l’indépendante des institutions financières du pouvoir politique des états par la délégation de la gestion financière confiée à des institutions supranationales non soumises à la légitimité démocratique d’une votation populaire
b. Décorréler l’actif des Bilan des banques centrales de toutes unités de valeur collatérales d’actifs réels
c. Elargir le pouvoir des banques centrales à l’occasion de chaque crise sociétale en justifiant à la masse populaire le bienfondé de cette indépendance politique dans l’objectif d’améliorer le système financier international et de promouvoir le développement des nations qui y sont assujetties.
4. Corrélations chronologiques des événements sociétaux
Cette analyse de corrélations essai de rapprocher les évènements majeurs ayant frappés notre société humaine contemporaine avec la chronologie constatée de l’évolution des institutions financières.
Ce rapprochement ne prétend pas s’établir dans une méthodologie scientifique orthodoxe et de ce fait peut parfaitement introduire un biais d’analyse, pour autant il essai de percevoir les éléments sociétaux marquants ayant pu conduire au déclenchement des faits chronologiques de l’évolution des organisations financières ci-dessus décrites.
5. Projection de l’évolution des organisations financières
L’approche prospective se fonde sur le constat des éléments de l’évolution de l’organisation financière mis en corrélations avec la fin des changements sociétaux constatés aux mêmes dates.
Ces changements d’organisation apparaissent, dès lors, comme des éléments indispensables à la correction des crises financières majeures mondiales, elles-mêmes consécutives aux crises sociétales.
Cette projection ne vise pas à apporter dans l’instant une explication rationnelle à cette corrélation d’évènements, ni à un parti pris au fait que les changements des organisations financières résultent d’une volonté occulte à l’origine des évènements sociétaux.
Pour autant, la démarche intellectuelle critique doit s’interroger sur la coïncidence de ces corrélations chronologiques et sur les possibilités d’avoir une explication rationnelle à l’explication de celles-ci pour essayer d’en déterminer la dynamique ontologique
Dans les conditions des connaissances de la crise sanitaire actuelle, il apparait dans l’instant difficile d’expliquer que l’origine de la crise du Covid 19 ait pu avoir comme origine une autre cause que le hasard.
Pour autant, on doit considérer les éléments avancés par Alexandre ADLER dans son livre « Le nouveau rapport d la CIA » paru en 2005 qui cite en page 250 une analyse de la CIA descriptive de la situation sanitaire actuelle, voir annexe 2.
Dans le contexte de corrélations avancés pour les événements passés, on peut projeter, sans que cela puisse être considéré comme une déduction logique de situations, un scénario qui pourrait advenir de l’organisation financière mondiale venant en correction à la situation financière, à ce jour dégradée de l’occident, voir l’article d’Olivier KLEIN en annexe 3.
L’occident avec ses organisations financières souhaitera comme par le passé conserver son leadership économique mondial, dont les organisations financières sont le bras armé de l’arme monétaire assurant la force supranationale constitutive de l’économie Atlantique.
En cela, la crise du Covid 19 et plus particulièrement les conséquences des désordres économiques, sociétaux et financiers, d’ores et déjà perceptibles, vont être, dans le scénario projeté, le parfait prétexte pour justifier les causes à l’éclatement de la bulle financière décrite dans l’article d’Olivier KLEIN et l’occasion comme par le passé de justifier une modification de l’organisation du système financier international au bénéfice de tous.
Mon scénario projette pour cela une nouvelle organisation constituée par une fusion monétaire de la zone occidentale qui a décidée de conduire une politique amplifiée de Quantitative Easing pour « sauver » son économie.
Ce scénario pourrait être le moyen de justifier, une fois de plus, « la sauvegarde du système financier internationale et la promotion du développement des nations qui y sont assujetties » en permettant ainsi le redressement des activités économiques en occident.
Ce scénario, similaire dans son principe au mécanisme de fusion monétaire déjà connue pour l’Euro, permettra dans la zone occidentale de supprimer, au passage, les disparités monétaires entre l’Euro et le Dollars mais surtout de consolider la contrevaleur de « confiance » au montant de l’actif de la future entité financière constituée à cet effet par le poids des économies regroupées en se prévalant du principe « Too Big to fail » appliqué à l’échelle mondiale.
Cette future organisation financière pourrait s’imaginer par l’élargissement d’un mandat déjà attribué à une institution financière existante, si le consensus y était donné ou par la constitution d’une nouvelle entité comme une Banque Centrale Atlantique (BCA).
Cela sera une décision majeure avec des enjeux mondiaux politiques fort entre les différents parties mises autour de la table des discussions, parties déjà prenantes au G7 ou au G20 suivant l’élargissement qui y sera donné.
Les accords de YALTA illustrent la difficulté et les enjeux politiques à convenir d’une décision commune pour remédier à la résolution d’une crise commune ou chaque partie associée veut défendre son intérêt propre.
Ce regroupement d’intérêts est à rapprocher dans sa forme au principe ayant prévalu à l’organisation de l’OTAN, qui lui visait à consolider une capacité militaire des membres adhérents.
Aujourd’hui la guerre n’est plus militaire mais économique, ce qui est plus supportable en reçoit moins d’oppositions internes pour les peuples en conflits. Le pacifisme économique et monétaire n’est pas encore à l’ordre du jour.
En outre, cette fusion serait le moyen pour l’Occident de s’imposer dans son rapport de leadership mondial avec l’Asie élargie à la Chine , Russie et Inde.
En créant cette nouvelle monnaie Atlantique support aux échanges économiques mondiaux, cela prolongerait la politique actuelle des USA à travers le Dollar et couperait de cette manière l’herbe sous les pieds de l’outsider Chinois qui veut ravir ce leadership aux USA.
La guerre des empires.
La stratégie de la « route de la soie » est l’expression de cette volonté impérialiste chinoise visant, avec l’appui militaire et des ressources naturelles de la Russie, à absorber l’entité Européenne.
Cette analyse conduit à imaginer à la fin de cette crise sanitaire que nos hommes politiques n’hésitent pas à considérer comme une « guerre » , étrange coïncidence de langage, que cette situation de crise donnerait la bonne opportunité pour justifier naturellement aux peuples occidentaux, sans possibilité de sanctions démocratiques des Peuples, d’imposer un nouveau changement des institutions monétaires les concernant en venant, une fois de plus, au secours d’une cause généreuse à savoir l’ordre financier mondial.
Compte tenu de l’état d’anxiété dans lequel nos masses occidentales sont plongées à ce jour les gouvernants de chaque nation auront que très peu de résistance des peuples à obtenir cette adhésion pilotée par les gouvernants en dehors des processus démocratiques
Ce changement permettrait en outre de régler les velléités d’indépendance des nations Européennes du Nord, comme celle déjà engagée en Europe par le Royaume Uni avec dans la foulée les réactions que cela entraine de la part des états du Nord européen, Suède, Danemark, Pologne, Pays Bas tentés de rejoindre la sécession du Royaume Uni.
Il est fort à penser que ce Scénario gagnant/gagnant pour l’occident restera toujours bien évidement sous la tutelle des Etats Unis incontournable par son poids économique et militaire actuel.
Un autre scénario est également imaginable dans le cas de l’impossibilité de construire cette consolidation Atlantique ou éventuellement Mondiale avec l’émergence d’une scénario Asiatique répondant aux velléités des CRI soucieux de rééquilibrer la maitrise monétaire et financière sous leur influence. (voir article RTBF Première en annexe)
Ce scénario privilégierait alors l’apparition d’un nouvel ordre financier sous contrôle des CRI qui essaieront d’imposer leur unité de compte en règlement des échanges internationaux et surtout en avoir le contrôle.
Ce schéma pour se mettre en place devrait alors apporter des garanties en contrevaleurs de l’actif de la banque centrale asiatique crée par ces derniers.
A cet effet et l’or pourrait redevenir un support de garantie dans un premier temps avant que la nouvelle entité ne représente une unité économique, financière et politique suffisamment intégrée pour être à l’équivalent de la banque Centrale Atlantique ce qui n’est pas, bien évidemment, aussi simple à réaliser.
Enfin, un dernier scénario peut être également imaginé considérant un effondrement de la BCE, ce qui affaiblirait la stratégie occidentale vis à vis du bloc CRI et l’ouverture d’une crise encore plus profonde en Europe avec toutes les tensions intérieures et géopolitiques auxquelles on peut s’attendre.